Patrimoine  Mondial  de la pensée

Sagesses & enseignements
Mahayana

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C eux qui ne voient pas l'obtention ont l'obtention suprême.


Citation 269  | 
Mahayanasutralamkara d' Asanga, IX, 78-79, cité et traduit par Lilian Silburn, Aux sources du Bouddhisme, Fayard, p.279 




S i l'on s'installe fermement dans la terre sans recul des bodhisattva,
C'est du fait même qu'on ne s'y installe pas.


Citation 268  |   Astasahasrika Prajnaparamita
I, p. 8, cité et traduit par Lilian Silburn, Aux sources du Bouddhisme, Fayard, p.279 




Q uand un bodhisattva procède dans la perfection de sapience, il procède certes, mais ne cultive pas l'idée qu'il procède ou ne procède pas. Il n'approche aucune vertu, car aucune vertu ne peut être approchée ni appropriée ; il jouit alors du samadhi appelé "sans appropriation " qui est immense, suréminent, sublime, illimité, permanent et que ne partagent pas les Auditeurs et les bouddha-pour-soi. Grâce à ce samadhi où il demeure le bodhisattva obtiendra bientôt l'Éveil parfait et incomparable ainsi que l'ont prophétisé à son sujet les Tathagata passés. Mais quand il demeure dans ce samadhi, il ne pense pas qu'il se recueille, qu'il entre en samadhi ou qu'il le réalise.


Citation 266  |   Astasahasrika Prajnaparamita
p. 13, cité et traduit par Lilian Silburn, Aux sources du Bouddhisme, Fayard, p.212 




Q u'est-ce que la concentration de dhyana dans le Grand Véhicule ?
La concentration de dhyana dans le Grand Véhicule consiste à ne pas se livrer aux exercices spirituels [à ne pas regarder son esprit], à ne pas regarder la pureté, à ne pas contempler la vacuité, à ne pas fixer son esprit, à ne pas le purifier, à ne pas regarder au loin, à ne pas regarder auprès. Elle consiste en absence de toute direction, en non-humiliation, en absence de peur, en absence de distinctions. Elle consiste à ne pas se plonger dans la vacuité et à ne pas demeurer dans la quiétude. Elle consiste en non-production de toutes les particularités, qui sont erreur.


Citation 265  |   Chen-houei du Ho-tso
Entretiens du Maître de dhyana Chen-houei du Ho-tsô, Traduction annotée par Jacques Gernet, Publication de l'École française d'Extrême-Orient, Hanoi, 1949, p. 78-80, cité dans Aux sources du Bouddhisme, Fayard, note p. 457 




A u point où on en arrive à être obstrué par la Voie, il y a clarté parfaite. Chez celui qui en vient à être obstrué par l'Éveil, il y a réalisation complète.


Citation 264  | 
Gakudoyojin-shu (recueil de l'application de l'esprit à l'étude de la Voie), p. 168 , traduit par Hoang-Thi-Bich, Genève-Paris, Droz, 1973 




S ubhuti dit au Bienheureux: "On qualifie un bodhisattva de grand Être s'il n'a aucun attachement et ne se trouve nullement impliqué en des prises de conscience relatives à l'Éveil, à l'omniscience, à l'absence de flux impur, à l'Inégalable..., parce que sa conscience omnisciente étant dépourvue de flux et non impliquée, le bodhisattva demeure sans attachement et non impliqué. Pour quelle raison? C'est que cette conscience n'est pas une conscience."


Citation 263  |   Astasahasrika Prajnaparamita
p. 19, cité et traduit par Lilian Silburn, Aux sources du Bouddhisme, Fayard, p.212 




O Mahamati, dit le Bienheureux, le véhicule des Auditeurs comporte deux aspects qu'il faut distinguer: l'un éminent, l'accès mystique à l'intériorité, l'autre, l'attachement à la nature propre issue de la connaissance différenciée des choses...

Le premier est la conscience de la parfaite Connaissance de la Réalité telle qu'elle est, c'est l'entrée en samadhi grâce à la vacuité, à l'impersonnalité, à la douleur, à l'impermanence, à l'apaisement et à l'absence de désir dès que sont anéanties les conceptions relatives aux choses externes, aux notions d'individu et de genre. Ainsi l'Auditeur en samadhi parvient au séjour de la félicité qui est accès à l'intériorité réalisée par soi-même et où la délivrance dépend de l'absorption, du chemin et du fruit du samadhi. C'est aussi la libération propre aux ravissements. Mais ne sont pas éliminées en cet Auditeur les imprégnations ni l'imperceptible évolution de la mort.

Au contraire, ayant atteint la félicité de l'intériorité, celle-là même qu'obtient l'Auditeur, le bodhisattva doit se souvenir de ses anciens vœux en faveur des êtres et ne pas réaliser effectivement la félicité de l'arrêt définitif, la félicité du samadhi. Qu'il ne s'y livre donc pas, aussi sublime et éminente que soit l'intériorité atteinte.


Citation 262  |   Lankavatara Sutra
p. 58, cité et traduit par Lilian Silburn, Aux sources du Bouddhisme, Fayard, p.98 




A u moment où le bodhisattva demeure dans le samadhi de la vacuité, il doit demeurer dans le samadhi de l'absence de signe, mais se garder de réaliser cette absence. Pourquoi ? C'est que, nanti du dharma des racines de bien auxquelles il accède ainsi, il considère que le temps est venu de mûrir les êtres et non le temps de la réalisation. Ayant saisi la perfection de sapience, il ne réalise pas la limite. […]

Ainsi le bodhisattva accomplit ce qu'il y a de plus difficile à accomplir en demeurant dans le samadhi du vide sans atteindre le nirvana, protégé qu'il est par son habileté en moyens salvifiques. L'élévation de son cœur vers l'Éveil parfait et inégalable consiste précisément à ne pas abandonner les êtres, et c'est là le signe assuré qu' un tel bodhisattva ne régressera plus, il atteindra le complet Eveil sans jamais retomber au niveau du bouddha-pour-soi.


Citation 261  |   Astasahasrika Prajnaparamita
p. 370-371 et 378-379, cité et traduit par Lilian Silburn, Aux sources du Bouddhisme, Fayard, p.207 




A insi les yogin qui demeurent dans la vision de la vacuité ne perçoivent plus les éléments, les agrégats, les sphères sensorielles comme des essences, et ne les percevant plus comme des essences réelles, ils surmontent le bavardage (1) et de ce fait ils ne discriminent plus, car, par la suppression du bavardage, on s'abstient de pensées discriminatrices.


Citation 253  |   Candrakirti
Mulamadhyamikakarikavrtti (ou Prasanapada), p. 351, cité et traduit par Lilian Silburn, Aux sources du Bouddhisme, Fayard, p.170 

(1) Prapanca, tout le déploiement différencié qui n'est que discours.




U nion (yoga) veut dire vue de l'absence de pensée, pénétration
de la nature propre, insaisissable, et l'insaisissable, c'est le dhyana
du Tathagata.


Citation 250  |   Chen-houei du Ho-tso
Entretiens du Maître de dhyana Chen-houei du Ho-tsô, Traduction annotée par Jacques Gernet, Publication de l'École française d'Extrême-Orient, Hanoi, 1949, p. 55, cité dans Aux sources du Bouddhisme, Fayard, note p. 460 




S i l'on voit l'absence de pensée, même au milieu des impressions réunies de la vue, de l'ouïe, de la perception et de la connaissance, on reste dans une vacuité et une quiétude constantes.


Citation 249  |   Chen-houei du Ho-tso
Entretiens du Maître de dhyana Chen-houei du Ho-tsô, Traduction annotée par Jacques Gernet, Publication de l'École française d'Extrême-Orient, Hanoi, 1949, p. 52, cité dans Aux sources du Bouddhisme, Fayard, note p. 461 




L 'absence de pensée, c'est la pensée instantanée;
la pensée instantanée, c'est l'omniscience.


Citation 248  |   Chen-houei du Ho-tso
Entretiens du Maître de dhyana Chen-houei du Ho-tsô, Traduction annotée par Jacques Gernet, Publication de l'École française d'Extrême-Orient, Hanoi, 1949, p. 74, cité dans Aux sources du Bouddhisme, Fayard, note p. 461 




V oir l'absence de pensée, c'est avoir les six organes des sens sans souillure..., c'est la vérité de sens ultime du Chemin du milieu..., c'est être capable de maîtriser tous les dharma..., c'est embrasser tous les dharma.


Citation 247  |   Chen-houei du Ho-tso
Entretiens du Maître de dhyana Chen-houei du Ho-tsô, Traduction annotée par Jacques Gernet, Publication de l'École française d'Extrême-Orient, Hanoi, 1949, p. 43, cité dans Aux sources du Bouddhisme, Fayard, note p. 461 




L orsque vous abandonnez votre ego, vous n'avez plus peur.
L'aide la plus haute est d'apporter la paix spirituelle aux hommes.


Citation 226  | 
Questions à un maître zen, trad. E. de Smedt, 1984 / 1990, Éditions Albin Michel, cité par Jean Biès dans Les Grands Initiés du XXe siècle, p. 64-66 




L 'ego est sans réalité. [ ... ] il suffit de laisser passer les illusions, de les laisser s'évanouir d'elles-mêmes, de laisser oeuvrer l'ordre cosmique. À ce stade, il ne reste plus trace de la moindre ombre de discrimination. Cet état est appelé le Nirvâna, l'extinction totale de toute forme discriminée dans l'Un absolu.


Citation 223  | 
Zen et vie quotidienne, trad. M. Fabbro, V. Bardet, K. Robel, E. et M. de Smedt, 1985 / 1996, Éditions Albin Michel, cité par Jean Biès dans Les Grands Initiés du XXe siècle, p. 64-66 




N ous et Bouddha ne sommes pas séparés.
Il faut aller au-delà de la puissance du Bouddha ou de Dieu.
Perdre son ego et avoir l'esprit de compassion.


Citation 222  | 
Le Bol et le Bâton, trad. A. Lieemann, L. Najas, A. M. Fabbro, E. et M. de Smedt, 1986, Éditions Albin Michel, cité par Jean Biès dans Les Grands Initiés du XXe siècle, p. 64-66 




S ache, ô bodhisattva Libéré du karman, que tous les êtres ayant de l'attachement et de l'amour pour le Moi de toute éternité errent faussement dans la transmigration. Comme ils n'ont pas éliminé les quatre marques, ils ne peuvent accomplir la bodhi. Attraction et répulsion naissent en leur cœur, erreur et confusion imprègnent leurs pensées. C'est pourquoi il y a tant d'égarés qui ne peuvent entrer dans la ville de l'Eveil.


Citation 220  |   Sutra de l'Eveil parfait
(Yuan Kiue King), traduit par Catherine Despreux, Aux sources du Bouddhisme, Fayard, p.434 




P our pouvoir retourner au champ de l'Éveil, il faut d'abord éliminer désir, sottise, colère,
ne garder dans son esprit aucun amour de la Doctrine.
Ainsi, on pourra progressivement réussir.
Mon corps étant fondamentalement inexistant, d'où l'attraction et la répulsion pourraient-elles naître ?
Celui qui recherche des amis de bien ne tombera jamais dans les vues erronées.
Mais si la recherche engendre une conscience,
Il n'y a finalement pas d'accomplissement.


Citation 219  |   Sutra de l'Eveil parfait
(Yuan Kiue King), traduit par Catherine Despreux, Aux sources du Bouddhisme, Fayard, p.434 




I l n'y a ni Bouddha ni Dieu.
Tous les sages et vénérables sont comme des éclairs dans le ciel.


Citation 185  | 
Zen et vie quotidienne, trad. M. Fabbro, V. Bardet, K. Robel, E. et M. de Smedt, 1985 / 1996, Éditions Albin Michel, cité par Jean Biès dans Les Grands Initiés du XXe siècle, p. 64-66 




T out ce que vous rencontrez, au-dehors et même au-dedans de vous-même, tuez-le. Si vous rencontrez un Bouddha, tuez le Bouddha ! Si vous rencontrez un patriarche, tuez le patriarche ! Si vous rencontrez un Arhat, tuez l'Arhat ! Si vous rencontrez vos père et mère, tuez vos père et mère ! Si vous rencontrez vos proches, tuez vos proches ! C'est là le moyen de vous délivrer, et d'échapper à l'esclavage des choses ; c'est là l'évasion, c'est là l'indépendance !


Citation 184  | 
Entretiens de Lin-tsi, traduction Paul DEMIÉVILLE, Paris, Fayard, 1972, p. 117 




E st-ce un rêve, une magie? se demande-t-il. Il reconnaît alors que les choses, comme cette vision, relèvent uniquement de la conscience, ce qu'ignore le sot abusé par toutes sortes d'imaginations : Il n'y a ni voyant ni vu, ni parole ni sujet qui parle. Il n'y a là que construction différenciatrice... Tant que celle-ci opère, on ne perçoit pas le Bouddha. Le Bouddha pleinement éveillé n'est perçu que si le devenir ne se déploie plus.


Citation 182  |   Lankavatara Sutra
chap.I, sq. 42-44, cité et traduit par Lilian Silburn, Aux sources du Bouddhisme, Fayard, p.282 




R avana se trouve complètement éveillé, toute sa personne subit une révolution et il s'installe dans un comportement indifférencié. Il a l'intelligence des textes sacrés, l'intuition des choses telles qu'elles sont. Il ne dépend plus de personne et devient un grand yogin. Il acquiert l'habileté en moyens salvifiques, jouit de la compréhension du tathagatagarbha, de la bouddhéité, et plonge dans l'intériorité mystique propre à la terre des Bouddhas.

Une voix se fait entendre alors : " Bien, bien, ceci est à reconnaître par soi-même." C'est là, en effet, l'essence de ce traité. La voix recommande à Ravana de fuir la lettre des textes, de se méfier des spéculations et de ne se livrer qu'aux véritables samadhi et ravissements du Mahayana.


Citation 181  |   Lankavatara Sutra
chap.I, p. 9-12, cité et traduit par Lilian Silburn, Aux sources du Bouddhisme, Fayard, p.282 




I l connaît la misère des êtres, il sait que la corbeille de la loi, qui est issue des causes et conditions, peut aussi être atteinte par tous les êtres, mais que ceux-ci, plongés dans les ténèbres de l'erreur, ne la demandent pas et ne la recherchent pas. C'est pourquoi il rit de tout son corps.

Tous les êtres de cet univers cherchent toujours le bonheur, mais trouvent toujours le malheur; leur pensée s'attache à l'atman, mais en réalité il n'y a pas d'atman. Les êtres craignent toujours le malheur, mais sont toujours malheureux ; ils sont comme l'aveugle qui, en cherchant le bon chemin, s'en écarte et tombe dans le fossé. Après toutes ces considérations, le Bouddha rit de tout son corps.

C'est pour une raison grave qu'il rit de tout son corps. Quelle est donc cette grave raison ? Le Bouddha va prêcher la prajnaparamita [perfection de sapience] et d'innombrables êtres continueront la lignée du Bouddha : voilà la grave raison.

… Enfin le rire a toutes espèces de causes : on rit de joie ou de colère ou par timidité; on rit au spectacle de choses étranges ou ridicules; on rit devant des usages étrangers ou des difficultés extraordinaires. Ici, il s'agit d'une difficulté absolument extraordinaire. Les dharma sont non-nés, non-détruits, absolument vides, imprononçables, innommables, indicibles, inexprimables; cependant il faut leur donner un nom et leur appliquer des phonèmes quand on en parle aux êtres pour les amener à la délivrance : c'est là une difficulté énorme. Supposons un foyer long de cent yojana : qu'un homme portant des herbes sèches entre dans ce foyer et le traverse sans en laisser brûler un seul brin, ce serait là un exploit. De plus, il est très difficile pour le Bouddha de prendre ces herbes que sont les quatre-vingt mille rubriques de la loi et d'enter avec elles dans le véritable caractère des dharma sans en laisser brûler par le feu de l'attachement et de traverser ce feu tout droit sans arrêt. Voilà pourquoi le Bouddha rit, et c'est à cause de ces difficultés de tout genre que le Bouddha rit de tout son corps.


Citation 180  | 
Mahaprajnaparamitasastra, p. 439-442, cité et traduit par Lilian Silburn, Aux sources du Bouddhisme, Fayard, p.281 




T ous les dharma sont eux aussi absolus en leur nature essentielle et cette absoluité est identique à la perfection de sapience. Les dharma n'ont qu'une seule caractéristique, celle de n'en avoir point, et c'est pourquoi tous les dharma ont pour caractère de ne pas être reconnus par le Tathagata. Il n'y a pas en effet deux natures des choses mais une seule... Et la nature des choses est absence de nature, et leur absence de nature est leur nature même ... Ainsi abandonne-t-on tout point d'attachement.


Citation 179  |   Astasahasrika Prajnaparamita
p. 190-192, cité et traduit par Lilian Silburn, Aux sources du Bouddhisme, Fayard, p.211 




M anjusri, qui voit tous les dharma comme ne naissant pas connaît parfaitement la douleur. Qui voit tous les dharma comme ne surgissant pas élimine l'origine de la douleur. Qui voit tous les dharma comme parfaitement éteints réalise l'arrêt tranquille. Qui voit les dharma comme vides pratique mystiquement le chemin ; qui voit ainsi les quatre vérités mystiques ne forge rien: ni douleur à reconnaître, ni origine à éliminer, ni arrêt à réaliser, ni chemin à pratiquer..., car il n'accepte ni ne repousse aucun dharma et en conséquence sa conscience ne s'attache à rien... Sa conscience est comparable à l'espace; il ne voit plus ni le Bouddha, ni la Doctrine, ni la communauté; voyant que tous les dharma sont vides, il n'a plus de doutes, il ne s'approprie plus rien, il en donc complément éteint.


Citation 178  |   Candrakirti
Mulamadhyamikakarikavrtti (ou Prasanapada), p. 517, cité et traduit par Lilian Silburn, Aux sources du Bouddhisme, Fayard, p.182-183 



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