Patrimoine  Mondial  de la pensée

Sagesses & enseignements
de la religion bouddhiste

446 citations | Page 12 / 18


settings contact_support arrow_upward menu home


T elle est la " transmission directe ":
Le Bouddha transmet au Bouddha, et cela jusqu'à maintenant, sans qu'il y ait eu d'interruption. Celui qui a pu s'éveiller, comment ne serait-il pas le Bouddha ?


Bouddhisme / Mahayana / Zen Citation
Gakudoyojin-shu (recueil de l'application de l'esprit à l'étude de la Voie), p. 167, traduit par Hoang-Thi-Bich, Genève-Paris, Droz, 1973 

share



D 'authentique Guru sont plus rare que de l'or,
Les charlatans plus nombreux qu'un nid de fourmis.
Néanmoins : " Si l'on a une grande foi, un lama se trouve tout seul".


Bouddhisme / Mahayana Citation
Vie et Chants de 'Brug-pa Kun-legs, le yogin, traduit du tibétain par R.A. Stein, Paris, G.-P. Maisonneuve et Larose, 1972, p. 275 et 323 

share



I l nous faut suivre l'Illumination d'autrui : cela s'appelle Transmission directe ; cela s'appelle aussi la Réceptivité. Parce qu'on se consacre à suivre l'Illumination d'autrui, on n'a pas affaire à ses vieilles vues à soi. Parce qu'on se contente de mettre en oeuvre sa propre Réceptivité, on n'est pas en présence d'une demeure nouvelle.


Bouddhisme / Mahayana / Zen Citation
Gakudoyojin-shu (recueil de l'application de l'esprit à l'étude de la Voie), p. 173-174, traduit par Hoang-Thi-Bich, Genève-Paris, Droz, 1973 

share



L a compréhension de la Loi et l'obtention de la Voie dépendent de la force du maître [ ... ]. Lorsque nous consultons un maître [ ... ], il nous faut purifier corps et esprit, calmer vue et ouïe, pour ne faire qu'écouter et recevoir les instructions du maître, sans y mêler aucune autre pensée. Le corps et l'esprit doivent être un-et-même avec ceux du maître, ainsi que l'eau qu'on verse d'un vase dans un autre. Seul celui qui est capable de se rendre tel pourra recueillir l'enseignement du maître.


Bouddhisme / Mahayana / Zen Citation
Gakudoyojin-shu (recueil de l'application de l'esprit à l'étude de la Voie), p. 151, traduit par Hoang-Thi-Bich, Genève-Paris, Droz, 1973 

share



I l n'a a pas d'Eveil graduel
Ni de moyens.


Bouddhisme / Mahayana / Madhyamaka Citation
(Yuan Kiue King), traduit par Catherine Despreux, fin du 2ième chap., Aux sources du Bouddhisme, Fayard, p.416 

share



L es paroles de mon grand maître, le sixième patriarche (1), pénétraient les auditeurs une à une, directement, comme des couteaux; elles leur faisaient comprendre et voir leur nature propre directement, sans qu'il eût à parler du graduel. Vous qui étudiez le Chemin, vous devez être éveillés subitement, [puis] vous cultiver graduellement et, sans quitter [le monde], obtenir la délivrance. Il en est comme d'une mère qui met subitement son enfant au monde, lui donne le sein et le nourrit peu à peu : la sagesse de cet enfant s'accroît spontanément. De même, l'illumination subite, la vue subite de la nature de Bouddha [se produisent brusquement] et la sapience s'accroît ensuite spontanément peu à peu.


Bouddhisme / Mahayana / Zen Citation
Entretiens du Maître de dhyana Chen-houei du Ho-tsô, Traduction annotée par Jacques Gernet, Publication de l'École française d'Extrême-Orient, Hanoi, 1949, p. 92, cité dans Aux sources du Bouddhisme, Fayard, note p. 459 

(1) Houei-neng

share



S i vous étudiez dès aujourd'hui avec moi la perfection de sapience, vous obtiendrez un esprit identique celui des Bouddha et des bodhisattva, dès aujourd'hui, dans l'océan des renaissances et morts, en une pensée instantanée, vous obtiendrez l'union avec les Bouddhas et les bodhisattvas. Si, demeurant dans cette union née d'une pensée instantanée, vous cultivez les pratiques, vous connaîtrez le Chemin, vous obtiendrez le Chemin.


Bouddhisme / Mahayana / Zen Citation
Entretiens du Maître de dhyana Chen-houei du Ho-tsô, Traduction annotée par Jacques Gernet, Publication de l'École française d'Extrême-Orient, Hanoi, 1949, p. 13-14, cité dans Aux sources du Bouddhisme, Fayard, note p. 460 

share



U n visiteur demanda s'il était possible d'accomplir le chemin de Bouddha en une vie. On le peut, répondit Chen-houei... Selon la doctrine du Mahayana, les obstacles du karman, nombreux comme les grains de sable du Gange, en une pensée instantanée, sont réduits à néant, et la substance de la nature propre, qui est non produite, en un instant accomplit le Chemin. Comment, à plus forte raison, ne pourrait-on l'obtenir en une vie ?


Bouddhisme / Mahayana / Zen Citation
Entretiens du Maître de dhyana Chen-houei du Ho-tsô, Traduction annotée par Jacques Gernet, Publication de l'École française d'Extrême-Orient, Hanoi, 1949, cité dans Aux sources du Bouddhisme, Fayard, note p. 457 

share



L a Réalisation vient de la pratique, ainsi la Réalisation est sans limite; la Pratique se trouve dans la Réalisation, ainsi la Pratique n'a pas de commencement.


Bouddhisme / Mahayana / Zen Citation
Gakudoyojin-shu (recueil de l'application de l'esprit à l'étude de la Voie), p. 62, traduit par Hoang-Thi-Bich, Genève-Paris, Droz, 1973 

share



L 'atteinte de l'Illumination en un bond dépend nécessairement d'une pratique persévérante.


Bouddhisme / Mahayana / Zen Citation
Gakudoyojin-shu (recueil de l'application de l'esprit à l'étude de la Voie), p. 126, traduit par Hoang-Thi-Bich, Genève-Paris, Droz, 1973 

share



L es exercices... ne se séparent pas de la connaissance et de l'Éveil... De telles causes et de tels fruits ne sont rien d'autre que production et destruction : ils n'existent pas foncièrement. Pourquoi donc avoir recours aux exercices ?

- ... Si l'on s'écarte de la connaissance et de l'Eveil, comment serait-ce le Chemin?

- La substance du Chemin est absence d'objets particuliers, elle n'est comparable à rien, elle est dépourvue de connaissance, d'Éveil et d'activité de rayonnement, dépourvue de dharma de mouvement et d'immobilité. En elle, ni terre spirituelle [de cittal, ni terre mentale [de manas] ne peuvent être établies. Elle est sans allée ni venue, sans intérieur ni extérieur ni milieu, sans localisation. Elle n'est pas quiétude. Elle est sans concentration [samadhi] ni distraction. Elle est sans vacuité et sans nom. Elle est absence de phénoménal, absence de pensée, absence de réflexion. Ni la connaissance ni la vue ne peuvent l'atteindre. Elle ne peut être éprouvée. La nature du Chemin est absolument insaisissable.


Bouddhisme / Mahayana / Zen Citation
Entretiens du Maître de dhyana Chen-houei du Ho-tsô, Traduction annotée par Jacques Gernet, Publication de 

share



I l y a un non-né, un non-produit, un non-fait, un inconditionné.
Et puisqu'il existe un non-né, un non-produit, un non-fait, un non-composé, il existe une issue pour ce qui est né, produit, fait, composé.


Bouddhisme / Theravada Citation
Udana Vagga, VIII, P.80, cité et traduit par Lilian Silburn, Aux sources du Bouddhisme, Fayard, pp.67/68 

share



J usqu'aux extrêmes limites de l'endurance, j'éprouverai tous les degrés de la souffrance inhérente aux malheurs que l'on rencontre dans les mondes divers. Et aucun être ne doit être privé des réserves de mes mérites.

"J'ai pris la résolution de demeurer d'innombrables périodes dans chaque destinée douloureuse. Ainsi aiderai-je tous les êtres à se libérer en quelque destinée qu'ils puissent se trouver, dans quelque monde que ce soit. Car mieux vaut que j'éprouve seul les douleurs et que tous les êtres ne soient plongés dans des états douloureux. Dans ces états, parmi les animaux, chez le roi de la mort, dans la jungle des enfers, je me livrerai en otage pour racheter le monde entier. Puissé-je éprouver en mon propre corps la multitude de toutes les douleurs pour le bien de tous les êtres.


Bouddhisme / Mahayana / Madhyamaka Citation
(Citation du noble Vajradhvajasutra) dans le Siksasamuccaya, XVI, p. 280-281, cité et traduit par Lilian Silburn, Aux sources du Bouddhisme, Fayard, p.145 

share



L es éléments favorables ou défavorables proviennent des différents états de désir. Si l'état est contraire à ce que l'on aime, la conscience engendre sentiments de haine et de rancune, qui créent toutes sortes d'actes karmiques. Cela entraîne une renaissance parmi les fantômes faméliques ou dans les enfers.


Bouddhisme / Mahayana / Madhyamaka Citation
(Yuan Kiue King), traduit par Catherine Despreux, Aux sources du Bouddhisme, Fayard, p.426 

share



D ans tous les enfers annexés à d'inconcevables champs de Bouddha,
ils [les bodhisattvas] se rendent volontairement pour se faire le bien des êtres.


Bouddhisme / Mahayana / Madhyamaka Citation
Enseignement de Vimalakirti, VII, 6, p. 298-299, traduction É. Lamotte, dans Aux sources du Bouddhisme, Fayard, p.165 

share



E veil et sensible sont identiques,
on n'y appréhende aucune différence.


Bouddhisme / Mahayana / Madhyamaka Citation
Madhyamakakarika ou (Madhyamakasastra), p. 472, § 1 à 4, cité et traduit par Lilian Silburn, Aux sources du Bouddhisme, Fayard, p.105 

share



L e nirvana opère par extinction, le nirvana ne peut être saisi...
Tous les dharma par nature sont semblables et identiques au nirvana.
Le savent les êtres qui excellent à l'issue et se vouent à l'Éveil du Bouddha.


Bouddhisme / Mahayana / Madhyamaka Citation
Madhyamakakarika ou (Madhyamakasastra), p. 472, § 5 et 6, cité et traduit par Lilian Silburn, Aux sources du Bouddhisme, Fayard, p.105 

share



L 'illusion que nous enseignons est un antidote à la croyance obstinée à la réalité du monde; mais les mystiques n'ont pas besoin d'un tel antidote, eux qui ayant atteint le but n'appréhendent rien qui puisse être une illusion ou son absence. Il n'y a donc plus pour eux ni action ni devenir. Mais si la réalité des choses n'est qu'illusion, celle-ci peut néanmoins produire souillure et purification comme l'apparition magique d'une belle femme inspire le désir à qui n'a pu réaliser sa nature, ou comme l'apparition évoquée par le Bouddha purifie ceux qui s'adonnent aux racines de vertu.


Bouddhisme / Mahayana / Madhyamaka Citation
Mulamadhyamikakarikavrtti (ou Prasanapada), I, p. 44-46, cité et traduit par Lilian Silburn, Aux sources du Bouddhisme, Fayard, p.183 

share



P uisque la nature dépendante est imaginaire d'une part et absolue d'autre part, Bhagavat, en s'exprimant de la sorte, avait en vue l'identité du samsara et du nirvana.


Bouddhisme / Mahayana / Yogacara Citation
Mahayanasamgraha (Somme du grand Véhicules), p. 125, cité et traduit par Lilian Silburn, Aux sources du Bouddhisme, Fayard, p.250 

share



L e samsara - océan de l'existence - se réduit à un flot d'imaginations
Où les esprits puérils se noient.
Comme un peintre que terrifie l'effroyable monstre qu'il est en train de peindre, le vulgaire est épouvanté par le samsara.
Comme un être stupide tombe dans le bourbier qu'il a lui-même préparé,
Les êtres plongent dans le bourbier des imaginations sans consistance
Qu'ils ont eux-mêmes préparé et ne peuvent le traverser.
Au contraire, ceux qui perçoivent le monde comme vide et dépourvu de commencement, De milieu et de fin voient qu'il n'y a ni samsara ni nirvana, mais quelque chose d'indicible, Sans souillure, sans changement et qui resplendit au commencement, au milieu et à la fin.


Bouddhisme / Mahayana / Madhyamaka Citation
Mayanavimsika, st. 9,10,15, cité et traduit par Lilian Silburn, Aux sources du Bouddhisme, Fayard, p.175 

Nagarjuna n'est nullement un nihiliste, un sceptique ou un relativiste. Sa dialectique n'a de sens qu'en fonction de l'expérience ineffable de la Réalité absolue. Et cette Réalité on ne peut la suggérer qu'au moyen de paradoxes ou encore en affirmant hautement ce qu 'elle n'est pas; telle est justement l'œuvre de la dialectique de Nagarjuna. Selon la belle formule de Candrakirti: "La Réalité absolue est le silence des mystiques. Dès lors comment pourrait-on en discourir avec eux ? " (Candrakirti (fin VIe siècle), Bouddhisme Mahayana (Grand Véhicules), école Madhyamaka (école de la voie du milieu), Mulamadhyamikakarikavrtti (ou Prasanapada) , p. 57) Parler de sa transcendance ou de son immanence par rapport aux choses relève d'une vue occidentale issue de la pensée dualisante. On ne décèle ici aucune transcendance. Il ne convient d'ailleurs pas de séparer pensée et être : ce n'est pas seulement notre pensée qui nous empêche de reconnaître la Réalité, mais toute notre personne mue par la tendance à double pôle - prendre ou rejeter. La Réalité ne transcende pas les choses puisqu'il n'y a qu'elle, mais nous la percevons à travers un tissu d'illusions. Samsara et nirvana se ramènent à deux façons de vivre une même chose. La Réalité doit être reconnue dans le monde mais par intériorité. On ne l'approche que par la connaissance mystique (aryajnana) et jamais par la pensée discursive ou par l'intuition intellectuelle qui, toutes deux, appartiennent à la vérité mondaine " de surface " ; ce voile loin de manifester la nature réelle des choses, ne fait que l'obscurcir. L'absolu n'est pas tel que la pensée le forge : tout ce que l'homme affirme ou nie à son égard n'a aucun fondement, dépend de son imagination et n'échappe donc pas au samsara.[…]. Il n'existe donc pas de passage ni de progression du contingent à l'absolu puisqu'il n'y a qu'une Réalité, et seul y conduit la voie du milieu où l'on s'enfonce au cœur de l'intériorité. La voie du milieu est celle du vide entre les deux pôles de toutes nos conceptions dualisantes : être et non-être, samsara et nirvâna..., celle du complet silence de nos idées, de nos imaginations et de nos sentiments. C'est aussi celle de l'intériorité, ce royaume où rien ne naît ni ne meurt et qui est donc celui de l'ineffable. C'est pourquoi il faut s'établir dans le vide et la non-saisie des choses, et savoir que toute conception est fausse conception, y compris celles qui portent sur le nirvana et le Bouddha (cf. Nagarjuna (milieu du IIIe siècle), Mahaprajnaparamitasastra (traité de la Grande Vertu de Sagesse (recueil de textes traitant de la prajnaparamita : perfection de la sapience)), Bouddhisme Mahayana (Grand Véhicules), p 1203) […] On comprend dès lors que la dialectique nagarjunienne n'a pas de valeur intrinsèque et constitue un simple moyen pour déblayer la voie de l'expérience mystique. L'absolu n'est pas le vide, il est uniquement vide de dualité, de pluralité comme d'unité, en un mot de tout concept. Nagarjuna ne soutient jamais l'annihilation, le rien, l'inexistence en en soi, mais seulement l'inexistence des constructions que nous surimposons à la Réalité. Seul celui qui se libère des dichotomies et des limites conceptuelles perçoit les choses telles qu'elles sont.

share



N agarjuna : Le Bouddha, qui est-il durant son existence ? Existe-t-il ou n'existe-t-il pas ? C'est inconcevable. Ou bien est-il à la fois existant et inexistant ou ni l'un ni l'autre ?
Inconcevable à nouveau ! C'est pourquoi : Il n'y a pas la moindre distinction entre nirvana et samsara. Il n'y a pas la moindre distinction entre samsara et nirvana.
La limite du nirvana est la limite même du samsara. Entre les deux, on ne trouve pas la plus subtile dissemblance. On ne peut imaginer le Bienheureux existant ici-bas, ni non plus l'imaginer comme existant sous forme de complètement éteint, ainsi il n'y a pas la moindre différence entre le monde ordinaire et l'absolu. Le monde ordinaire étant l'absolu même, on ne peut donc lui assigner ni commencement ni fin.


Bouddhisme / Mahayana / Madhyamaka Citation
Madhyamakakarika ou (Madhyamakasastra), chap XXV, sqq 18 à 20, cité et traduit par Lilian Silburn, Aux sources du Bouddhisme, Fayard, p.192 

share



C et unique instant, impérissable, indivisible, c'est là que naissent les Bouddhas victorieux.
L'esprit fixé dans le Grand Souffle, alors s'arrête le souffle dans le corps.
Les sens divins éveillés, alors s'éteignent ceux du corps.
Détruit est la domaine de la nature ; voici que s'ouvre le domaine divin.
Ô Roi suprême ! Plus rien ne m'est caché, tout s'ouvre à ma vue.


Bouddhisme Citation
cité par Naropa (924-1039) dans le Sekoddesatika, cité et traduit par André Padoux, Aux sources du Bouddhisme, Fayard, p.317 

Le yoga, comme celui du Vajrayana, est " à six membres " qui sont dans l'ordre : rétraction (pratyahara), méditation (dhyana), contrôle (pranayama), fixation de la pensée (dharana), mémorisation (anusmrti) et samadhi. Mais ces six " membres " peuvent être utilisé selon une pratique qui, elle, est propre au Kalacakra, celle de la " Roue du Temps " Dans celle-ci, le yogin met, par la méditation, son rythme respiratoire en concordance avec les rythmes du temps microcosmique et cosmique. Les divisions du souffle dans l'expiration et l'inspiration sont mises en rapport avec les divisions de l'heure et du jour : on les fait apparaître et disparaître en respirant. Puis, avec son rythme respiratoire, le yogin verra apparaître et disparaître le jour et la nuit, les deux quinzaines du mois lunaire, les mois, l'année, puis les grandes divisions du temps cosmique : les jours et les années divines, qui sont comme la respiration de l'univers. Le souffle (prana) que le yogin contrôle n'est pas seulement respiratoire, mais il comporte aussi l'ensemble des " souffles " qui animent son corps et qui sont identiques à l'énergie cosmique et divine, c'est sur celle-ci en même temps que sur son corps qu'agit cette pratique. Son souffle étant ainsi devenu cosmique, le yogin s'efforce alors de transcender le cosmos vers la conscience divine (samvid) en assimilant expiration et inspiration aux deux aspects de la Conscience: lumière de la Conscience (prakasa) et prise de conscience de cette lumière (vimarsa). Il parvient à travers ces identifications, à la source du temps comme à celle du cosmos, à l'instant éternel - source immobile du mouvement -, à la divinité.

share



P ar la parfaite sapience le mystique voit tout dharma tel qu'il est - que ce soit choses, sentiments, perceptions, tendances, états de conscience, il a la certitude : ce n'est pas moi, je ne suis pas cela, ce n'est pas un Soi.


Bouddhisme Citation
Majjhimanikaya (les Moyens Discours), Bouddhisme Theravada (Petit Véhicules) , III, 19, cité et traduit par Lilian Silburn, Aux sources du Bouddhisme, Fayard, p.65 

share



D ans la vacuité immaculée, les Bouddha, grâce à l'acquisition du Soi éminent sans individualité,
accèdent à la gloire du Soi puisqu'ils ont obtenu le Soi très pur.


Bouddhisme / Mahayana / Yogacara Citation
Mahayanasutralamkara d' Asanga, chap. IX, st. 23, cité et traduit par Lilian Silburn, Aux sources du Bouddhisme, Fayard, p.258 

Selon la glose, le Soi suprême (paramatman) des Bouddhas réside dans le domaine sans flux car il a pour soi le nairatmya, totale élimination de la croyance au moi sans laquelle on ne pourrait atteindre le Soi en sa pureté - la bouddhéité même - et jouir de la grandeur du Soi. Ayant reconnu la pureté de son propre soi, le bodhisattva peut reconnaître la pureté de tous les êtres, étant donné l'identité de pureté dans l'Ainsité immaculée. " Lilian Silburn, Aux sources du Bouddhisme, Fayard, p.258 Tandis que le Soi des philosophes brahmaniques est en relation avec l'objectivité et l'extériorité, soumis à la dualité et aux spéculations, pour les bouddhistes " l'embryon de bouddha qui échappe aux logiciens " (S., st. 746) relève de la pure intériorité (adhyatma, pratyatma). En effet, on ne découvre ce Soi immaculé, nommé encore " grand Soi ", que par expérience mystique dans l'intime de l'être et nulle part ailleurs, car il se confond avec la pure conscience. L'erreur, c'est d'attribuer au Soi extériorité et objectivité, de le soumettre à la dualité et de le chercher dans les agrégats ou à l'extérieur " comme on s'efforce de trouver une pierre précieuse dans l'eau ou dans la terre " (S., st. 758).

share



L e corps, la sensation, les notions, les tendances fabricatrices, la conscience ne sont pas le Soi. S'ils étaient le Soi ils ne seraient pas sujets à l'évanescence et l'on pourrait dire : que mon corps soit ainsi et ainsi.
Ce corps, ces sensations... sont périssables, et ce qui est périssable engendre le tourment; on ne peut dire de ce qui est périssable, source de tourment, sujet au changement : ceci est mien, je suis cela, cela est mon atman.


Bouddhisme / Theravada Citation
Mahavagga, I, 6, 38-46, cité et traduit par Lilian Silburn, Aux sources du Bouddhisme, Fayard, p.40 

Où pourrait-on voir un Soi absolu dans cette évanescence ? Cet atman, compris comme un être éternel par rapport au Soi construit par les actes sacrificiels que prônaient les Brahmana, n'était pour un Yajnavalkya que pure intériorité - découverte mystyque (1). Mais de la vie intérieure on allait bientôt faire un objet et un objet des plus nocifs. C'est pourquoi le Buddha refuse de poser quoi que ce soit, substance, entité, essence, susceptible de constituer le fondement ou l'origine ou la justification de la conception du Soi et bannit l'emploi du terme. Toute notion de Soi servirait d'alibi et ferait obstacle au total détachement sans lequel il n'est point d'extinction. " (1) Cf. Lilian Silburn : Instant et cause : le discontinu dans la pensée philosophique de l'Inde, p. 97-116, 148-153, sur le problème que pose la croyance en la transmigration malgré le refus du Soi, et p. 117 quant à Yajnavalkya, qui joue un rôle éminent dans la Brhadaranyakopanisad.

share


Page:  11 |12 | 13 | 14 | 15 | 16 | 17 | Etc.
En savoir + : Histoire et dogmes de la religion bouddhiste




Livres sacrés des Religions du Monde
Le Dhammapada
Le sutra du Diamand et le sutra du Coeur
La sainte Bible
Corpus Hermetica
La Bhagavad Gita
Les Upanishads (extraits)
Les Lois de Manu
Le saint Coran
L'Avesta
Ecrits de Bahá’u’lláh
Le Livre des morts Tibétain
Sepher Ha Zohar



L'essentiel des Écritures sacrées


Dieu aime tous les êtres du monde




Citations par livres sacrés




Citations par auteurs




Citations par courants de pensée




Citations par thèmes




Recherche de citations par mots-clefs
:

: