Patrimoine  Mondial  de la pensée

Sagesses & enseignements
Bouddhisme

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L a nature du Bouddha est en vous, partout,
dans votre corps, vos cellules.


Citation 305  | 
Questions à un maître zen, trad. E. de Smedt, 1984 / 1990, Éditions Albin Michel, cité par Jean Biès dans Les Grands Initiés du XXe siècle, p. 64-66 

(1)"La nature de Bouddha est l'essence [dharmata] très profonde et vraie, elle est apaisée, quiescente, sans caractère comme l'espace." Avatamsakasutra, cité et traduit par Lilian Silburn, Aux sources du Bouddhisme, Fayard, p.118




S achez que renoncer à l'attraction et à la voie du karman est aussi un désir; renoncer au mal pour aimer le bien fait renaître dans le monde des dieux ou des hommes. Sachez également que le renoncement au mal est encore une forme d'attraction et que l'abandon de l'attraction ainsi que la réjouissance de ce détachement ont pour fondement l'attraction produisant des fruits excellents et supérieurs. Mais tout cela procède du devenir et n'est pas l'accomplissement de la Voie sainte. C'est pourquoi les êtres désireux de se dégager du devenir et des renaissances doivent d'abord tranché la cupidité et éliminer leur soif d'attraction.


Citation 283  |   Sutra de l'Eveil parfait
(Yuan Kiue King), traduit par Catherine Despreux, Aux sources du Bouddhisme, Fayard, p.426 




C e moine, cet arhat qui a mis fin au flux impur, a vécu noblement, fait ce qu'il devait faire, déposé son fardeau, atteint le but et brisé les entraves du devenir et s'est libéré par la Connaissance exacte, ô moines, le voici celui qui reconnaît à fond le nirvana comme étant le nirvana. Il ne forge pas la notion : je suis le nirvana, je suis du nirvana, mien est le nirvana; et il ne se complaît pas dans le nirvana. Pourquoi cela? C'est que sa Connaissance est parfaite.


Citation 282  | 
Majjhimanikaya (les Moyens Discours), I, 4, cité et traduit par Lilian Silburn, Aux sources du Bouddhisme, Fayard, p.68 




D e toute éternité, les êtres s'attachent aux quatre idées fausses de l'existence d'un Moi, d'un homme, d'un être, d'une vie. Ils considèrent ces quatre conceptions inversées comme leur essence réelle, et engendrent à partir de là deux états d'attraction et de répulsion. A cause de ce corps irréel ils s'accrochent fermement à l'irréel. Ces deux irréalités s'appuyant l'une sur l'autre créent la voie du karman irréel. Ce karman irréel engendre la vue fausse d'une transmigration. La lassitude de la transmigration engendre la vue fausse de l'extinction. C'est à cause de cela que l'adepte ne peut pas entrer dans l'Éveil pur. Non que l'Eveil repousse l'entrée des adeptes, mais c'est l'idée d'existence qu'a l'adepte qui empêche son entrée dans l'Éveil [ ... ]
Dompter la racine de l'attraction envers le Moi et la marque de l'extinction. Là où il y a répulsion envers le Moi, il y a répulsion envers le devenir. Ils ne savent pas que l'attraction [envers l'extinction] est le véritable devenir et que, s'ils haïssent le devenir, ils n'obtiennent pas la délivrance.


Citation 281  |   Sutra de l'Eveil parfait
(Yuan Kiue King), traduit par Catherine Despreux, Aux sources du Bouddhisme, Fayard, p.433 




L e bodhisattva connaît distinctement ces portes de samadhi, il sait comment entrer en samadhi, demeurer en samadhi et sortir du samadhi. Il ne s'attache pas au samadhi, ne le savoure pas et ne s'y appuie pas... Il joue en maître avec toutes les extases et tous les recueillements.


Citation 279  | 
Mahaprajnaparamitasastra, p. 1197-1198, cité et traduit par Lilian Silburn, Aux sources du Bouddhisme, Fayard, p.100 




P our les bodhisattva qui évaluent la magnitude [de la bouddhéité], la longueur du temps pour y parvenir, le signe distinctif [de la conscience], l'énergie à mettre en branle afin de l'atteindre, pour ces êtres pleins d'amour-propre, bien loin en vérité est l'Eveil.

Pour ceux qui considèrent tout cela comme purement imaginaire... pour ces bodhisattva libres d'imagination, l'Éveil est atteint.


Citation 276  | 
Mahayanasutralamkara d' Asanga, chap. IX, st. 78-81, cité et traduit par Lilian Silburn, Aux sources du Bouddhisme, Fayard, p.264 




C omme un éléphant profondément immergé dans la boue ne peut plus se mouvoir, les Auditeurs profondément immergés dans le miel du samadhi stagnent, immobiles.


Citation 275  |   Lankavatara Sutra
Sagathakam, st. 451, cité et traduit par Lilian Silburn, Aux sources du Bouddhisme, Fayard, p.98 




L 'absorption des mondains n'a qu'une félicité mineure; comme elle adhère à la croyance erronée en la personnalité, elle disparaît complètement. Celle des Auditeurs et des bouddha-pour-soi consiste en une félicité personnelle, elle adhère au nirvana mais elle s'épuise puisqu'elle s'achève au nirvana-sans-résidus. Ces absorptions s'accompagnent d'erreur, qu'elle soit souillée ou non. Par contre l'absorption des bodhisattva renferme une abondante félicité à la fois personnelle et altruiste ; elle n'adhère à rien, ne disparaît pas, ne s'épuise pas et ne comporte aucune erreur.


Citation 273  | 
Mahayanasutralamkara d' Asanga, XVI, 50, cité et traduit par Lilian Silburn, Aux sources du Bouddhisme, Fayard, p.97 




I ls [les Auditeurs] ne sortent pas du flux, enivrés qu'ils sont par la liqueur du samadhi.


Citation 272  |   Lankavatara Sutra
p. 135, st. 208, cité et traduit par Lilian Silburn, Aux sources du Bouddhisme, Fayard, p.98 




E nvahis de pitié, les compatissants n'installent pas leur pensée dans une paix immobile [celle du nirvana]. Dès lors, comment auraient-ils de l'amour pour les joies de ce monde ou pour leur propre vie ?


Citation 271  | 
Mahayanasutralamkara d' Asanga, XVIII, 42, cité et traduit par Lilian Silburn, Aux sources du Bouddhisme, Fayard, p.146 




O Kasyapa, ceux qui s'emparent de la vacuité, prennent refuge dans la vacuité, ceux-là, je les déclare perdus, pervertis. Certes Kasyapa, mieux vaut une vue de la personnalité aussi haute que le mont Sumeru qu'une vue de la vacuité chez celui qui s'attache au non-être. Pour quelle raison? C'est que, Kasyapa, la vacuité sert à échapper à tous les points de vue, par contre celui qui a pour point de vue cette vacuité je le déclare inguérissable.


Citation 270  | 
Ratnakutesutra, cité dans le Madhyamakakarika ou (Madhyamakasastra), p. 248, cité et traduit par Lilian Silburn, Aux sources du Bouddhisme, Fayard, p.177 




C eux qui ne voient pas l'obtention ont l'obtention suprême.


Citation 269  | 
Mahayanasutralamkara d' Asanga, IX, 78-79, cité et traduit par Lilian Silburn, Aux sources du Bouddhisme, Fayard, p.279 




S i l'on s'installe fermement dans la terre sans recul des bodhisattva,
C'est du fait même qu'on ne s'y installe pas.


Citation 268  |   Astasahasrika Prajnaparamita
I, p. 8, cité et traduit par Lilian Silburn, Aux sources du Bouddhisme, Fayard, p.279 




Q uand un bodhisattva procède dans la perfection de sapience, il procède certes, mais ne cultive pas l'idée qu'il procède ou ne procède pas. Il n'approche aucune vertu, car aucune vertu ne peut être approchée ni appropriée ; il jouit alors du samadhi appelé "sans appropriation " qui est immense, suréminent, sublime, illimité, permanent et que ne partagent pas les Auditeurs et les bouddha-pour-soi. Grâce à ce samadhi où il demeure le bodhisattva obtiendra bientôt l'Éveil parfait et incomparable ainsi que l'ont prophétisé à son sujet les Tathagata passés. Mais quand il demeure dans ce samadhi, il ne pense pas qu'il se recueille, qu'il entre en samadhi ou qu'il le réalise.


Citation 266  |   Astasahasrika Prajnaparamita
p. 13, cité et traduit par Lilian Silburn, Aux sources du Bouddhisme, Fayard, p.212 




Q u'est-ce que la concentration de dhyana dans le Grand Véhicule ?
La concentration de dhyana dans le Grand Véhicule consiste à ne pas se livrer aux exercices spirituels [à ne pas regarder son esprit], à ne pas regarder la pureté, à ne pas contempler la vacuité, à ne pas fixer son esprit, à ne pas le purifier, à ne pas regarder au loin, à ne pas regarder auprès. Elle consiste en absence de toute direction, en non-humiliation, en absence de peur, en absence de distinctions. Elle consiste à ne pas se plonger dans la vacuité et à ne pas demeurer dans la quiétude. Elle consiste en non-production de toutes les particularités, qui sont erreur.


Citation 265  |   Chen-houei du Ho-tso
Entretiens du Maître de dhyana Chen-houei du Ho-tsô, Traduction annotée par Jacques Gernet, Publication de l'École française d'Extrême-Orient, Hanoi, 1949, p. 78-80, cité dans Aux sources du Bouddhisme, Fayard, note p. 457 




A u point où on en arrive à être obstrué par la Voie, il y a clarté parfaite. Chez celui qui en vient à être obstrué par l'Éveil, il y a réalisation complète.


Citation 264  | 
Gakudoyojin-shu (recueil de l'application de l'esprit à l'étude de la Voie), p. 168 , traduit par Hoang-Thi-Bich, Genève-Paris, Droz, 1973 




S ubhuti dit au Bienheureux: "On qualifie un bodhisattva de grand Être s'il n'a aucun attachement et ne se trouve nullement impliqué en des prises de conscience relatives à l'Éveil, à l'omniscience, à l'absence de flux impur, à l'Inégalable..., parce que sa conscience omnisciente étant dépourvue de flux et non impliquée, le bodhisattva demeure sans attachement et non impliqué. Pour quelle raison? C'est que cette conscience n'est pas une conscience."


Citation 263  |   Astasahasrika Prajnaparamita
p. 19, cité et traduit par Lilian Silburn, Aux sources du Bouddhisme, Fayard, p.212 




O Mahamati, dit le Bienheureux, le véhicule des Auditeurs comporte deux aspects qu'il faut distinguer: l'un éminent, l'accès mystique à l'intériorité, l'autre, l'attachement à la nature propre issue de la connaissance différenciée des choses...

Le premier est la conscience de la parfaite Connaissance de la Réalité telle qu'elle est, c'est l'entrée en samadhi grâce à la vacuité, à l'impersonnalité, à la douleur, à l'impermanence, à l'apaisement et à l'absence de désir dès que sont anéanties les conceptions relatives aux choses externes, aux notions d'individu et de genre. Ainsi l'Auditeur en samadhi parvient au séjour de la félicité qui est accès à l'intériorité réalisée par soi-même et où la délivrance dépend de l'absorption, du chemin et du fruit du samadhi. C'est aussi la libération propre aux ravissements. Mais ne sont pas éliminées en cet Auditeur les imprégnations ni l'imperceptible évolution de la mort.

Au contraire, ayant atteint la félicité de l'intériorité, celle-là même qu'obtient l'Auditeur, le bodhisattva doit se souvenir de ses anciens vœux en faveur des êtres et ne pas réaliser effectivement la félicité de l'arrêt définitif, la félicité du samadhi. Qu'il ne s'y livre donc pas, aussi sublime et éminente que soit l'intériorité atteinte.


Citation 262  |   Lankavatara Sutra
p. 58, cité et traduit par Lilian Silburn, Aux sources du Bouddhisme, Fayard, p.98 




A u moment où le bodhisattva demeure dans le samadhi de la vacuité, il doit demeurer dans le samadhi de l'absence de signe, mais se garder de réaliser cette absence. Pourquoi ? C'est que, nanti du dharma des racines de bien auxquelles il accède ainsi, il considère que le temps est venu de mûrir les êtres et non le temps de la réalisation. Ayant saisi la perfection de sapience, il ne réalise pas la limite. […]

Ainsi le bodhisattva accomplit ce qu'il y a de plus difficile à accomplir en demeurant dans le samadhi du vide sans atteindre le nirvana, protégé qu'il est par son habileté en moyens salvifiques. L'élévation de son cœur vers l'Éveil parfait et inégalable consiste précisément à ne pas abandonner les êtres, et c'est là le signe assuré qu' un tel bodhisattva ne régressera plus, il atteindra le complet Eveil sans jamais retomber au niveau du bouddha-pour-soi.


Citation 261  |   Astasahasrika Prajnaparamita
p. 370-371 et 378-379, cité et traduit par Lilian Silburn, Aux sources du Bouddhisme, Fayard, p.207 




A lors, Aggivessana, poursuit Gotama, il me vint à l'esprit : si les dents serrées, la langue appuyée contre le palais je dominais, domptais, restreignais ma pensée par le cœur ?


Citation 255  | 
Majjhimanikaya (les Moyens Discours), Bouddhisme Theravada (Petit Véhicules) , cité et traduit par Lilian Silburn, Aux sources du Bouddhisme, Fayard, p.26 




A insi les yogin qui demeurent dans la vision de la vacuité ne perçoivent plus les éléments, les agrégats, les sphères sensorielles comme des essences, et ne les percevant plus comme des essences réelles, ils surmontent le bavardage (1) et de ce fait ils ne discriminent plus, car, par la suppression du bavardage, on s'abstient de pensées discriminatrices.


Citation 253  |   Candrakirti
Mulamadhyamikakarikavrtti (ou Prasanapada), p. 351, cité et traduit par Lilian Silburn, Aux sources du Bouddhisme, Fayard, p.170 

(1) Prapanca, tout le déploiement différencié qui n'est que discours.




U nion (yoga) veut dire vue de l'absence de pensée, pénétration
de la nature propre, insaisissable, et l'insaisissable, c'est le dhyana
du Tathagata.


Citation 250  |   Chen-houei du Ho-tso
Entretiens du Maître de dhyana Chen-houei du Ho-tsô, Traduction annotée par Jacques Gernet, Publication de l'École française d'Extrême-Orient, Hanoi, 1949, p. 55, cité dans Aux sources du Bouddhisme, Fayard, note p. 460 




S i l'on voit l'absence de pensée, même au milieu des impressions réunies de la vue, de l'ouïe, de la perception et de la connaissance, on reste dans une vacuité et une quiétude constantes.


Citation 249  |   Chen-houei du Ho-tso
Entretiens du Maître de dhyana Chen-houei du Ho-tsô, Traduction annotée par Jacques Gernet, Publication de l'École française d'Extrême-Orient, Hanoi, 1949, p. 52, cité dans Aux sources du Bouddhisme, Fayard, note p. 461 




L 'absence de pensée, c'est la pensée instantanée;
la pensée instantanée, c'est l'omniscience.


Citation 248  |   Chen-houei du Ho-tso
Entretiens du Maître de dhyana Chen-houei du Ho-tsô, Traduction annotée par Jacques Gernet, Publication de l'École française d'Extrême-Orient, Hanoi, 1949, p. 74, cité dans Aux sources du Bouddhisme, Fayard, note p. 461 




V oir l'absence de pensée, c'est avoir les six organes des sens sans souillure..., c'est la vérité de sens ultime du Chemin du milieu..., c'est être capable de maîtriser tous les dharma..., c'est embrasser tous les dharma.


Citation 247  |   Chen-houei du Ho-tso
Entretiens du Maître de dhyana Chen-houei du Ho-tsô, Traduction annotée par Jacques Gernet, Publication de l'École française d'Extrême-Orient, Hanoi, 1949, p. 43, cité dans Aux sources du Bouddhisme, Fayard, note p. 461 



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