Patrimoine  Mondial  de la pensée

Sagesses & enseignements
Bouddhisme

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V oici encore, ô moines, la vérité mystique sur le chemin qui conduit à l'arrêt de la douleur : c'est le chemin mystique à huit membres qui s'appelle vue juste, intention juste, parole juste, action juste, mode de vie juste, effort juste, vigilance ardente et juste, et juste samadhi.


Citation 615  |   Vinaya Pitaka
Mahavagga, I, 6, 19 sqq, cité et traduit par Lilian Silburn, Aux sources du Bouddhisme, Fayard, p.36 




A l'ignorance se rattachent les plus nocives des méprises : prendre pour permanent ce qui est impermanent, pour heureux ce qui est douloureux, et pour un soi ce qui est dépourvu de soi.


Citation 613  |   Khuddaka Nikaya
Suttanipata, 756, cité et traduit par Lilian Silburn, Aux sources du Bouddhisme, Fayard, p.44 




O btenir la noble et vraie sagesse, détruire le poison de l'ignorance, connaître le Vrai caractère des dharma, acquérir la sagesse de l'Impermanence, de la Douleur, du Vide, et du Non-moi, [puis] rejeter sans s'y attacher, enfin, pouvoir supporter une telle doctrine : voilà ce qu'on appelle patience relative à la Loi.


Citation 612  | 
Mahaprajnaparamitasastra, II, p. 915-916 et 924-926, traduction É. Lamotte, dans Aux sources du Bouddhisme, Fayard, p.156 




L a doctrine merveilleuse réalisée par ces gens de bien doit être dégagée des quatre maladies. Quelles ces quatre maladies ?

1. La maladie de l'action : si quelqu'un se dit " J'applique mon esprit à toutes sortes d'actions pour rechercher l'Eveil parfait ", cela est une maladie, car la nature de l'Éveil parfait ne peut être atteinte par l'action.

2. La maladie du laisser-faire : si quelqu'un se dit " Maintenant, je n'abandonne pas le devenir et ne recherche pas l'extinction, car ni dans l'un ni dans l'autre ne se trouvent de pensées qui s'élèvent et disparaissent, je me conforme à la nature de toutes choses dans le désir de rechercher l'Éveil parfait", cela est une maladie, car la nature de l'Éveil parfait ne participe pas du laisser-faire.

3. La maladie d'arrêt : si quelqu'un se dit " Maintenant, j'ai éteint en ma conscience toutes les pensées et j'ai obtenu l'égalité et l'apaisement de toutes les natures ", cela est une maladie, car la nature de l'Éveil parfait ne correspond pas à l'arrêt.

4. La maladie de l'extinction : si quelqu'un se dit "J'ai tranché à jamais toutes les passions, mon corps et ma pensée sont vides et inexistants, à plus forte raison les domaines irréels des organes et des domaines des sens" cela est une maladie, car la nature de l'Éveil parfait ne comporte pas la marque de l'extinction.

Celui qui est dégagé de ces quatre maladies connaît la pureté […].

Quelqu'un qui considère la famille des autres comme ses propres parents a la conscience unifiée et il a éliminé toutes les maladies, ainsi que les dharma de haine, d'amour de soi et d'autrui […]


Citation 610  |   Sutra de l'Eveil parfait
(Yuan Kiue King), traduit par Catherine Despreux, Aux sources du Bouddhisme, Fayard, p.435 




S ache, ô bodhisattva Éveil parfait,
que tous les êtres en quête de la voie suprême
doivent d'abord choisir l'une des trois périodes de retraite (1)
et se confesser de leur karman sans âge.
Au bout de trois semaines, ils obtiendront la recherche juste.
Mais ils ne devront pas se saisir
des états dont ils n'auront pas entendu parler.
Le samatha est suprême quiétude,
la samapatti juste recueillement,
le dhyana le compte (2) :
telles sont les trois contemplations pures.
Ceux qui les pratiquent assidûment
sont des Tathagata manifestés en ce monde.
Les êtres aux faibles racines de bien qui n'ont pas encore réussi
doivent diligemment se confesser de leurs fautes sans âge.
Si tous les obstacles sont détruits
la bouddhéité survient.


Citation 609  |   Sutra de l'Eveil parfait
(Yuan Kiue King), traduit par Catherine Despreux, Aux sources du Bouddhisme, Fayard, p.436 




A lors Vajrapani demanda de nouveau au Bienheureux : " Ô Bienheureux, où doit-on chercher cette Omniscience [sarvajnata] ? Comment doit-on devenir suprêmement Éveillé ?" Le Bienheureux répondit : " Ô Chef des mystiques, c'est dans son propre cœur que l'on doit chercher l'Éveil et l'Omniscience.


Citation 608  |   Divers Sutras
Mahavairocana Sutra (debut VIIe siecle), extraits du chap. I, traduction Yoshiro Imaeda, cité par Lilian Silburn, Aux sources du Bouddhisme, Fayard, note p.449-451 




N ous sommes originellement des Bouddhas. Donc, il faut que notre conduite se trouve d'accord avec la conduite du Bouddha, et notre Cœur (1) d'accord avec le Cœur du Bouddha. Retournant à la racine, revenant à la source, nous coupons court aux pratiques inférieures. Retranchant ainsi et encore retranchant, nous arrivons au non-composé. […]
Qu'elle est grandiose, la porte merveilleuse, la recherche sur l'origine de l'homme, quand elle aboutit là !


Citation 607  |   Tsong-mi
Le Yuan Jen Loue (Enquête sur l'origine de l'homme), traduit par P. Masson-Oursel, Journal Asiatique, mars-avril 1915, p. 299-354 

(1) Trad. modifiée. Ici et ci-dessous, nous rendons sin par " Cœur "




Q uand une fleur s'épanouit, le monde entier se révèle.


Citation 604  |   Zenrin Kushu
cité par Lilian Silburn, Aux sources du Bouddhisme, Fayard, p. 466 




D ix ans je n'ai pas pu retourner, à présent j'ai oublié par quel chemin je suis venu.


Citation 603  |   Zenrin Kushu
cité par Lilian Silburn, Aux sources du Bouddhisme, Fayard, p. 468 




L a vraie liberté est celle qui est à l'intérieur de l'esprit...
La liberté n'est pas de faire ce que l'on veut, car les désirs de l'homme sont illimités.
Il vaut mieux faire décroître ses désirs...
Autant que possible, il faut les sublimer; ainsi vient la liberté, grâce à un idéal spirituel.


Citation 599  | 
Questions à un maître zen, trad. E. de Smedt, 1984 / 1990, Éditions Albin Michel, cité par Jean Biès dans Les Grands Initiés du XXe siècle, p. 64-66 




L ibéré par le cœur, on est affranchi de l'attraction, de l'aversion et de la confusion.
Libéré par la sapience on comprend qu'on est parfaitement libéré.


Citation 598  | 
Dighanikaya (les Dialogues du Bouddha), III, 270, cité et traduit par Lilian Silburn, Aux sources du Bouddhisme, Fayard, p.65 




O moines, qu'est-ce que l'homme libéré de deux manières?
Ici-bas, un certain homme ayant touché de son corps les délivrances apaisées et celles transcendant les formes, il y séjourne et, ayant vu par sa sapience l'épuisement de ses flux impurs-, il n'a plus besoin de vigilance, car il ne peut plus y avoir pour lui de négligence.

Ô moines, qu'est-ce que l'homme libéré par sapience?
Un certain homme ici-bas n'a pas touché de son corps les délivrances apaisées; il voit par sa sapience l'épuisement du flux impur ; j'appelle cet homme délivré par sapience. Lui non plus n'a pas besoin de vigilance.


Citation 596  | 
Majjhimanikaya (les Moyens Discours), I, 421, cité et traduit par Lilian Silburn, Aux sources du Bouddhisme, Fayard, pp.66-67 




L a forme corporelle, ô moines, est impermanente. Ce qui cause et conditionne sa venue à l'existence est aussi impermanent.
Comment, ô moines, la forme corporelle qui a l'impermanence pour origine serait-elle permanente ?


Citation 589  | 
Samyuttanikaya, III, 23, cité et traduit par Lilian Silburn, Aux sources du Bouddhisme, Fayard, p.40 




R évérend Mahakatyayana, dit Vimalakirti, absolument rien n'a été produit, n'est produit et ne sera produit; absolument rien n'a disparu, ne disparaît et ne disparaîtra : tel est le sens du mot
" impermanent".
Comprendre que les cinq agrégats sont absolument vides de nature propre et, par conséquent, sans naissance : tel est le sens du mot " douloureux " [duhkha]
Savoir que le moi [atman] et le non-moi ne constituent pas une dualité : tel est le sens du mot "impersonnel " [anatman].
Ce qui est sans nature propre et sans nature étrangère ne s'enflamme pas, et ce qui ne s'enflamme pas ne s'éteint pas : tel est le sens du mot " calme " [Santa] " .


Citation 586  | 
Vimalakirtinirdesa, III, § 26, p. 166-167, cité et traduit par Lilian Silburn, Aux sources du Bouddhisme, Fayard, p.170 




I mpermanentes sont les tendances fabricatrices, elles ont pour nature de naître et de périr.
Une fois venues à l'existence, elles disparaissent.
Leur apaisement est bonheur.


Citation 585  | 
Dighanikaya (les Dialogues du Bouddha), II, 157, cité et traduit par Lilian Silburn, Aux sources du Bouddhisme, Fayard, p.44 




L a Loi du Bouddha est très profonde, pure et subtile; elle s'est exprimée dans d'innombrables prédications de tous genres. Y adhérer de tout son esprit, sans hésitation ni repentir, constitue la patience relative à la Loi. Comme le Bouddha l'a dit, les dharma, quoique vides, ne sont ni tranchés ni détruits. Nés d'une série de causes et de conditions, ils ne sont pas éternels. Bien que les dharma soient impersonnels, on n'échappe pas au péché ni au mérite. La pensée ne dure qu'un instant; les dharma matériels, les sens, l'intelligence périssent sans arrêt; sans atteindre le moment postérieur, ils naissent et périssent toujours à nouveau; toutefois on n'échappe pas aux actes qui sont causes et conditions d'innombrables existences. Bien que les agrégats, les éléments et les bases de la connaissance [qui composent les êtres] soient vides et impersonnels, les êtres errent dans les cinq destinées et subissent la transmigration.


Citation 584  | 
Mahaprajnaparamitasastra, II, p. 915-916 et 924-926, traduction É. Lamotte, dans Aux sources du Bouddhisme, Fayard, p.156 




C omme les activités des mondains qui apparaissent et disparaissent sans arrêt dans l'espace,
les activités des Bouddhas surgissent du domaine étranger à tout flux et s'y fondent.


Citation 583  | 
Mahayanasutralamkara d' Asanga, chap. IX, st. 20-21, cité et traduit par Lilian Silburn, Aux sources du Bouddhisme, Fayard, p.257 




O moines, ce qu'on appelle conscience, pensée, esprit, de jour et de nuit apparaît et disparaît en un perpétuel changement.
Tout comme un singe s'ébattant dans une forêt ou un bois saisit une branche puis la laisse échapper et en saisit une autre, ainsi ce qui est appelé conscience, pensée, esprit apparaît et disparaît de jour et de nuit en un perpétuel changement.


Citation 582  | 
Samyuttanikaya (the Books of the Kindred Saying), II, p.95, cité et traduit par Lilian Silburn, Aux sources du Bouddhisme, Fayard, p.40 




N âgasena, pourquoi tous les hommes ne sont-ils pas semblables ?
Pourquoi ont-ils une vie longue ou brève?
Pourquoi sont-ils vigoureux ou maladifs, beaux ou laids, influents ou impuissants, riches ou pauvres, de haute naissance ou de basse extraction, intelligents ou sots ?
- Et pourquoi, grand roi, toutes les plantes ne sont-elles pas semblables ? Pourquoi sont-elles, suivant leur espèce, aigres, salées, amères, acides, astringentes ou douces ?
- En raison de la différence des graines, je suppose.

- De même, les hommes différent en raison de la différence des actes. Le Bienheureux (le Bouddha) a dit : "Les êtres ont pour patrimoine leur karma, ils sont les héritiers, les descendants, les parents, les vassaux de leur karma : c'est le karma qui partage les hommes en supérieurs et en inférieure. "


Citation 572  |   Milandapanha
Milinda-panha (Les Questions de Milanda) rédigé en pali (le texte original parle de kamma, terme pâli pour le sanscrit karma), voir la traduction de Louis FINOT, datée de 1923, republiée dans la coll. " Connaissance de l'Orient ", Paris, Gallimard, 1992, p. 111. 112. 




A seniya, ascète nu qui s'adonnait depuis longtemps à l'ascèse si difficile dite canine, mangeait à même le sol, grattait la terre, saluait en aboyant, le Buddha interrogé sur son avenir après la mort refuse d'abord à deux reprises de répondre, puis finit par lui révéler :

" Si un homme cultive pleinement et constamment une conduite de chien, une mentalité de chien, un comportement de chien, et qu'il les développe pleinement et constamment..., à la dissolution du corps, après la mort, il ira rejoindre les chiens. Ainsi je le dis : les hommes sont héritiers de leurs actes [kamma]. "

L'ascète se mit à pleurer sur ses années perdues, il renonça à ses pratiques et, ordonné moine, devint bientôt un être parfait (arhat). Et le texte conclut:

" Qui accomplit de sombres actes récoltera de sombres résultats; et qui accomplit des actes lumineux récoltera de brillants résultats : les uns et les autres renaîtront dans des mondes qui correspondent à leurs actes. "


Citation 571  | 
Majjhimanikaya (les Moyens Discours), I, p. 387-390, cité et traduit par Lilian Silburn, Aux sources du Bouddhisme, Fayard, p.46 




A la question du roi Milinda : " Le but de votre sortie du monde, à vous bouddhistes, étant de mettre fin à la douleur présente et d'empêcher qu'une autre ne naisse, cela est-il dû à un effort antérieur ou à un effort présent? ",
Nagasena répond:
"L'effort présent, Maharaja, est inopérant [pour cette vie] : c'est l'effort passé qui est efficace.
- Donne-moi une comparaison.
- Si tu avais soif, est-ce alors seulement que tu ferais creuser une citerne ou un bassin pour boire ? Si tu avais faim, est-ce alors seulement que tu ferais labourer un champ, semer du riz, récolter du grain ?...
- Non, Vénérable.
- De même, l'effort présent est inopérant, c'est celui du passé qui est efficace. "


Citation 569  |   Milandapanha
Milinda-panha (Les Questions de Milanda) rédigé en pali (le texte original parle de kamma, terme pâli pour le sanscrit karma), voir la traduction de Louis FINOT, datée de 1923, republiée dans la coll. " Connaissance de l'Orient ", Paris, Gallimard, 1992, p. 115-116. 




C e feu dévore le monde entier, la destruction n'a pas de fin parce que le combustible est toujours nouveau, les flammes toujours nouvelles, et pourtant on dit que le feu demeure.
Il en est ainsi de la personne dont le combustible - sensations, sentiments - est toujours différent, dont la flamme est la soif.


Citation 556  |   Vinaya Pitaka
Mahavagga, I, 21, 1-4, cité et traduit par Lilian Silburn, Aux sources du Bouddhisme, Fayard, p.40 




T outes les tendances fabricatrices sont évanescentes...
Tout ce qui est évanescent s'achève dans la douleur.
Tout ce qui est douleur est exempt de Soi et ce qui est exempt de Soi est vide.


Citation 555  |   Khuddaka Nikaya
Udana Vagga, III, 5-8, cité et traduit par Lilian Silburn, Aux sources du Bouddhisme, Fayard, p.40 




E nflammé par l'attraction [raga], affolé par la confusion [moha]
[l'homme] fait des plans qui le troublent, lui et les autres,
et il éprouve douleur et dépression.


Citation 554  | 
Anguttaranikaya (Le Livre des Discours Graduels), I, 216, 156, cité et traduit par Lilian Silburn, Aux sources du Bouddhisme, Fayard, p.44 




A lors qu'il cueille des fleurs, l'homme dont l'esprit s'attache au plaisir, la mort l'emporte comme un torrent impétueux un village endormi.


Citation 553  |   Khuddaka Nikaya
Dhammapada (les Stances de la Loi), 3, cité et traduit par Lilian Silburn, Aux sources du Bouddhisme, Fayard, p.40 



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