Patrimoine  Mondial  de la pensée

Sagesses & enseignements
Bouddhisme

424 citations | Page 9 / 17




A quoi bon! Ce n'est pas par ces terribles mortifications que j'atteindrai les expériences d'hommes éminents ni la Connaissance ni la vision des mystiques. N'y a-t-il pas un autre chemin vers l'Éveil ? Il me vint à l'esprit: un jour que mon père le Sakya labourait (1) , j'étais assis à l'ombre fraîche d'un jambu, détaché des désirs et des mauvaises dispositions, et j'entrai dans la première absorption avec toute la joie et le bonheur qu'elle comporte, mais non exempte d'attention et d'analyse. Fallait-il y voir le chemin de l'Éveil ? Je me demandai si je craignais ce bonheur si différent du bonheur des désirs..., et je vis que je n'avais nulle crainte de ce bonheur. Mais comme il n'en pas facile d'atteindre ce bonheur en soumettant le corps à d'extrêmes mortifications..., je pris de la nourriture.


Citation 707  | 
Majjhimanikaya (les Moyens Discours), cité et traduit par Lilian Silburn, Aux sources du Bouddhisme, Fayard, pp.26-27 

(1) Le roi, au moment des labours, trace le premier sillon.




L e vénérable Sona, après avoir reçu l'ordination, vivait dans le bois de Sitavana. Un jour qu'il s'était blessé les pieds, il lui vint à l'esprit que, n'étant pas parvenu à se libérer des désirs, mieux valait pour lui profiter des richesses dont sa maison regorgeait et accomplir des oeuvres méritoires.
Le Bouddha lui donna ce conseil: " N'étais-tu pas habile joueur de vina quand tu appartenais au monde?"
- Oui, Seigneur.
- Que penses-tu, Sona, si les cordes de ta vina étaient trop tendues, ta vina donnait-elle le juste ton ?
- Non, Seigneur.
- Et si les cordes de ta vina n'étaient ni trop tendues ni trop lâches mais gardaient la juste mesure, ta vina donnait-elle le ton juste et était-elle prête à être jouée ?
- Oui, Seigneur.
- De même, Sona, les forces trop tendues tombent dans l'agitation stérile, et trop lâches, elles tombent dans l'indolence. Ainsi donc, Sona, réaliser l'équilibre de tes forces et chercher sans répit l'équilibre de tes facultés spirituelles, tel doit être l'objet de tes pensées.
- Il en sera ainsi, Seigneur, dit Sona qui suivit le conseil du Bienheureux.


Citation 705  |   Vinaya Pitaka
Mahavagga, V, I, 15-16, cité et traduit par Lilian Silburn, Aux sources du Bouddhisme, Fayard, p.49 




A lors le Bienheureux dit à ces moines : " Ô moines, il y a deux extrêmes que doivent éviter les religieux . l'attachement aux plaisirs, avilissant, sensuel, vulgaire, sans noblesse ni profit, et l'attachement aux mortifications, douloureux, sans noblesse, associé à la douleur. "
" Ô moines, le Tathagata s'est détourné de ces deux extrêmes, il a découvert le chemin du milieu qui dessille les yeux de l'esprit, qui mène à la sapience, à l'apaisement, à la connaissance surnaturelle, à l'Éveil parfait, à l'extinction. "


Citation 704  | 
Majjhimanikaya (les Moyens Discours) , III, p.230-231, cité et traduit par Lilian Silburn, Aux sources du Bouddhisme, Fayard, p.49 




A insi tous les profanes à l'esprit puéril ne discernent pas que [les deux extrêmes se rejoignent], l'extrême du désir et l'extrême du non-désir : effrayés par l'extrême du désir, ils cherchent l'évasion dans l'extrême du non-désir; et de même pour l'aversion et l'erreur.


Citation 703  |   Candrakirti
Mulamadhyamikakarikavrtti (ou Prasanapada), I, p. 464, cité et traduit par Lilian Silburn, Aux sources du Bouddhisme, Fayard, p.183 




L e bodhisattva a au fond des moelles l'amour des créatures comme on l'a d'un fils unique ; aussi son amour travaille constamment au salut [ ... ]. Comme une colombe chérit ses petits et reste à les couver, dans cet état la répulsion est détruite ; il en est de même chez le Compatissant à propos des créatures, qui sont ses enfants.


Citation 684  | 
Mahayanasutralamkara d' Asanga, XIII, 20,22, traduction S. Lévi. 




S ans la compassion pour racine, point d'endurance dans les épreuves, et le contemplatif, incapable de supporter la douleur, ne se soucie pas du bien des êtres.


Citation 683  | 
Mahayanasutralamkara d' Asanga, XVIII, 37, cité et traduit par Lilian Silburn, Aux sources du Bouddhisme, Fayard, p.146 




Z azen lui-même est Satori. Pas de dualité ou de relativité entre l'homme et le Bouddha, mais unité complète.


Citation 677  | 
Questions à un maître zen, trad. E. de Smedt, 1984 / 1990, Éditions Albin Michel, cité par Jean Biès dans Les Grands Initiés du XXe siècle, p. 64-66 




P ersonne ne peut vous faire faire des progrès si vous ne le faites pas vous-même.


Citation 671  | 
Vie et Chants de 'Brug-pa Kun-legs, le yogin, traduit du tibétain par R.A. Stein, Paris, G.-P. Maisonneuve et Larose, 1972, p. 53 




I l me vint à l'esprit : ce dhamma (1) que j'ai acquis est profond, difficile à comprendre, caché, paisible, excellent, au-delà du raisonnement, subtil, accessible aux [seuls] sages ; mais l'humanité prend son plaisir dans l'alaya, se réjouit dans l'alaya, se complaît dans l'alaya... [c'est-à-dire les objets du désir, " refuge " des gens ordinaires]. Il lui est donc difficile de percevoir la loi de production en dépendance ainsi que l'apaisement de toutes les énergies causales, le renoncement à l'attachement, la suppression de la convoitise, l'absence d'attraction, l'arrêt, le nibbana. Si j'enseigne ce dhamma et qu'on ne le comprenne pas, il n'y aura là pour moi qu'inutile effort et fatigue. Ce que j'ai acquis à grand-peine, à quoi bon le révéler? Ceux qu'aveuglent attraction et répulsion... ne peuvent comprendre une telle Doctrine qui s'avance à contre-courant, subtile, profonde, difficile à saisir, délicate.


Citation 661  | 
Majjhimanikaya (les Moyens Discours), I, 167-169, cité et traduit par Lilian Silburn, Aux sources du Bouddhisme, Fayard, p.28 

(1) dharma en sanscrit




C omme un homme sur un rocher au faîte d'une montagne surveillerait les gens alentour, ainsi, Toi, ô Très-Intelligent, Toi qui vois tout, ayant gravi le sommet du dhamma, Toi qui t'es libéré toi-même du chagrin et qui contemples les humains tombés dans le chagrin, opprimés par naissance et vieillesse, lève-toi, héros Victorieux, conducteur de caravane, sans dette, parcours le monde ; daigne le Bienheureux enseigner la Doctrine : la réaliseront ceux qui sont aptes à comprendre.


Citation 660  | 
Majjhimanikaya (les Moyens Discours) , cité et traduit par Lilian Silburn, Aux sources du Bouddhisme, Fayard, p.28 




N ul besoin de collines et de ruisseaux pour une méditation paisible
Quand la conscience s'éteint le feu se rafraîchit de lui-même.


Citation 659  |   Zenrin Kushu
cité par Lilian Silburn, Aux sources du Bouddhisme, Fayard, p. 468 




L a bouche veut en parler mais les mots se meurent.
Le cœur veut s'y accorder mais la pensée s'évanouit.


Citation 658  |   Zenrin Kushu
cité par Lilian Silburn, Aux sources du Bouddhisme, Fayard, p. 468 




M ille herbes pleurent des larmes de rosée.
Un pin tout seul murmure dans la brise.


Citation 657  |   Zenrin Kushu
cité par Lilian Silburn, Aux sources du Bouddhisme, Fayard, p. 468 




J e le rencontre mais ne sait qui il est,
Je m'entretiens avec lui mais j'ignore son nom.
Là où ni lune ni soleil n'atteignent,
Là, en vérité, quel merveilleux paysages !


Citation 656  |   Zenrin Kushu
cité par Lilian Silburn, Aux sources du Bouddhisme, Fayard, p. 467 




B ien que nés de la même lignée,
Nous ne mourrons pas de la même lignée.


Citation 655  |   Zenrin Kushu
cité par Lilian Silburn, Aux sources du Bouddhisme, Fayard, p. 467 




A voir un ennui, c'est recevoir une grâce ;
Etre heureux, c'est être mis à l'épreuve.


Citation 654  |   Zenrin Kushu
cité par Lilian Silburn, Aux sources du Bouddhisme, Fayard, p. 466 




V ouloir connaître l'Esprit originel, la nature essentielle :
Voilà la grande maladie de notre religion.


Citation 653  |   Zenrin Kushu
cité par Lilian Silburn, Aux sources du Bouddhisme, Fayard, p. 466 




R évérend Maitreya, au moment où tu arriveras à la suprême et parfaite illumination, à ce moment tous les êtres, eux aussi arriveront à cette même illumination. Pourquoi?
Parce que cette illumination est déjà acquise par tous les êtres.
Révérend Maitreya, au moment où tu seras dans le nirvana complet, à ce moment tous les êtres seront eux aussi dans le nirvana complet. Pourquoi ?
Parce qu'il n'y a pas un seul être qui ne soit déjà parinirvan. […] Voyant que tous les êtres sont originellement apaisés le Bouddha a dit que la vraie manière d'être, c'est le parinirvana.


Citation 644  | 
Vimalakirtinirdesa, III, § 51-52, p.193-198, cité et traduit par Lilian Silburn, Aux sources du Bouddhisme, Fayard, p.103 




I l n'y a pas de dharma qui puisse servir pour atteindre l'Eveil et par conséquent point d'Eveil. Pénétrer cela c'est précisément ce que l'on appelle Eveil... En éteignant toute " production ", on "produit" la conscience d'Éveil [bodhicittotpada]. La production de l'Éveil est non-production.


Citation 642  |   Avatamsaka Sutra
Gayasirsa, p. 482, cité et traduit par Lilian Silburn, Aux sources du Bouddhisme, Fayard, p.102 




L 'idée me vint : et si moi, sujet à la naissance à cause du soi, ayant reconnu le danger dans ce qui est également sujet à la naissance, je recherchais le non-né, le havre, le nirvana..., je recherchais ce qui échappe à la vieillesse, à la douleur, c'est-à-dire le havre, l'immaculé, le nirvâna !


Citation 636  | 
Majjhimanikaya (les Moyens Discours), Bouddhisme Theravada (Petit Véhicules) , cité et traduit par Lilian Silburn, Aux sources du Bouddhisme, Fayard, p.25 




S ont des Victorieux ceux qui pareil à moi ont détruit leur flux impurs.


Citation 629  | 
Majjhimanikaya (les Moyens Discours), I, 167-171, cité et traduit par Lilian Silburn, Aux sources du Bouddhisme, Fayard, p.29 




C onsidérés comme vides, les sept membres de I'Eveil ou ailes de illumination [bodhipaksa] prennent un sens plus profond que le Véhicule des Anciens. En voici une brève énumération :

1. Ne pas penser à quoi que ce soit, c'est la vigilance.
2. Ne rien trouver dans les divers dharma., bons, mauvais, indifférent, c'est là leur discernement.
3. Réduire en pièces les caractères de tous les mondes, c'est l'énergie.
4. Ne s'attacher ni au bonheur ni au chagrin ni à la joie vis-à-vis tendances fabricatrices, c'est mettre sa joie dans la véritable sapience.
5. Eliminer la tension corporelle puis la tension mentale, ensuite les caractères des choses et obtenir ainsi un bien-être qui remplit corps et conscience, voilà ce que l'on nomme détente.
6. Savoir que tous les dharma sont toujours recueillis et non tantôt distraits, tantôt recueillis, voilà le membre de l'Éveil nommé samadhi.
7. Ne prendre aucun dharma pour support, ne pas le voir ni s'y attacher, c'est la conscience d'équanimité où le Bodhisattva rejette tout examen sur la douleur, le vide, l'impermanence, tous ces vains déploiements du discours. C'est en un tel apaisement que consiste le véritable caractère des choses. Avec joie, détente et équanimité les sept membres de l'Éveil ont atteint leur perfection.


Citation 628  | 
Mahaprajnaparamitasastra (traité de la Grande Vertu de Sagesse (recueil de textes traitant de la prajnaparamita : perfection de la sapience)), Bouddhisme Mahayana (Grand Véhicules), p. 1200-1203, cité et traduit par Lilian Silburn, Aux sources du Bouddhisme, Fayard, p.101 




I mmobilité du cœur dans la pure intériorité, ayant pour assises la vigilance et l'énergie qui mettent au diapason universel, l'absorption a la félicité pour fruit. Elle suscite les connaissances surnaturelles et les stations brahmaniques. En tête des vertus, elle est triple chez les extatiques. Que le sage ayant ainsi reconnu parfaitement l'absorption s'y livre avec ardeur.


Citation 627  | 
Mahayanasutralamkara d' Asanga, XVI, p. 25-26, cité et traduit par Lilian Silburn, Aux sources du Bouddhisme, Fayard, p.95 




L e samsara est l'aspect souillure ou imaginaire de la nature dépendante - la conscience troublée par les inclinations; le nirvana est l'aspect pureté ou absolu de cette nature dépendante. Il y a renversement du support quand, à l'apparition de la connaissance indifférenciée, la nature dépendante élimine son aspect souillure et se réduit à son aspect immaculé exempt de sujets et d'objets de connaissance, à connaître par intériorisation [pratyatmavedya].


Citation 626  | 
Mahayanasamgraha (Somme du grand Véhicules), condensé des p. 260-261, avec la glose, cité et traduit par Lilian Silburn, Aux sources du Bouddhisme, Fayard, p.250 




L es Bouddhas ne pensent pas : "Celui-ci est mûr pour moi, je dois pousser celui-là à mûrir", ou encore "Celui-ci mûrit maintenant " ; mais l'humanité elle-même, grâce aux dharma vertueux, s'avance par les trois véhicules vers sa maturation, de tous côtés, en tous sens, constamment.


Citation 625  | 
Mahayanasutralamkara d' Asanga, chap. IX, st. 52, cité et traduit par Lilian Silburn, Aux sources du Bouddhisme, Fayard, p.261 



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