Patrimoine  Mondial  de la pensée

Sagesses & enseignements
Mahayana

305 citations | Page 7 / 13




A voir un ennui, c'est recevoir une grâce ;
Etre heureux, c'est être mis à l'épreuve.


Citation 654  |   Zenrin Kushu
cité par Lilian Silburn, Aux sources du Bouddhisme, Fayard, p. 466 




V ouloir connaître l'Esprit originel, la nature essentielle :
Voilà la grande maladie de notre religion.


Citation 653  |   Zenrin Kushu
cité par Lilian Silburn, Aux sources du Bouddhisme, Fayard, p. 466 




R évérend Maitreya, au moment où tu arriveras à la suprême et parfaite illumination, à ce moment tous les êtres, eux aussi arriveront à cette même illumination. Pourquoi?
Parce que cette illumination est déjà acquise par tous les êtres.
Révérend Maitreya, au moment où tu seras dans le nirvana complet, à ce moment tous les êtres seront eux aussi dans le nirvana complet. Pourquoi ?
Parce qu'il n'y a pas un seul être qui ne soit déjà parinirvan. […] Voyant que tous les êtres sont originellement apaisés le Bouddha a dit que la vraie manière d'être, c'est le parinirvana.


Citation 644  | 
Vimalakirtinirdesa, III, § 51-52, p.193-198, cité et traduit par Lilian Silburn, Aux sources du Bouddhisme, Fayard, p.103 




C onsidérés comme vides, les sept membres de I'Eveil ou ailes de illumination [bodhipaksa] prennent un sens plus profond que le Véhicule des Anciens. En voici une brève énumération :

1. Ne pas penser à quoi que ce soit, c'est la vigilance.
2. Ne rien trouver dans les divers dharma., bons, mauvais, indifférent, c'est là leur discernement.
3. Réduire en pièces les caractères de tous les mondes, c'est l'énergie.
4. Ne s'attacher ni au bonheur ni au chagrin ni à la joie vis-à-vis tendances fabricatrices, c'est mettre sa joie dans la véritable sapience.
5. Eliminer la tension corporelle puis la tension mentale, ensuite les caractères des choses et obtenir ainsi un bien-être qui remplit corps et conscience, voilà ce que l'on nomme détente.
6. Savoir que tous les dharma sont toujours recueillis et non tantôt distraits, tantôt recueillis, voilà le membre de l'Éveil nommé samadhi.
7. Ne prendre aucun dharma pour support, ne pas le voir ni s'y attacher, c'est la conscience d'équanimité où le Bodhisattva rejette tout examen sur la douleur, le vide, l'impermanence, tous ces vains déploiements du discours. C'est en un tel apaisement que consiste le véritable caractère des choses. Avec joie, détente et équanimité les sept membres de l'Éveil ont atteint leur perfection.


Citation 628  | 
Mahaprajnaparamitasastra (traité de la Grande Vertu de Sagesse (recueil de textes traitant de la prajnaparamita : perfection de la sapience)), Bouddhisme Mahayana (Grand Véhicules), p. 1200-1203, cité et traduit par Lilian Silburn, Aux sources du Bouddhisme, Fayard, p.101 




I mmobilité du cœur dans la pure intériorité, ayant pour assises la vigilance et l'énergie qui mettent au diapason universel, l'absorption a la félicité pour fruit. Elle suscite les connaissances surnaturelles et les stations brahmaniques. En tête des vertus, elle est triple chez les extatiques. Que le sage ayant ainsi reconnu parfaitement l'absorption s'y livre avec ardeur.


Citation 627  | 
Mahayanasutralamkara d' Asanga, XVI, p. 25-26, cité et traduit par Lilian Silburn, Aux sources du Bouddhisme, Fayard, p.95 




L e samsara est l'aspect souillure ou imaginaire de la nature dépendante - la conscience troublée par les inclinations; le nirvana est l'aspect pureté ou absolu de cette nature dépendante. Il y a renversement du support quand, à l'apparition de la connaissance indifférenciée, la nature dépendante élimine son aspect souillure et se réduit à son aspect immaculé exempt de sujets et d'objets de connaissance, à connaître par intériorisation [pratyatmavedya].


Citation 626  | 
Mahayanasamgraha (Somme du grand Véhicules), condensé des p. 260-261, avec la glose, cité et traduit par Lilian Silburn, Aux sources du Bouddhisme, Fayard, p.250 




L es Bouddhas ne pensent pas : "Celui-ci est mûr pour moi, je dois pousser celui-là à mûrir", ou encore "Celui-ci mûrit maintenant " ; mais l'humanité elle-même, grâce aux dharma vertueux, s'avance par les trois véhicules vers sa maturation, de tous côtés, en tous sens, constamment.


Citation 625  | 
Mahayanasutralamkara d' Asanga, chap. IX, st. 52, cité et traduit par Lilian Silburn, Aux sources du Bouddhisme, Fayard, p.261 




O btenir la noble et vraie sagesse, détruire le poison de l'ignorance, connaître le Vrai caractère des dharma, acquérir la sagesse de l'Impermanence, de la Douleur, du Vide, et du Non-moi, [puis] rejeter sans s'y attacher, enfin, pouvoir supporter une telle doctrine : voilà ce qu'on appelle patience relative à la Loi.


Citation 612  | 
Mahaprajnaparamitasastra, II, p. 915-916 et 924-926, traduction É. Lamotte, dans Aux sources du Bouddhisme, Fayard, p.156 




L a doctrine merveilleuse réalisée par ces gens de bien doit être dégagée des quatre maladies. Quelles ces quatre maladies ?

1. La maladie de l'action : si quelqu'un se dit " J'applique mon esprit à toutes sortes d'actions pour rechercher l'Eveil parfait ", cela est une maladie, car la nature de l'Éveil parfait ne peut être atteinte par l'action.

2. La maladie du laisser-faire : si quelqu'un se dit " Maintenant, je n'abandonne pas le devenir et ne recherche pas l'extinction, car ni dans l'un ni dans l'autre ne se trouvent de pensées qui s'élèvent et disparaissent, je me conforme à la nature de toutes choses dans le désir de rechercher l'Éveil parfait", cela est une maladie, car la nature de l'Éveil parfait ne participe pas du laisser-faire.

3. La maladie d'arrêt : si quelqu'un se dit " Maintenant, j'ai éteint en ma conscience toutes les pensées et j'ai obtenu l'égalité et l'apaisement de toutes les natures ", cela est une maladie, car la nature de l'Éveil parfait ne correspond pas à l'arrêt.

4. La maladie de l'extinction : si quelqu'un se dit "J'ai tranché à jamais toutes les passions, mon corps et ma pensée sont vides et inexistants, à plus forte raison les domaines irréels des organes et des domaines des sens" cela est une maladie, car la nature de l'Éveil parfait ne comporte pas la marque de l'extinction.

Celui qui est dégagé de ces quatre maladies connaît la pureté […].

Quelqu'un qui considère la famille des autres comme ses propres parents a la conscience unifiée et il a éliminé toutes les maladies, ainsi que les dharma de haine, d'amour de soi et d'autrui […]


Citation 610  |   Sutra de l'Eveil parfait
(Yuan Kiue King), traduit par Catherine Despreux, Aux sources du Bouddhisme, Fayard, p.435 




S ache, ô bodhisattva Éveil parfait,
que tous les êtres en quête de la voie suprême
doivent d'abord choisir l'une des trois périodes de retraite (1)
et se confesser de leur karman sans âge.
Au bout de trois semaines, ils obtiendront la recherche juste.
Mais ils ne devront pas se saisir
des états dont ils n'auront pas entendu parler.
Le samatha est suprême quiétude,
la samapatti juste recueillement,
le dhyana le compte (2) :
telles sont les trois contemplations pures.
Ceux qui les pratiquent assidûment
sont des Tathagata manifestés en ce monde.
Les êtres aux faibles racines de bien qui n'ont pas encore réussi
doivent diligemment se confesser de leurs fautes sans âge.
Si tous les obstacles sont détruits
la bouddhéité survient.


Citation 609  |   Sutra de l'Eveil parfait
(Yuan Kiue King), traduit par Catherine Despreux, Aux sources du Bouddhisme, Fayard, p.436 




A lors Vajrapani demanda de nouveau au Bienheureux : " Ô Bienheureux, où doit-on chercher cette Omniscience [sarvajnata] ? Comment doit-on devenir suprêmement Éveillé ?" Le Bienheureux répondit : " Ô Chef des mystiques, c'est dans son propre cœur que l'on doit chercher l'Éveil et l'Omniscience.


Citation 608  |   Divers Sutras
Mahavairocana Sutra (debut VIIe siecle), extraits du chap. I, traduction Yoshiro Imaeda, cité par Lilian Silburn, Aux sources du Bouddhisme, Fayard, note p.449-451 




N ous sommes originellement des Bouddhas. Donc, il faut que notre conduite se trouve d'accord avec la conduite du Bouddha, et notre Cœur (1) d'accord avec le Cœur du Bouddha. Retournant à la racine, revenant à la source, nous coupons court aux pratiques inférieures. Retranchant ainsi et encore retranchant, nous arrivons au non-composé. […]
Qu'elle est grandiose, la porte merveilleuse, la recherche sur l'origine de l'homme, quand elle aboutit là !


Citation 607  |   Tsong-mi
Le Yuan Jen Loue (Enquête sur l'origine de l'homme), traduit par P. Masson-Oursel, Journal Asiatique, mars-avril 1915, p. 299-354 

(1) Trad. modifiée. Ici et ci-dessous, nous rendons sin par " Cœur "




Q uand une fleur s'épanouit, le monde entier se révèle.


Citation 604  |   Zenrin Kushu
cité par Lilian Silburn, Aux sources du Bouddhisme, Fayard, p. 466 




D ix ans je n'ai pas pu retourner, à présent j'ai oublié par quel chemin je suis venu.


Citation 603  |   Zenrin Kushu
cité par Lilian Silburn, Aux sources du Bouddhisme, Fayard, p. 468 




L a vraie liberté est celle qui est à l'intérieur de l'esprit...
La liberté n'est pas de faire ce que l'on veut, car les désirs de l'homme sont illimités.
Il vaut mieux faire décroître ses désirs...
Autant que possible, il faut les sublimer; ainsi vient la liberté, grâce à un idéal spirituel.


Citation 599  | 
Questions à un maître zen, trad. E. de Smedt, 1984 / 1990, Éditions Albin Michel, cité par Jean Biès dans Les Grands Initiés du XXe siècle, p. 64-66 




R évérend Mahakatyayana, dit Vimalakirti, absolument rien n'a été produit, n'est produit et ne sera produit; absolument rien n'a disparu, ne disparaît et ne disparaîtra : tel est le sens du mot
" impermanent".
Comprendre que les cinq agrégats sont absolument vides de nature propre et, par conséquent, sans naissance : tel est le sens du mot " douloureux " [duhkha]
Savoir que le moi [atman] et le non-moi ne constituent pas une dualité : tel est le sens du mot "impersonnel " [anatman].
Ce qui est sans nature propre et sans nature étrangère ne s'enflamme pas, et ce qui ne s'enflamme pas ne s'éteint pas : tel est le sens du mot " calme " [Santa] " .


Citation 586  | 
Vimalakirtinirdesa, III, § 26, p. 166-167, cité et traduit par Lilian Silburn, Aux sources du Bouddhisme, Fayard, p.170 




L a Loi du Bouddha est très profonde, pure et subtile; elle s'est exprimée dans d'innombrables prédications de tous genres. Y adhérer de tout son esprit, sans hésitation ni repentir, constitue la patience relative à la Loi. Comme le Bouddha l'a dit, les dharma, quoique vides, ne sont ni tranchés ni détruits. Nés d'une série de causes et de conditions, ils ne sont pas éternels. Bien que les dharma soient impersonnels, on n'échappe pas au péché ni au mérite. La pensée ne dure qu'un instant; les dharma matériels, les sens, l'intelligence périssent sans arrêt; sans atteindre le moment postérieur, ils naissent et périssent toujours à nouveau; toutefois on n'échappe pas aux actes qui sont causes et conditions d'innombrables existences. Bien que les agrégats, les éléments et les bases de la connaissance [qui composent les êtres] soient vides et impersonnels, les êtres errent dans les cinq destinées et subissent la transmigration.


Citation 584  | 
Mahaprajnaparamitasastra, II, p. 915-916 et 924-926, traduction É. Lamotte, dans Aux sources du Bouddhisme, Fayard, p.156 




C omme les activités des mondains qui apparaissent et disparaissent sans arrêt dans l'espace,
les activités des Bouddhas surgissent du domaine étranger à tout flux et s'y fondent.


Citation 583  | 
Mahayanasutralamkara d' Asanga, chap. IX, st. 20-21, cité et traduit par Lilian Silburn, Aux sources du Bouddhisme, Fayard, p.257 




D e toute éternité, tous les êtres errent dans le devenir par suite de toutes sortes d'attractions et de désirs. Les différentes natures, celles nées de l'œuf, du chorion, de l'humidité ou par apparition, viennent à la vie à cause du désir sexuel. Sachez que le devenir a pour racine fondamentale le désir. Les naissances et les morts se succèdent sans fin, parce que toutes sortes de désirs stimulent l'attraction. Le désir a pour origine l'attraction et la vie a pour origine le désir. La vie et l'attraction des êtres reposent fondamentalement sur le désir. Le désir né de l'attraction est la cause, la vie issue de cette attraction le fruit. Les éléments favorables ou défavorables proviennent des différents états de désir. Si l'état est contraire à ce que l'on aime, la conscience engendre sentiments de haine et de rancune, qui créent toutes sortes d'actes karmiques. Cela entraîne une renaissance parmi les fantômes faméliques ou dans les enfers.


Citation 550  |   Sutra de l'Eveil parfait
(Yuan Kiue King), traduit par Catherine Despreux, Aux sources du Bouddhisme, Fayard, p.426 




L e dhyana renferme un merveilleux bonheur intime, mais les êtres y renoncent pour rechercher les bonheurs extérieurs. Ils sont pareils au riche aveugle qui, ne connaissant pas et ne voyant pas les nombreux trésors qu'il possède, s'en va mendier sa nourriture; ceux qui savent ont pitié d'un homme qui, disposant personnellement d'objets si merveilleux, ne peut en connaître l'existence et va mendier près d'autrui. De même les êtres possèdent en eux-mêmes, dans leur esprit, les multiples bonheurs des dhyana et des samapatti; mais, incapables de les actualiser, ils retournent chercher les bonheurs extérieurs.


Citation 523  | 
Mahaprajnaparamitasastra, II, p. 1044 sqq, traduction É. Lamotte, dans Aux sources du Bouddhisme, Fayard, p.158 




L a discussion par le silence est la suprême discussion.


Citation 502  | 
cité et traduit par Lilian Silburn, Aux sources du Bouddhisme, Fayard, p.279 




A umône du dharma : avec une pensée non souillée, prêcher correctement la loi, les sutra, etc.
Aumône matérielle : avec une pensée non souillée, accorder les fournitures vitales.
Aumône de la sécurité : arrêter les violents, et secourir les timides.


Citation 488  | 
Mahayanasamgraha (Somme du grand Véhicules), IV, 9, commentaire, traduction É. Lamotte, dans Aux sources du Bouddhisme, Fayard, p.150-151 

(1) Les six abhijna: pouvoir magique, ouie divine, connaissance de la pensée d'autrui, souvenir des anciennes existences, connaissance de l'avenir des êtres, connaissance de la destruction des impuretés. (2) Il permet au bodhisattva de circuler dans le monde.




L es six perfections quant au corps:
Le rejet du corps, l'abandon du corps, l'indifférence à son égard, telle est la perfection du don [d'un bodhisattva]. […]


Citation 487  |   Shantideva
Extrait du Sagaramatisutra, dans le Siksasamuccaya, IX, p. 187, ligne 5 sqq., cité et traduit par Lilian Silburn, Aux sources du Bouddhisme, Fayard, p.146 




D e toutes les manières, les fils des Bouddhas ont réalisé l'absorption abondante en samadhi. Passant leur temps dans les éminentes félicités de l'absorption, par compassion ils assument néanmoins des naissances inférieures. A l'aide de cette absorption même ils dirigent tous les êtres vers le triple Éveil et, en possession de la Connaissance, ils ont établi en ce monde une extase inépuisable.


Citation 460  | 
Mahayanasutralamkara d' Asanga, XVI, p. 40 avec glose, cité et traduit par Lilian Silburn, Aux sources du Bouddhisme, Fayard, p.95 




S i l'on ignore la méditation faite de repos continu,
à quoi peut mener une méditation obstruée de pensées ?


Citation 459  | 
Vie et Chants de 'Brug-pa Kun-legs, le yogin, traduit du tibétain par R.A. Stein, Paris, G.-P. Maisonneuve et Larose, 1972, p. 55 



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