Patrimoine  Mondial  de la pensée

Sagesses & enseignements
Bouddhisme

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E coute attentivement, dit-il à Mahamati, fais acte d'attention; il y a deux manières de caractériser ce que réalisent tous les Auditeurs, bouddha-pour-soi et bodhisattva : la réalisation proprement dite et son enseignement.
La première est accès à l'intériorité ; exempte de phonèmes, de pensée dualisante [vikalpa], de parole, elle conduit au domaine étranger à tout flux, [cet] accès à la terre de l'intériorité qui, ne présentant rien de commun avec les spéculations philosophiques, irradie sa propre intériorité. "
" Quant à l'enseignement il varie... Il éloigne des notions à double pôle d'être et de non-être, d'unicité et d'altérité en utilisant d'habiles moyens salvifiques au bénéfice d'autrui... "
" A l'aide de diverses illustrations et caractéristiques je parle à mes fils. Mais c'est en soi-même [pratyatma] qu'il faut percevoir la Réalité ultime."


Citation 134  |   Lankavatara Sutra
st.148, p. 44, cité et traduit par Lilian Silburn, Aux sources du Bouddhisme, Fayard, p.94 




Q uand on accède à la seule conscience, on accède à l'absence de représentation,
Et le yogin qui demeure sans représentation ne perçoit plus le Grand Véhicule.


Citation 131  |   Lankavatara Sutra
Sagathakam, 257, cité et traduit par Lilian Silburn, Aux sources du Bouddhisme, Fayard, p.270 




L a conscience qui se déploie dans les naissances est nouée et entravée par la vue du soi; de là sa tension agitée et impuissante. On y remédie en stabilisant [la conscience] dans l'intériorité [adhyatmasthiti], ce qui revient à installer la conscience dans la conscience même.


Citation 130  | 
Mahayanasutralamkara d' Asanga, XI, 49, avec la glose, cité et traduit par Lilian Silburn, Aux sources du Bouddhisme, Fayard, p.235 




L a pratique mystique (aryacarya)] consiste à exercer l'absence de toute pratique... [Quant aux autres pratiques], bien qu'elles ne présentent pas de défauts au moment où on les exerce, elles en auront plus tard, et les réalités qu'elles poursuivent actuellement apparaîtront toutes fausses... Pour celui qui exerce ainsi l'absence de pratique, plus rien n'existe - les méprises, les tromperies et les passions ne naissent absolument plus, car elles sont purifiées comme l'espace. Il acquiert le vrai caractère des dharma en tenant sa non-acquisition pour une acquisition... Les Bouddhas, par bienveillance et compassion envers les êtres, enseignent des pratiques pour se conformer à l'usage courant, mais il n'y a là rien d'absolu [paramartha].


Citation 128  |   Sutra de l'Eveil parfait
(Yuan Kiue King), t. II, p. 1112, traduit par E. Lamotte, Aux sources du Bouddhisme, Fayard, note p.413 




Q uant à l'essence de cette Loi, si on s'en enquiert on ne l'obtient pas, si on la recherche on ne la trouve pas. Quand on a vu [la vérité], on oublie la connaissance [qui fait distinguer le sujet de l'objet] ; lorsqu'on a obtenu [la compréhension de la Loi], on dépasse l'esprit [de discrimination].


Citation 127  | 
Gakudoyojin-shu (recueil de l'application de l'esprit à l'étude de la Voie), p. 163, traduit par Hoang-Thi-Bich, Genève-Paris, Droz, 1973 




T ant que l'on ne possède pas l'union avec la bodhi, d'où pourrait-on obtenir la délivrance ?
Ce n'est certes pas en restant accroupi [assis en posture de méditation].


Citation 126  |   Chen-houei du Ho-tso
Entretiens du Maître de dhyana Chen-houei du Ho-tsô, Traduction annotée par Jacques Gernet, Publication de l'École française d'Extrême-Orient, Hanoi, 1949, p. 57, cité dans Aux sources du Bouddhisme, Fayard, note p. 460 




V oici, ô moines, les dhamma profonds, difficiles à percevoir, difficiles à comprendre, apaisés, élevés, inaccessibles au raisonnement, subtils, que seuls les sages connaissent.


Citation 112  | 
Dighanikaya (les Dialogues du Bouddha), I, 22, § 15 et ss., cité et traduit par Lilian Silburn, Aux sources du Bouddhisme, Fayard, p.36 




P our ce qui est né, causé, produit, pour ce qui ne se lasse pas de chercher son plaisir, la paisible issue est au-delà du raisonnement, stable, non née, non produite, sans souci; c'est le domaine immaculé, la cessation des afflictions, l'apaisement des tendances fabricatrices, le bonheur.


Citation 111  |   Khuddaka Nikaya
Itivuttaka, II, 6, -IIIe siecle au Ie siecle, cité et traduit par Lilian Silburn, Aux sources du Bouddhisme, Fayard, p.68 




Q uoi que je fasse, tout est facile, si c'est d'accord avec le But : relâche-toi donc spontanément sans rien viser!


Citation 108  | 
Vie et Chants de 'Brug-pa Kun-legs, le yogin, traduit du tibétain par R.A. Stein, Paris, G.-P. Maisonneuve et Larose, 1972, p. 255-256 




V oici encore, ô moines, la vérité mystique sur la suppression de la douleur : c'est l'arrêt complet de cette soif, la non-attraction, le renoncement, la délivrance, le détachement [analaya].


Citation 107  |   Vinaya Pitaka
Mahavagga, I, 6, 19 sqq, cité et traduit par Lilian Silburn, Aux sources du Bouddhisme, Fayard, p.36 




C omment, par la méthode de non-résidence, assure-t-il cette plénitude ? En évitant cinq espèces de résidences. En effet :
1. il évite de résider dans la croyance au moi des hérétiques.
2. Il évite de résider dans les concepts des bodhisattva qui n'ont pas vu la réalité.
3. Il évite de résider dans les deux extrêmes que sont le samsara et le nirvana.
4. Il évite la résidence qui consiste à se contenter uniquement de couper l'obstacle en passions.
5. Il évite de résider dans l'élément-nirvana-sans-reste au mépris de l'intérêt des êtres.


Citation 105  | 
Mahayanasamgraha (Somme du grand Véhicules), p. 253-254, cité et traduit par Lilian Silburn, Aux sources du Bouddhisme, Fayard, p.267 




A la question de Sakra, roi des dieux : Comment l'aspiration du cœur à l'Éveil [bodhicitta] peut-elle devenir source d'attachement ?
Subhuti répond: On s'y attache quand on se dit que c'est la première aspiration à l'Éveil et qu'on la transforme en complet Éveil tout en demeurant conscient de le faire, étant donné qu'on ne peut transformer la nature originelle de la conscience. Selon le Bienheureux, il existe encore de plus subtils attachements : autant de signes distinctifs, autant d'attachements, … car c'est des signes que procèdent les attachements...L'essence des choses ne peut être passée, présente ou future, elle transcende les trois époques et ne peut être transformée, ne peut être traitée comme un signe ni comme un point d'appui; elle ne peut être vue ni entendue ni pensée ni reconnue... Profonde est la nature originelle des choses parce qu'elle est absolue [vivikta]. Profonde est la nature de la perfection de sapience... car sa nature originelle est absolue…


Citation 104  |   Astasahasrika Prajnaparamita
p. 384, cité et traduit par Lilian Silburn, Aux sources du Bouddhisme, Fayard, p.210-211 




J e vous en prie, essayez de lâcher prise! Lâchez donc prise pour voir!


Citation 102  | 
Gakudoyojin-shu (recueil de l'application de l'esprit à l'étude de la Voie), p. 165 , traduit par Hoang-Thi-Bich, Genève-Paris, Droz, 1973 




O n se dépouille du corps et de l'esprit et on abandonne complètement [les deux notions] d'erreur et d'Eveil.


Citation 101  | 
Gakudoyojin-shu (recueil de l'application de l'esprit à l'étude de la Voie), p. 170-171 , traduit par Hoang-Thi-Bich, Genève-Paris, Droz, 1973 




S i votre esprit est dépourvu du bleu, du jaune, du rouge et du blanc [c'est-à-dire de tout caractère sensible], s'il est sans sortie ni entrée, sans allée ni venue, sans éloignement ni proximité, sans antériorité ni postériorité, sans activité de l'esprit [manaskara] et sans non activité de l'esprit, s'il est ainsi, c'est l'union. Mais, s'il y a sortie de concentration, entrée en concentration, si votre esprit est pourvu de tous les objets de la connaissance, tout cela, bien ou mal, ne se sépare pas de l'esprit d'erreur. S'il y a quelque chose que l'on peut atteindre, c'est encore du fabriqué et ce n'est absolument pas l'union [avec le principe absolu].


Citation 100  |   Chen-houei du Ho-tso
Entretiens du Maître de dhyana Chen-houei du Ho-tsô, Traduction annotée par Jacques Gernet, Publication de l'École française d'Extrême-Orient, Hanoi, 1949, p. 56-57, cité dans Aux sources du Bouddhisme, Fayard, note p. 460 




L e sot qui voit du non-vide,
Voit encore ensuite du vide.
Ne pas avoir de vues positives ou négatives,
C'est là vraiment le nirvâna.


Citation 96  | 
Mahaprajnaparamitasastra (traité de la Grande Vertu de Sagesse (recueil de textes traitant de la prajnaparamita : perfection de la sapience)), I, p. 69, cité et traduit par Lilian Silburn, Aux sources du Bouddhisme, Fayard, p.176 




P renez conscience que toutes les choses sont toujours isolées, naturellement vides et exemptes de soi.


Citation 94  |   Divers Sutras
Samadhiraja Sutra, cité et traduit par Lilian Silburn, Aux sources du Bouddhisme, Fayard, p.172 




L es dharma, par nature, sont éternellement vide.


Citation 93  | 
Mahaprajnaparamitasastra (traité de la Grande Vertu de Sagesse (recueil de textes traitant de la prajnaparamita : perfection de la sapience)), II, p. 915-916 et 924-926, traduction É. Lamotte, dans Aux sources du Bouddhisme, Fayard, p.157  




C omme nous ne pouvons faire comprendre ce qu'est la nature propre sans recourir à des paroles, nous en parlons à l'aide de métaphores du point de vue de la vérité mondaine, afin de nous conformer à la connaissance des gens à convertir et en nous exprimant à la façon de ce sutra. Nous ne déclarons donc pas que tout est vide ni que tout est non vide puisqu'il y a existence, non-existence et la voie du milieu."


Citation 92  |   Candrakirti
Mulamadhyamikakarikavrtti (ou Prasanapada), p. 443-444, cité et traduit par Lilian Silburn, Aux sources du Bouddhisme, Fayard, p.178 




N ous ne nions nullement l'existence des Tathagata qui échappent à tout déploiement différencié; mais le yogin qui soutient l'absence de nature propre du Tathagata en vue d'enseigner le Sens ultime exempt de méprise ne peut dire ni qu'il est vide ni qu'il est non vide, ni les deux à la fois, ni non plus qu'il n'est ni vide ni non vide à la fois. Mais c'est ce que l'on dit pour en parler.


Citation 91  | 
Madhyamakakarika ou (Madhyamakasastra), sl, XXII, p. 11, cité et traduit par Lilian Silburn, Aux sources du Bouddhisme, Fayard, p.178 




S 'il y avait quelque chose de non vide,
Il devrait y avoir quelque chose de vide;
Mais si le non-vide n'existe pas,
Comment le vide existerait-il ?


Citation 90  | 
Madhyamakakarika ou (Madhyamakasastra), XIII, 7, cité et traduit par Lilian Silburn, Aux sources du Bouddhisme, Fayard, p.176 




L e noble bodhisattva Avalokitésvara, qui pratique profondément la perfection de Sapience, abaissa son regard . Il vit que les cinq agrégats sont vides par essence.

Ici, Sariputra, la forme est le Vide, le Vide est la forme ; Vide n'est pas séparé de la forme, la forme n'est pas séparée du Vide; ce qui est forme est vide, ce qui est vide est forme. Il en est ainsi pour la sensation, la notion, le résidu et la conscience individuelle. Ici, Sariputra, toutes choses ont le vide pour caractéristique : elles ne sont ni nées ni supprimées, ni pures ni impures, ni déficientes ni complètes.

C'est pourquoi, Sariputra, dans le Vide il n'y a ni forme, ni sensation, ni notion, ni résidu, ni conscience individuelle; ni oeil, ni oreille, ni nez, ni langue, ni corps, ni pensée; ni forme, ni son, ni odeur, ni goût, ni [objet] tangible, ni chose; il n'y a pas de domaine de la vue, pas plus que de domaine de la conscience mentale; il n'y a ni ignorance ni cessation de l'ignorance, pas plus que de maladie et de mort, ni de cessation de la maladie et de la mort; il n'y a ni souffrance, ni naissance, ni cessation, ni voie; il n'y a ni connaissance, ni obtention, ni non-obtention.


Citation 89  | 
Mahaprajnaparamitasastra (traité de la Grande Vertu de Sagesse (recueil de textes traitant de la prajnaparamita : perfection de la sapience)), II, p. 1061 sqq, traduction É. Lamotte, dans Aux sources du Bouddhisme, Fayard, p.161 




L 'espace vide, essentiellement indifférencié, est omniprésent, Ainsi le domaine immaculé, Conscience par nature, est omniprésent. Universel, il remplit [indifféremment] ce qui est défectueux, vertueux et parfait (1), Comme l'espace réside dans les formes inférieures, intermédiaires et supérieures.


Citation 88  | 
Ratnagotravibhaga, 1, 49 et 50, cité et traduit par Lilian Silburn, Aux sources du Bouddhisme, Fayard, p.116 

(1) A savoir profanes, mystiques et le Tathagata




E n vérité, toutes les choses sont ineffables, indicibles, vides, apaisées et pures. Ceux qui les voient ainsi sont [dignes] d'être nommés bouddha et bodhisattva.


Citation 86  |   Candrakirti
glose du Madhyamakarika, chap XXV, sqq 24 de Nagarjuna, cité et traduit par Lilian Silburn, Aux sources du Bouddhisme, Fayard, p.194 




E tant illuminés, les bodhisattva montrent la Doctrine quand ils enseignent que tous les dharma se situent dans l'espace, qu'ils ne sont ni venus ni partis, qu'ils sont tel l'espace qui n'est ni venue ni parti, ni façonné, ni effectué. L'espace ne dure pas ..., il ni produit ni arrêté. Ainsi en est-il de toutes choses : point de différenciation en elles, non plus que dans l'espace... Car la vacuité des choses ne va ni ne vient; toutes choses demeurent dans la vacuité sans jamais la quitter; elles résident dans le sans-signe, sans prise en considération, sans tendances inconscientes, sans production, sans naissance, sans existence...


Citation 85  |   Astasahasrika Prajnaparamita
p. 297, cité et traduit par Lilian Silburn, Aux sources du Bouddhisme, Fayard, p.214 



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