Le carnet de citations de  Sylvain (Fr)  2043 citations | Page 54 / 82


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J 'ai au dedans de moi une idée claire d'une unité parfaite qui est bien au-dessus de celle que je puis trouver dans mon âme.


Christianisme / Catholicisme Citation
Traité de l'existence et des attributs de Dieu, éd. cit., I, 2, p.62. 

Si je cherche l'unité de l'âme et l'unité du corps, c'est qu'il y a en moi cette idée d'unité " née avec moi ", qui est l'idée de Dieu. Alors l'unité du corps et l'unité de l'esprit sont des vestiges de l'unité divine. La connaissance fondatrice n'est pas en l'âme ; elle est en Dieu qui éclaire mon âme. Par là s'instaure ma dépendance épistémologique envers Dieu.

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V oyons-le comme un avec nous mêmes ;
voyons-le comme étant nous-mêmes.


Philosophie / Néo-platonisme Citation
Ennéades, V.8.11, cité par Anna Kélessidou, L'âme chez Platon et Plotin, P.27, dans Autour de Descartes : L'union de l'âme et du corps, Sous la direction de J.-L. Vieillard-Baron. Vrin, 1991, " Bibliothèque d'Histoire de la Philosophie " ; cf. aussi VI. 8.12 

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Q ui devient homme cesse d'être le tout...
qui revient au tout crée le tout.


Philosophie / Néo-platonisme Citation
Ennéades, V.8.7, cité par Anna Kélessidou, L'âme chez Platon et Plotin, P.27, dans Autour de Descartes : L'union de l'âme et du corps, Sous la direction de J.-L. Vieillard-Baron. Vrin, 1991, " Bibliothèque d'Histoire de la Philosophie ". 

Cependant, le thème de l'assimilation à Dieu dans la mesure du possible, thème capital dans le dialogue Platonicien, devient chez Plotin impératif de l'union totale et intime avec l'Un. L'idée de l'épanouissement de l'âme qui participe à l'Un dans son ipséité commande le dépassement même de l'intellectualité. L'intellectualité est importante, mais son rôle n'est que préparatoire (VI.7.15 ; V.3.8), l'intelligence étant toujours participation (VI.4.11), établissement des rapports. Si le bonheur que connaît l'âme contemplative est grand, il ne peut pas être une satisfaction définitive. Il y a dans l'intelligence une altérité (II.4.5), une spécialisation (VI.7.9) qui n'est pas contraire à la nature (VI.7.7), mais qui empêche la délivrance totale. Après l'activité intellective c'est donc la nescience qui rend l'âme capable d'accueillir son hôte recherché. Ce retranchement de l'intelligible (V.5.6) est un nouveau changement d'optique, une nouvelle manière de voir. L'esprit n'est pas ainsi anéanti, mais dépassé (VI.7.36). Le changement s'effectue non pas sur des ruines, mais par la transcendance. C'est cette nouvelle étape qui préserve la doctrine plotinienne du solipsisme. Le troisième moment de l'acheminement de l'âme vers l'Un est un processus sentimental (1) par lequel s'effectue la mutation de la contemplation en vision. " Enfuyons-nous ", recommande Plotin. " dans notre chère patrie... Il faut cesser de regarder, et, fermant les yeux, échanger cette manière de voir pour une autre " (I.6.8). Plotin, qui met dans l'unité le haut degré de valeur ontologique que Parménide a mis dans l'être et Platon dans l'intelligible, enseigne que la fin du voyage de l'âme en quête de son Principe (V.7.37) n'est pas une symbiose, mais une concentration intérieure, une union supralogique (VI.9.10), dans laquelle on fait coïncider son propre centre avec le centre universel. Dans l'extase l'âme et Dieu ne font plus deux, mais deux en un (VI.7.37). " Voyons-le comme un avec nous mêmes ; voyons-le comme étant nous-mêmes ", nous dit Plotin (Enn. V. 8. 11, cf. VI. 8.12). L'union extatique prouve donc la certitude mystique de la parenté ontologique de l'âme avec le divin (2) Le caractère affirmatif de l'union professée par Plotin est prouvé, entre autres, par deux idées qui nous intéressent ici plus particulièrement : la perte de l'altérité n'est pas suppression de la singularité ; aucun être réel, dit Plotin (VI.7.34), ne périt. l'Un n'étant point le néant, mais la plénitude, l'Universel - sans être aucune des choses dont il est la puissance - l'union n'est pas la démolition de l'homme. L'âme simplifiée perd l'individualité qui la barricadait dans ses limites, l'identifiait à la gamme de ses déterminations ; elle écarte " une manière restrictive de vivre ", selon l'expression de Trouillard". Lorsque toute essence est refusée, toute altérité surmontée, après le refus organique, l'abandon du sentiment de soi en tant que différence, l'âme est singulière, sans être singulière (VI.4.16), parce qu'elle coïncide avec l'Universel. " Qui devient homme cesse d'être le tout... qui revient au tout crée le tout " (V.8.7) (1) Anna Kélessidou, L'extase plotinienne et la problématique de la personne humaine, REG LXXIV, n° 401-403, juillet-décembre 1971, 384-397. (2) Cf. H. Bergson, Les deux sources de la morale et de la religion, PUE 1963, 271

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E n élargissant son esprit, il est possible de faire corps avec les choses de l'univers. Tant que l'on n'a pas fait corps avec toute chose, il restera quelque chose d'extérieur à l'esprit. L'esprit des hommes ordinaires se limite aux bornes étroites de ce qu'ils voient et entendent. Le Saint réalise pleinement sa nature et ne laisse pas entraver son esprit par ce qu'il voit et entend. Dans le regard qu'il porte sur l'univers, il n'est pas une chose qui ne soit sienne. C'est ce que voulait dire Mencius : " Épuiser le potentiel de son esprit, c'est connaître sa nature comme c'est connaître le Ciel. "


Confucianisme / Néo-confucianisme Citation
Zhengmeng 7, in Zhang Zai ji, P.24, cité et traduit par Anne Cheng, Histoire de la pensée Chinoise, Edition du Seuil, 1997 ; pour la citation de Mencius, cf. Mengzi VII, A1. 

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C e qui compte pour l'extatique,
c'est que l'unique le réduise à l'unité.


Islam / Soufisme Citation
cité par GG Anawati et Louis Gardet, " La Mystique Musulmane ", Les états d'esseulement, p 98 et suivantes 

Autre traduction possible: "Le tout, pour l'extatique, c'est l'esseulement de l'Unique, en Soi.", Louis Massignon, "Les Sâlimiya et le récit de Razzâz", in "Le martyre de Hallâj à Bagdad", La Nouvelle NRF, 1er février 1954, n° 14, p. 232.

La prise de conscience de cet esseulement par la tradition soufie est liée, croyons-nous, au fait que l'état terminal est souvent désigné comme une expérience d'unicité (tawhid), plutôt que comme une union (ittisal), sorte de transposition sur le plan expérimental de la notion musulmane de transcendance et d'unicité divine. Les grands soufis, et Hallaj le premier, ont compris ce tawhid vécu selon le triple procès : unification de soi en soi, unification de soi en Dieu, unicité de Dieu proclamée et vécue par Dieu même en l'âme. Or il est certain que la première étape au moins évoque la remontée de l'âme vers sa source d'être, vers son acte premier d'existence, qui caractérise la mystique naturelle.

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P eux-tu faire à ton âme embrasser l'Un
Dans une union indissoluble?


Taoisme Citation
Tao-tê-king, § 10, traduction Anne Cheng, Histoire de la pensée Chinoise, Edition du Seuil, 1997, chap.7 

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M ais tous les bouddhas ne sont que l'espace d'une seule Pensée, ... en la Grande Union, ce n'est qu'une même saveur :
Soyons de ce fait bénis, toi et moi, de manière à ne point faire deux!


Bouddhisme / Mahayana Citation
Vie et Chants de 'Brug-pa Kun-legs, le yogin, traduit du tibétain par R.A. Stein, Paris, G.-P. Maisonneuve et Larose, 1972, p. 187 

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A insi, ce qu'il aimait était Un,
Ce qu'il n'aimait pas était Un,
Ce qui en lui était unifié était Un,
Ce qui en lui ne l'était pas était Un,
Étant unifié, il était le compagnon du Ciel,
Ne l'étant pas, il était le compagnon de l'homme.
Quand Ciel et homme ne rivalisent pas,
C'est là qu'apparaît l'homme Véritable.


Taoisme Citation
Zhuangzi, chap.V, traduction par Isabelle Robinet 

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S on Verbe a préexisté éternellement à toutes choses existantes,
Mais elles le voilent avec sagesse à qui ne comprend pas.
En lui, mon esprit s'est éperdu de sorte qu'ils se sont mêlés tous deux intimement, mais ce n'est pas un corps qui est entré dans un corps…


Islam / Soufisme Citation
" l'Eloge du Vin ", " Kamriyga " sur le Verbe préexistant,cité par GG Anawati et Louis Gardet, " La Mystique Musulmane ", p 61 

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E nsuite, sur le chemin de la pratique mystique, en parcourant les autres terres, le bodhisattva s'exerce ici-bas à une double connaissance ; l'une surnaturelle et indifférenciée purifie les vertus de Bouddha ; l'autre qui lui succède perfectionne les êtres, elle est en rapport avec le monde.


Bouddhisme / Mahayana / Yogacara Citation
Mahayanasutralamkara d' Asanga, XIV, st. 42-43, cité et traduit par Lilian Silburn, Aux sources du Bouddhisme, Fayard, p.237 

De là la libre efficience d'un tel acte parce que entièrement spontané; le bodhisattva agit sans délibération ni motifs pour le bien des hommes à la manière dont la lune se reflète dans l'eau sans vraiment s'immerger ni émerger. La vie spontanée que mène un bodhisattva dont le support de la conscience a subi un renversement est encore comparable à un pur cristal qui incolore par lui-même, est apte à refléter n 'importe quelle couleur. Tout discours sur les êtres libérés " n'est que corne de lièvre et couleurs variées du cristal". (Sagathakam (dernière portion versifiée du Lankavatarasûtra), 264-373, Bouddhisme Mahayana (Grand Véhicules), p. 375, st. 879 et 882.) La non-demeure où l'on ne s'installe ni dans le nirvana ni dans le samsara est ce qui conduit à l'Eveil suprême. Être sans demeure, c'est être sans conscience en pleine conscience. (Selon Sthiramati (Trimsika, glose au sl. 30), bien rares sont les mystiques ayant l'expérience de cette absence de conscience qui ne diffère pas de la vacuité. Si la vision intuitive est parfaite, il n'y a plus, dans la quiétude et la vacuité, ni Éveil ni méprise puisque rien ne naît ni ne disparaît.) Sans conscience (acitta) en l'absence de toute détermination, et donc sans conscience objective personnelle, intentionnelle qui est celle d'un sujet face à un objet; mais en pleine conscience mystique, l'unique Conscience lumineuse de l'Ainsité à laquelle tout aboutit en définitive, fond indifférencié qui comme le miroir immobile ne s'approprie rien, ne repousse tien, mais reflète simplement les choses. Ainsi le bodhisattva comprend tout sans recourir à la pensée dualisante ou à la mémoire, et en cela même réside son omniscience.

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C omment Te louerais-je, Seigneur, Toi qui sans naissance, sans demeure, surpasses toute connaissance mondaine et dont le domaine échappe aux cheminements de la parole. Pourtant, tel que Tu es, accessible au [seul] sens d'Ainsité, avec amour je [Te] louerai, ô Maître, en recourant aux conventions mondaines. Puisque, par essence, Tu ne nais pas, en Toi, point de naissance, point d'allée ni de venue. Hommage à Toi, Seigneur, le Sans-nature-propre ! Tu n'es ni être ni non-être, ni permanent ni impermanent, ni éternel ni non éternel. Hommage à Toi, le Sans-dualité ! En Toi aucune couleur n'est perçue, ni rouge, ni vert, ni garance, ni jaune, ni noir, ni blanc. Hommage à Toi, le Sans-couleur ! Tu n'es ni grand ni petit, ni long, ni rond. Tu as atteint le but sans mesure. Hommage à Toi, le Sans-limite ! Tu n'es ni loin ni près, ni dans le ciel ni sur terre, ni dans le samsara ni dans le nirvana. Hommage à Toi, le Sans-demeure ! En aucune des choses Tu ne résides, [ainsi donc] Tu as atteint le but : le domaine absolu, et Tu as acquis la suprême profondeur. Hommage à Toi, le Profond! Par une telle louange puisses-Tu être loué! Mais as-Tu été loué ? Si toutes les choses sont vides, qui est loué et par qui ? Qui est capable de Te louer, Toi qui n'apparais ni ne disparais, Toi pour qui n'existent ni milieu ni extrémités, ni perception ni perceptible ! Il n'est pas allé, Il n'est pas venu, exempt d'aller : c'est Lui le Bien-Allé qui vient d'être loué. Grâce aux mérites acquis [par cette louange], puisse l'humanité avoir accès au séjour du Bien-Allé.


Bouddhisme / Mahayana / Madhyamaka Citation
Hymne à la Réalité absolue, Catuhstava, cité et traduit par Lilian Silburn, Aux sources du Bouddhisme, Fayard, p.196 

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O Subhuti, celui qui dirait encore " Le Tathagata va ou vient, est debout, assis ou couché ", ne comprend pas le sens de mon enseignement. Et pourquoi ?
Parce que le mot Tathagata désigne celui qui ne va nulle part et ne vient de nulle part. Il est donc le Tathagata, le pleinement éveillé.


Bouddhisme / Mahayana Citation
Vajracchedikasutra, chap. XXIX, cité et traduit par Lilian Silburn, Aux sources du Bouddhisme, Fayard, p.198 

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C orps Essentiel, corps de jouissance, corps apparitionnel, telle est la distinction des corps de Bouddha. Le premier est le support des deux autres.
Le corps de jouissance diffère dans tous les domaines selon les assemblées de [bodhisattva] selon les champs, les désignations, les corps et la manière dont on jouit des choses.
Supérieur à lui, le corps essentiel, égal pour tous les Bouddhas puisqu'il n'y a pas de différence entre eux, est infiniment subtil, car difficile à déceler; il rend la jouissance effective pour la manifester à son gré.
Le corps apparitionnel des Bouddhas est une métamorphose sans mesure. Tandis que le corps de jouissance réalise le bien personnel, le corps apparitionnel réalise celui d'autrui. [En effet] ce corps apparitionnel des Bouddha, en manifestant habileté, naissance, grand Eveil et extinction, toujours fait surgir de grands prestiges de magie pour libérer autrui.
Le corps intégral des Bouddhas comprend ces trois corps; deux, celui en vue du bien personnel et celui en vue du bien d'autrui, ont le corps essentiel pour support.
[Ces corps] sont identiques chez tous les Bouddhas pour le fond - le domaine absolu étant indivis - pour la disposition [du cœur] et pour l'activité qui sont communes à tous. Ces corps sont permanents, par nature pour le corps essentiel qui est éternel, par persistance pour le corps de jouissance qui jouit des dharma sans interruption, par enchaînement causal pour le corps apparitionnel qui manifeste de façon renouvelée ses métamorphoses.


Bouddhisme / Mahayana / Yogacara Citation
Mahayanasutralamkara d' Asanga, chap. IX, st. 60-66, cité et traduit par Lilian Silburn, Aux sources du Bouddhisme, Fayard, p.262 

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Q u'il marche, qu'il soit debout, assis, ou repose-, qu'il parle ou fasse silence, il demeure constamment recueilli. Son état de recueillement ne le quitte plus... De corps apaisé, de parole apaisée, de cœur apaisé, par son comportement il donne un témoignage de sa satisfaction en public comme en privé...

Même dans la foule, il reste à part; qu'il gagne ou qu'il perde, il demeure le même, inchangé; il ne cède ni à l'exaltation ni à la dépression. Heureux et malheureux, loué et blâmé, [au cœur] de la gloire et de son contraire, vivant et mort, il demeure le même, il ne varie pas, il ignore exaltation et dépression. Avec ses amis ou ses ennemis, avec ce qui est agréable et ce qui ne l'est pas, avec les êtres nobles comme avec ceux qui ne le sont pas, avec les sons, les formes plaisantes ou non, il reste le même, il ne se montre ni condescendant ni frustré. Et pourquoi? Parce que, pour lui, les choses sont comme vides de caractère propre, dépourvues de réalité, incréées, non produites...


Bouddhisme / Mahayana / Madhyamaka Citation
Siksasamuccaya, XII, p. 202-203, cité et traduit par Lilian Silburn, Aux sources du Bouddhisme, Fayard, p.158 

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L e Bouddha a la non-naissance pour naissance, le non-appui pour appui. Tous ses actes s'effectuent spontanément.


Bouddhisme / Mahayana / Yogacara Citation
Mahayanasamgraha (Somme du grand Véhicules), p. 307, cité et traduit par Lilian Silburn, Aux sources du Bouddhisme, Fayard, p.267 

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A l'âge où j'étais petit poisson, je n'ai pas été pris.
Comme grand poisson, malgré les nasses, personne ne m'a dompté.
... Maintenant, je vagabonde dans l'océan immense.

.... Quand, jeune, j'étais au ventre de ma mère, j'ai conjuré Longue Vie (1).
Grand, j'ai sauvé ma vie des mains des ennemis-démons (2)
…Maintenant, je fais figure d'enfant chéri de tous les royaumes

D'abord, au rite préliminaire, je fus placé en équanimité.
Ensuite, au rite développé, je fus exempt d'activité. (3)
Mon nom, à moi, est le Grand Sceau.
Maintenant je suis dans l'État spontané.

Jeune, dans les ermitages, je méditais l'Unique-qui-seul-suffit.
Grand, errant partout, je pratiquais le Goût uniforme.
Mon nom, à moi, est Yogin illuminé.
En ce moment je suis dans l'état de l'Égalité.

... Aux temps premiers, depuis toujours, pure de Propre Nature
Maintenant, quand on l'expérimente, au-delà de tout intellect
Mon nom est Contemplation ultime (4).
En ce moment, je suis dans l'espace abyssal sans limite.

D'abord, en méditation fraîchement acquise, je domptai les machines [du corps (5)]. Mais lorsque, ensuite, j'y fus habitué, je rejetai toute contrainte.
Mon nom est Compassion sans pensée. En ce moment, je suis dans l'état originel.
... En ce moment, je suis un pirate dans les royaumes.


Bouddhisme / Mahayana Citation
Vie et Chants de 'Brug-pa Kun-legs, le yogin, traduit du tibétain par R.A. Stein, Paris, G.-P. Maisonneuve et Larose, 1972, p. 116-119 

(1) C'est-à-dire consacré cette incarnation à échapper au cycle des morts et des naissances, à vaincre le temps. Ainsi, Kun-legs devait devenir " roi de longévité ". (note de (2) Nos démons intérieurs, attachement à soi, etc., (3) Première phase l'adepte réalise l'équivalence entre devenir et extinction. Seconde étape les deux égalisés se fondent, grâce au Grand Sceau, dans le Spontané. (4) Contemplation sans objet qui transcende la dualité et révèle l'abysse de la Vacuité universelle. (5) Cette strophe évoque la technique sexuelle, accomplie aussi en deux étapes: maîtrise d'abord, puis spontanéité. Sa réussite donne un amour infini, sans particularité, non-dualisant.

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D emeurant toujours dans l'indifférencié,
[le fils des Vainqueurs] ne considère ni acte de l'agent ni activité de l'action. En conséquence, son acte est très pur, infini...


Bouddhisme / Mahayana / Yogacara Citation
Mahayanasutralamkara d' Asanga, XV, 5, cité et traduit par Lilian Silburn, Aux sources du Bouddhisme, Fayard, p.267 

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U n tel homme ne sait ce qu'œil et oreille approuvent:
Son esprit s'ébat dans l'harmonie de la Vertu.
Il voit l'unité des êtres et des choses et non leur perte,
Son pied coupé n'est qu'une motte arrachée.
-Il ne fait que travailler à sa perfection, dit Chang Ji.
Par son intelligence, il accède à son esprit;
Par son esprit, il accède à l'esprit constant.
Pourquoi les êtres affluent-ils vers lui?
L'homme ne prend pour miroir l'eau qui court
Mais celle qui dort, dit Confucius.
Seul l'arrêt peut calmer la multitude.
Investis du Décret Terrestre,
Seuls le pin et le cyprès, autonomes, sont parfaits
Hiver comme été ils garderont leur verdeur.
Investi du Décret Céleste
Seul Shun, autonome , se rectifie :
Par grâce il peut rectifier sa propre nature
Et par là même rectifie celle de la multitude.
Pas de peur pour qui garde la trace de l'origine.
Le guerrier brave affronte les neuf armées sans crainte
Qui cherche le renom
Et y parvient par soi-même agit de la sorte.
Celui qui gouverne Ciel et Terre,
Se fait le réceptacle des Dix mille êtres
Habite son corps comme une demeure éphémère,
Ne se fie ni à ses yeux ni à ses oreilles,
Unifie son savoir par la sagesse.


Taoisme Citation
Zhuangzi, chap.V, traduction par Isabelle Robinet 

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L a sortie du monde, ce n'est pas se raser les cheveux mais produire une grande énergie pour détruire les passions de tous les êtres [ ... ], ce n'est pas observer soi-même une conduite morale, mais éliminer la moralité pure du séjour bienheureux; ce n'est pas méditer dans la solitude de la jungle, mais demeurer dans le tourbillon du samsara et utiliser la sagesse [prajna] et les moyens salvifiques pour convertir les êtres et les amener à la délivrance [ ... ], ce n'est pas se complaire dans le nirvana, mais déployer son énergie pour que les êtres remplissent tous les dharma de Buddha.


Bouddhisme / Mahayana Citation
Manjusrivikridita, cité en note par É. Lamotte dans le Vimalakirtinirdesa, p. 179-180. 

Un bodhisattva doit prendre part à la vie courante, tout en demeurant dans le ravissement sans contenu mental ni affectif, ravissement du nirvâna en ce monde, car il doit garder secrète sa vie mystique et se conduire à l'extérieur comme un homme ordinaire.

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P ar ma connaissance je connais la vacuité des agrégats; là connaissant, je ne fraie pas avec les inclinations. Quand je discours, il n'y a là que discours sans plus.
Je chemine en ce monde complètement nirvané.


Bouddhisme / Mahayana / Madhyamaka Citation
Madhyamakakarika ou (Madhyamakasastra), p. 474, cité et traduit par Lilian Silburn, Aux sources du Bouddhisme, Fayard, p.105 

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S ans corps, comment y aurait-il félicité ? On ne pourrait même pas en parler. Le monde est tout entier pénétré de félicité qui elle-même est pénétrée par lui. Comme le parfum se trouve dans la fleur et n'existerait pas sans elle, ainsi sans la forme [corporelle], etc., la félicité ne pourrait être perçue. Je suis existence et non-existence ; je suis l'Eveillé car je suis éclairé sur ce que sont en vérité les choses. Mais ils ne me connaissent pas, ces égarés appesantis par l'indolence. Je demeure dans le ciel Sukhavati, dans le lotus de la belle Vajrayogini, cet endroit que symbolise la lettre E, vraie corbeille emplie des joyaux des Bouddhas. Je suis le maître, je suis l'enseignement et je suis le disciple bien doué. Je suis le but et je suis celui qui enseigne le monde. Je suis le monde, aussi, et les choses de ce monde. Ma nature propre est félicité spontanée. De la félicité suprême je suis le terme, et de la félicité de la cessation, l'origine.


Hindouisme / Tantrisme Citation
Hevajratantra, IIe partie, chap. II : Comment parvenir à la perfection, cité et traduit par André Padoux, Aux sources du Bouddhisme, Fayard, p.306 

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N é à l'image du Bienheureux est cet ancien, Subhuti-le-mystique... Pourquoi cela ?
C'est que Subhuti-le-mystique, quelque doctrine qu'il enseigne, fait toujours surgir son enseignement de la vacuité.


Bouddhisme Citation
Sahasrika P.P., XVI, 306, 309, cité et traduit par Lilian Silburn, Aux sources du Bouddhisme, Fayard, p.110 

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E n outre, le bodhisattva doit exercer la patience envers ses propres passions, mais il ne doit point en trancher les liens. Pourquoi ? Parce que, s'il tranchait ces liens, la perte serait trop grave : il tomberait au rang des arhats et ne différerait en rien d'un homme qui a perdu les sens. C'est pourquoi il arrête ses passions, ne les tranche point; en cultivant la patience, il ne suit pas ses passions.

Question. - Comment peut-il ne pas suivre ses passions, sans les avoir préalablement tranchées ?

Réponse. - Par une réflexion correcte, il parvient, tout en ayant des passions, à ne pas les suivre. Par la réflexion, il contemple le caractère vide, impermanent de toutes choses et, bien que les cinq désirs existent encore en lui subtilement, ils ne produisent plus aucun lien.


Bouddhisme / Mahayana / Madhyamaka Citation
Mahaprajnaparamitasastra, II, p. 908-910, traduction É. Lamotte, dans Aux sources du Bouddhisme, Fayard, p.154 

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Q u'après avoir pénétré l'immuable essence des choses, le Fils du Victorieux paraisse dans le devenir (1) parmi ceux que l'ignorance aveugle : quelle merveille ! C'est sa compassion et son habileté salvifique qui le lient au monde; ainsi il semble alors se trouver dans l'état des ignorants, lui qui a atteint celui des-saints. Il a dépassé tout ce qui appartient au monde et cela sans en sortir. Pour le bien du monde il y accomplit sa carrière sans être souillé par ses impuretés. La fleur de lotus a beau pousser dans l'eau, l'eau ne la souille pas; lui, il échappe de même à la souillure du monde bien qu'il y soit né. Tel un feu, son esprit flambe sans cesse en oeuvres parfaites, mais sans cesse il demeure immergé en ravissement et en absorption apaisés. Il a déjà tout pénétré, la construction dualisante a disparu pour lui, aussi n'exerce-t-il aucun effort lorsqu'il mène à maturité les êtres doués d'un corps. Il sait exactement qui doit être conduit, comment et par quels moyens : par son enseignement, sa présence physique, ses oeuvres, son exemple. Sans tendre à quoi que ce soit, sans jamais rencontrer d'obstacle à sa sagesse, libre comme l'espace, il déploie son activité en ce monde pour le bien des êtres. Lorsqu'un bodhisattva a atteint ce degré, il est semblable aux Tathagata pour autant qu'il demeure dans le monde afin de sauver les êtres.


Bouddhisme / Mahayana / Yogacara Citation
Ratnagotravibhaga, I, 69-78, cité et traduit par Lilian Silburn, Aux sources du Bouddhisme, Fayard, p.129 

1. Textuellement " les naissances ".

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E n outre, par la force du savoir, il saurait trancher ses entraves; mais dans l'intérêt des êtres, il préfère demeurer longtemps dans le monde [et conserver ses passions] ; cependant, il sait que ces entraves sont des ennemis, et c'est pourquoi, tout en les supportant, il ne les suit pas. Le bodhisattva enchaîne ces passions ennemies et, sans leur permettre de se débrider, il pratique la vertu. Quand on tient un ennemi que, pour une raison ou une autre, on ne veut pas tuer, on l'enferme solidement quelque part et on vaque à ses propres affaires.
En outre, le bodhisattva qui connaît bien le caractère des dharma ne tient pas les entraves pour mauvaises et ne tient pas les qualités pour bonnes; c'est pourquoi il ne hait pas les entraves et n'affectionne pas les qualités. Par la force de ce savoir il exerce la patience.


Bouddhisme / Mahayana / Madhyamaka Citation
Mahaprajnaparamitasastra, II, p. 908-910, traduction É. Lamotte, dans Aux sources du Bouddhisme, Fayard, p.155 

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