Le carnet de citations de  Sylvain (Fr)  2043 citations | Page 68 / 82


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L 'âme a son siège principal dans la petite glande qui est au milieu du cerveau, d'où elle rayonne dans tout les restes du corps par l'entremise des esprits, des nerfs et même du sang.


Philosophie / Cartésianisme Citation
Passions, art. 34. 

Cette conception holistique de l'âme, qui semble en un premier temps récuser le principe d'une quelconque "localisation", en un cerveau ou en un navire, est cependant corrigée par la situation centrale de l'âme en ce point métaphysique on métapsychique qui concentre en lui toute la dilatation corporelle du monde. Platon insiste en 34b et 36e sur le privilège cosmique accordé au centre d'où l'âme du Monde se déploie en tous sens pour se refermer sur les extrémités du Ciel. Descartes situe la glande pinéale, ou s'échangent déterminations de l'âme et du corps de l'homme, " dans le milieu de sa [le cerveau] substance " (Passions, art. 31), " au milieu du cerveau " (Passions, art. 34, 47, 51), " environ le milieu de la substance de ce cerveau " (Traité de l'homme), " au milieu, entre toutes les concavités [du cerveau] " (Lettre à Meyssonnier, 29 janvier 1640), etc. Si les lettres à Mersenne insistant plutôt sur l'unité et l'indivisibilité de la glande pinéale, la lettre à Meyssonnier met en évidence la position centrale privilégiée du conarium dans le cerveau. La situation stratégique du milieu du monde et de la glande pinéale, chez Platon et Descartes, en ce point d'émanation unique d'où toutes les voies du cosmos et du cerveau rayonnent et où elles font retour, est naturellement appelée par l'unité indivisible de cette pure origine métaphysique qui est, dans les deux cas, l'âme. […] Pour Platon comme pour Descartes, la réversibilité de l'âme, tendue entre le divisible et l'indivisible, le Même et l'Autre, est la condition de possibilité de la connaissance, et pour ainsi dire, de l'essence des choses matérielles. Il s'agit maintenant d'assurer la réalité de cette connaissance et de fonder l'existence des choses matérielles, Platon disait " des choses qui sont nées " (29a 6), lesquelles ne sont connues que dans le temps. Nous savons que le démiurge a fait coïncider le milieu du corps et le milieu de l'âme du Monde (36e 1), de sorte que l'âme étend son empire dans toutes les directions depuis le cœur du X jusqu'aux extrémités du Ciel (36e 2) ; dès lors, " tournant en cercle sur elle-même en elle-même, l'âme, commença, d'un mouvement divin, sa vie inextinguible et raisonnable, pour toute la durée des temps " (36e 4-5). Semblablement, pour Descartes, " l'âme a son siège principal dans la petite glande qui est au milieu du cerveau, d'où elle rayonne dans tout les restes du corps par l'entremise des esprits, des nerfs et même du sang " (Passions, art. 34). […] Si l'on veut au contraire rester fidèle à l'expérience intégrale le l'homme, il faut bien trouver - ou retrouver - ce point d'origine où se nouent les fils de l'indivisible et du divisible, de l'âme et du corps, du temps et de l'étendue. Ce sera chez Descartes le point physique et métaphysique de " l'union de l'âme et du corps " ou de " la glande pinéale ", troisième substance cartésienne, si l'on veut, comme elle est une sorte de "troisième oeil- dans la pensée indienne. On parlera d'elle en termes de corps - la petite glande au milieu du cerveau - ou en termes d'âme - le lieu où l'âme commande aux esprits animaux ou est affectée par eux - à partir d'un modèle similaire : celui d'un centre où les déterminations contraires de l'âme et du corps, des actions et des passions, de l'inétendu et de l'étendu s'échangent, en ce point instantané étranger à l'ordre du temps comme à celui de l'espace. Comme la glande pinéale unique, alors que les autres parties du cerveau sont doubles, " fort petite " (Passions, art. 31) et même " exiguë " (VIe Méditation), située fort à propos " au milieu du cerveau, d'où elle rayonne dans tout le reste du corps " (Passions, art. 34), est une sorte de point physique minimal, l'instant où l'âme échange ses déterminations avec le corps est une sorte de point métaphysique minimal, mens momentanea. Si, comme nous l'avons vu, nous n'avons jamais qu'une pensée en même temps ", c'est parce que " notre âme n'étant point double, mais une et indivisible " (Lettre à Mersenne, le 30 juillet 1640) est attachée au conarium, ce centre de symétrie simple et unique, degré zéro de " l'homme vrai ", par rapport auquel se distribuent toutes les voies du corps et de l'âme ans un sens ou dans l'autre.

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S i ton œil est unique, tout ton corps est éclairé.
(Matthieu, VI, 22).
"Dans la méditation profonde, l'œil spirituel apparaît sur le front entre les sourcils. Cet œil omniscient nommé selon les écritures, troisième œil, étoile de d'Orient, œil intérieur, Colombe descendue du ciel, œil de Shiva, œil de l'intuition…."


Hindouisme / Kriya Yoga Citation
Autobiographie d'un YOGI, Éditions Kriya Yoga de Babaji, ©1946 

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C et unique instant, impérissable, indivisible, c'est là que naissent les Bouddhas victorieux.
L'esprit fixé dans le Grand Souffle, alors s'arrête le souffle dans le corps.
Les sens divins éveillés, alors s'éteignent ceux du corps.
Détruit est la domaine de la nature ; voici que s'ouvre le domaine divin.
Ô Roi suprême ! Plus rien ne m'est caché, tout s'ouvre à ma vue.


Bouddhisme Citation
cité par Naropa (924-1039) dans le Sekoddesatika, cité et traduit par André Padoux, Aux sources du Bouddhisme, Fayard, p.317 

Le yoga, comme celui du Vajrayana, est " à six membres " qui sont dans l'ordre : rétraction (pratyahara), méditation (dhyana), contrôle (pranayama), fixation de la pensée (dharana), mémorisation (anusmrti) et samadhi. Mais ces six " membres " peuvent être utilisé selon une pratique qui, elle, est propre au Kalacakra, celle de la " Roue du Temps " Dans celle-ci, le yogin met, par la méditation, son rythme respiratoire en concordance avec les rythmes du temps microcosmique et cosmique. Les divisions du souffle dans l'expiration et l'inspiration sont mises en rapport avec les divisions de l'heure et du jour : on les fait apparaître et disparaître en respirant. Puis, avec son rythme respiratoire, le yogin verra apparaître et disparaître le jour et la nuit, les deux quinzaines du mois lunaire, les mois, l'année, puis les grandes divisions du temps cosmique : les jours et les années divines, qui sont comme la respiration de l'univers. Le souffle (prana) que le yogin contrôle n'est pas seulement respiratoire, mais il comporte aussi l'ensemble des " souffles " qui animent son corps et qui sont identiques à l'énergie cosmique et divine, c'est sur celle-ci en même temps que sur son corps qu'agit cette pratique. Son souffle étant ainsi devenu cosmique, le yogin s'efforce alors de transcender le cosmos vers la conscience divine (samvid) en assimilant expiration et inspiration aux deux aspects de la Conscience: lumière de la Conscience (prakasa) et prise de conscience de cette lumière (vimarsa). Il parvient à travers ces identifications, à la source du temps comme à celle du cosmos, à l'instant éternel - source immobile du mouvement -, à la divinité.

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L 'esprit (ruh), est une brise légère et parfumée par laquelle la vie est communiquée, tandis que l'âme (nafs) est un vent chaud, source de mouvements, et de désirs charnels.


Islam / Soufisme Citation
Kitab al ta' arruf, p41, cité et traduit par GG Anawati et Louis Gardet, " La Mystique Musulmane ", le souffle dans l'Islam, p206 

Aussi bien dans l'usage de certaines formulations ésotériques, la conscience fut prise de la nécessaire discipline du souffle, sinon antérieure, du moins concomitante à la récitation du Dhikr - l'explication alors donnée s'appliquera à rejoindre une ancienne tradition musulmane, celle des " lecteurs du Coran ". Ceux-ci, dès le temps des Compagnons du Prophète, s'exerçaient à " combiner leurs deux souffles ". Entendons : la nafs, " souffle de la glotte, [qui] vient des entrailles, [qui] fait goûter la saveur " - et le " ruh, souffle des narines, [qui] vient du cerveau, […] fait nasiller et éternuer […], sentir les odeurs et discerner les qualités spirituelles " (cf. Louis Massignon, l'idée de l'esprit dans l'Islam, art cit. p277). C'est par le ruh que sont vocalisés et nasillés les trois lettres de chaque racine, dont l'appui consonantique est donné par la nafs. Dans les conceptions d'anthropologie générale, le vocabulaire reste quelque peu flottant, variant selon les écoles et les influences reçues.La nafs (le nefesh hébreu) n'en désigne pas moins et premièrement " l'âme charnelle " ; tandis que le ruh (hébreu ruah), qui " vient du Commandement (incréé) du Seigneur " (cf. Coran 17, 87 : " Dis : l'esprit vient du Commandement de mon Seigneur ") […] Plus tard, et sous l'influence des philosophes hellénistes, les soufis mettront l'accent sur la distinction à base coranique, entre l'âme " commandante " (aux passions), l'âme " blâmante " (conscience " morale ") et l'âme " pacifiée, agréante et agréée " et feront de celle ci, ou " âme raisonnable " (natiqa), l'équivalent de l'esprit (ruh) ou du cœur (qalb). (Cf. Coran 12, 53 : " Je ne m'innocente cependant pas, car l'âme [" âme commandante ", ammara] est très incitatrice au mal, à moins que mon Seigneur, par miséricorde, [ne la préserve du péché]. Mon Seigneur est certes Pardonneur et très Miséricordieux " ; Coran 75,2 : " Mais non, Je jure par l'âme qui ne cesse de se blâmer. ", et Coran 89,27-28 " Ô âme pacifiée, retourne à ton Seigneur, agréante et agrée " (quand ils distinguent, les soufis établissent volontiers la hiérarchie ascendante : âme (nafs), cœur (qalb), esprit (ruh) ). Ils restent que l'un des objectifs de la " voie mystique " sera l'absorption, si l'on peut dire, du souffle chaud et charnel de la nafs par le souffle subtil et spirituel de la ruh.

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C hez l'homme, le conscient connaît le corps et le souffle. Le subconscient manifesté dans les rêves, correspond au mental et à la séparation temporaire du corps et du souffle. La super conscience libère de cette illusion que l'existence dépend du corps et du souffle. Dieu se passe du souffle à l'âme, formée à son image, ne prend conscience d'elle-même pour la première fois que dans l'état ou le souffle est aboli.
Lorsque le karma évolutif brise la chaîne des souffles qui relie l'âme au corps, survient cette transition que l'on nomme " la mort " et les cellules retrouvent leur impuissance naturelle.
Vie après vie, chaque homme progresse, plus ou moins vite vers sa réalisation. La mort ne constitue pas un arrêt dans cette marche ascendante, mais offre seulement à l'âme le milieu favorable d'un univers astral pour s'y purifier :
" Que votre cœur ne se trouble pas ….Il y a plusieurs demeures dans la maison de mon père." (Jean, XIV, 1-2)


Hindouisme / Kriya Yoga Citation
Autobiographie d'un YOGI, Éditions Kriya Yoga de Babaji, ©1946 

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L e secret de la vie et de la mort dont la solution est le seul but du séjour de l'homme sur terre, est étroitement lié au souffle. Maints passages de la Bible révèlent que les prophètes savaient parfaitement que Dieu a crée le souffle pour servir de lien subtil entre le corps et l'âme.
" l'Eternel Dieu créa l'homme de la poussière de la terre, il souffla dans ses narines un souffle de vie et l'homme devint un être vivant " (Genèse, II, 7).
Les courants de vie, manifesté dans le corps sous forme du quintuple prana, énergies vitales subtiles, sont les manifestations de l'Aum, vibration de l'âme omniprésente. La vie découle de la source de l'âme et son reflet luit dans les cellules du corps, raison de l'attachement de l'homme à celui-ci, il n'aurait pas rendu hommage à une enveloppe de chair ! L'homme s'identifie faussement à sa forme physique parce que les courants de vie de l'âme sont drainés par le souffle vers la chair, et ceci avec une intensité telle que l'homme prend l'effet pour la cause, et commet le sacrilège de croire que le corps possède une vie propre.


Hindouisme / Kriya Yoga Citation
Autobiographie d'un YOGI, Éditions Kriya Yoga de Babaji, ©1946 

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C e qui est né doit périr.
Mais qui est né?
Êtes-vous jamais né?
Si vous dites que vous êtes né, de la naissance de qui parlez-vous ?
En quoi la naissance ou la disparition du corps physique peut-elle affecter le Soi éternel ? "


Hindouisme Citation
L'Enseignement de Ramana Maharshi, trad. A. Dupuis, A. Perelli, J. Herbert, Albin Michel, 1972, cité par Jean Biès dans Les Grands Initiés du XXe siècle, p. 179-180 

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P ar la parfaite sapience le mystique voit tout dharma tel qu'il est - que ce soit choses, sentiments, perceptions, tendances, états de conscience, il a la certitude : ce n'est pas moi, je ne suis pas cela, ce n'est pas un Soi.


Bouddhisme Citation
Majjhimanikaya (les Moyens Discours), Bouddhisme Theravada (Petit Véhicules) , III, 19, cité et traduit par Lilian Silburn, Aux sources du Bouddhisme, Fayard, p.65 

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D ans la vacuité immaculée, les Bouddha, grâce à l'acquisition du Soi éminent sans individualité,
accèdent à la gloire du Soi puisqu'ils ont obtenu le Soi très pur.


Bouddhisme / Mahayana / Yogacara Citation
Mahayanasutralamkara d' Asanga, chap. IX, st. 23, cité et traduit par Lilian Silburn, Aux sources du Bouddhisme, Fayard, p.258 

Selon la glose, le Soi suprême (paramatman) des Bouddhas réside dans le domaine sans flux car il a pour soi le nairatmya, totale élimination de la croyance au moi sans laquelle on ne pourrait atteindre le Soi en sa pureté - la bouddhéité même - et jouir de la grandeur du Soi. Ayant reconnu la pureté de son propre soi, le bodhisattva peut reconnaître la pureté de tous les êtres, étant donné l'identité de pureté dans l'Ainsité immaculée. " Lilian Silburn, Aux sources du Bouddhisme, Fayard, p.258 Tandis que le Soi des philosophes brahmaniques est en relation avec l'objectivité et l'extériorité, soumis à la dualité et aux spéculations, pour les bouddhistes " l'embryon de bouddha qui échappe aux logiciens " (S., st. 746) relève de la pure intériorité (adhyatma, pratyatma). En effet, on ne découvre ce Soi immaculé, nommé encore " grand Soi ", que par expérience mystique dans l'intime de l'être et nulle part ailleurs, car il se confond avec la pure conscience. L'erreur, c'est d'attribuer au Soi extériorité et objectivité, de le soumettre à la dualité et de le chercher dans les agrégats ou à l'extérieur " comme on s'efforce de trouver une pierre précieuse dans l'eau ou dans la terre " (S., st. 758).

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L e corps, la sensation, les notions, les tendances fabricatrices, la conscience ne sont pas le Soi. S'ils étaient le Soi ils ne seraient pas sujets à l'évanescence et l'on pourrait dire : que mon corps soit ainsi et ainsi.
Ce corps, ces sensations... sont périssables, et ce qui est périssable engendre le tourment; on ne peut dire de ce qui est périssable, source de tourment, sujet au changement : ceci est mien, je suis cela, cela est mon atman.


Bouddhisme / Theravada Citation
Mahavagga, I, 6, 38-46, cité et traduit par Lilian Silburn, Aux sources du Bouddhisme, Fayard, p.40 

Où pourrait-on voir un Soi absolu dans cette évanescence ? Cet atman, compris comme un être éternel par rapport au Soi construit par les actes sacrificiels que prônaient les Brahmana, n'était pour un Yajnavalkya que pure intériorité - découverte mystyque (1). Mais de la vie intérieure on allait bientôt faire un objet et un objet des plus nocifs. C'est pourquoi le Buddha refuse de poser quoi que ce soit, substance, entité, essence, susceptible de constituer le fondement ou l'origine ou la justification de la conception du Soi et bannit l'emploi du terme. Toute notion de Soi servirait d'alibi et ferait obstacle au total détachement sans lequel il n'est point d'extinction. " (1) Cf. Lilian Silburn : Instant et cause : le discontinu dans la pensée philosophique de l'Inde, p. 97-116, 148-153, sur le problème que pose la croyance en la transmigration malgré le refus du Soi, et p. 117 quant à Yajnavalkya, qui joue un rôle éminent dans la Brhadaranyakopanisad.

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S i je dis qu'il y a un Soi, on l'imaginera comme éternel;
et si je dis qu'il n'y a pas de soi,
on s'imaginera qu'à la mort on périt complètement.


Bouddhisme Citation
Samyuttanikaya (the Books of the Kindred Saying), IV, 398, cité et traduit par Lilian Silburn, Aux sources du Bouddhisme, Fayard, p.50 

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L orsque la femme de Zhuangzi mourut, Huizi (Huisi) vint présenter ses condoléances. Il trouva Zhuangzi accroupi, genoux écartés, occupé à tapé sur un pot et à chanter.
Huizi lui dit : " quand on a vécu avec une personne, élevé des enfants et vieilli avec elle, c'est déjà un comble de ne pas pleurer sa mort, mais que dire de cette façon de taper sur un pot en chantant ! "
Zhuangzi répondit : " Vous vous trompez. Au moment de sa mort, comment n'aurais-je pas senti l'immensité de sa perte ? Je me suis mis alors à remonter à son origine : il fut un temps où il n'y avait pas encore la vie. Non seulement il n'y avait pas la vie, mais il fut un temps où il n'y avait pas de forme. Non seulement il n'y avait pas de forme, mais il fut un temps où il n'y avait pas de Qi. Mêlé ensemble dans l'amorphe, quelque chose se transforma et il y eu le Qi, quelque chose dans le Qi se transforma les formes, quelque chose dans les formes se transforma et il y eu la vie.
Or maintenant, après une autre transformation, elle est allée à la mort, accompagnant ainsi le cycle des quatre saisons, printemps, été, automne, hiver. Au moment où elle se coucha pour dormir dans la plus grande des demeures, je ne pus que la pleurer, mais la pensée me vint que je ne compris rien au destin, aussi ai-je cessé de pleurer.


Taoisme Citation
Zhuangzi, chap.XVIII, traduit par Anne Cheng, Histoire de la pensée Chinoise, Edition du Seuil, 1997, chap. 4 

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L es sages dans l'autre vie seront, quant à leur visite de Dieu,
Rangés en deux catégories, l'une qui le visitera quand et autant de fois qu'elle le voudra ;
L'autre qui ne le visitera qu'une fois. Comment ?
- Lorsque Dieu, pour la première fois se fera voir des sages,
il leur montrera un marché ou il y a à vendre et à acheter des effigies d'hommes et de femmes, et celui (parmi les élus) qui pénétrera dans ce marché ne reviendra jamais plus visiter Dieu.
Ah ! Dieu te trompe en cette vie sur le marché, et dans l'autre, sur le marché ; tu te trouves, et pour toujours, l'esclave du marché !


Islam / Soufisme Citation
cité par GG Anawati et Louis Gardet, " La Mystique Musulmane ", Bistami et l'ascèse du vide, p110 et suivantes 

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L a mort et également le sommeil ou petite mort sont une nécessité mortelle et libèrent temporairement l'homme non éclairé de l'entrave des sens. Comme la nature essentielle de l'homme est Esprit, il reçoit, dans le sommeil et la mort un rappel vivifiant de son caractère impersonnel.


Hindouisme / Kriya Yoga Citation
Autobiographie d'un YOGI, Éditions Kriya Yoga de Babaji, ©1946 

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P rès de sa fin, Rabbi Zousya prononça ces paroles. :
" Dans le monde qui vient, la question qu'on va me poser, ce n'est pas: Pourquoi n'as-tu pas été Moise?
Non. La question qu'on va me poser, c'est: Pourquoi n'as-tu pas été Zousya? "


Judaïsme / Hassidisme Citation
Les Récits hassidiques, trad. A. Guerne, Plon, 1963 / Le Seuil, 2 vol., 1996, cité par Jean Biès dans Les Grands Initiés du XXe siècle, p. 48-50 

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L es oiseaux quittent la terre avec leurs ailes, et nous, les hommes, pouvons également quitter ce monde, non pas avec des ailes mais dans l'esprit.


Sagesses & Traditions / Ameridiennes / Tribu des Sioux Citation
Les Rites secrets des Indiens Sioux, trad. F. Schuon, R. Allar, Payot, 1953 / Le Mail, 1992, cité par Jean Biès dans Les Grands Initiés du XXe siècle, p. 113-114 

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L 'homme qui est resté longtemps absent et qui revient de loin sain et sauf, ses parents, ses amis, ses alliés lui souhaitent la bienvenue quand il arrive.
Il en est de même de l'être qui a fait le bien; lorsqu'il s'en est allé de ce monde dans l'autre, ses mérites l'accueillent comme des parents un être cher à son retour.


Bouddhisme / Theravada Citation
Dhammapada (les Stances de la Loi), VII, Arahantavagga, p. 90-99, sqq. 219 et 220, traduction G. Martini dans Aux sources du Bouddhisme, Fayard, p.73 

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I l n'existe qu'une seule vie réelle, celle qui est consacrée à chercher Dieu, et une seule mort, qui est la mort de la mort. Après cela, il n'y a plus ni naissance ni mort.


Hindouisme Citation
L'Enseignement de Mâ Ananda Mayî, trad. S. et J. Herbert, Albin Michel, 1974 / 1989, cité par Jean Biès dans Les Grands Initiés du XXe siècle, p. 150-151 

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L e développement de l'être sur terre doit aussi déterminer la direction qu'il prend après la mort.


Hindouisme Citation
La Vie divine, vol. III, trad. C. Rao, S. Forgues, J. Herbert, P. Coat, 1955/ 1959/1992, Éditions Albin Michel, cité par Jean Biès dans Les Grands Initiés du XXe siècle, p. 34-36 

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V otre état d'esprit au moment de la mort détermine la forme que vous recevrez […]
Pensez à Dieu au moment de la mort et vous Le réaliserez. "


Hindouisme Citation
L'Enseignement de Mâ Ananda Mayî, trad. S. et J. Herbert, Albin Michel, 1974 / 1989, cité par Jean Biès dans Les Grands Initiés du XXe siècle, p. 150-151 

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A l'approche de la mort : Le Bouddha a dit :
Assez de pleurs et de lamentations, Ananda, n'ai-je pas prêché pour prémunir contre la séparation, la privation, l'éloignement de tout ce qui nous est cher et qui nous enchante ? Comment serait-il donc possible que ce qui est né, devenu, composé, qui a pour nature de disparaître ne se dissolve pas ? Cela ne se peut voir. Longtemps, Ananda, tu étais très proche du Tathagata par tes paroles, actes et pensées d'amour, de bonté et de joie qui ne se démentaient pas et dépassaient toute mesure. Tu as fait ce qu'il fallait, Ananda, tu seras bientôt libre des flots impurs [c'est-à-dire un arhant].


Bouddhisme Citation
Dighanikaya (les Dialogues du Bouddha), Bouddhisme Theravada (Petit Véhicules), II, p. 143-144, traduction G. Martini dans Aux sources du Bouddhisme, Fayard, p.32 

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T ous, sages ou fous, tombent sous le pouvoir de la mort. De nulle manière les êtres soumis à la naissance ne peuvent éviter la mort. Après la vieillesse vient la mort : telle est la loi des vivants.


Bouddhisme / Theravada Citation
Suttanipata, 575, cité et traduit par Lilian Silburn, Aux sources du Bouddhisme, Fayard, p.39 

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B ientôt, hélas! Telle une bûche de bois délaissée, ce corps sera gisant à terre, vide, inconscient.


Bouddhisme / Theravada Citation
Dhammapada (les Stances de la Loi), 41, cité et traduit par Lilian Silburn, Aux sources du Bouddhisme, Fayard, p.40 

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Q uestion: Notre part d'énergie vitale (qi) s'épuise dans cette vie: lorsque celle-ci arrive à son terme, l'énergie se dissout pour se fondre dans le non-existant (wu). L'esprit (shen) a beau être une chose subtile, c'est le résultat des transformations du Yin et du Yang. Ceux-ci en se transformant donnent la vie, en se transformant encore ils donnent la mort. Leur condensation est commencement, leur dispersion est fin. Il est donc certain que l'esprit et le corps évoluent ensemble, suivant un seul et même fil dès l'origine. Le subtil et le grossier ne sont qu'un seul qi et demeurent à jamais ensemble. Tant que la demeure est intacte, le qi reste condensé et il y a de l'esprit; mais dès que la demeure est détruite, le qi se disperse et la lumière s'éteint. À la dispersion, ce qui a été reçu retourne à la racine céleste; l'extinction, c'est le retour au non-existant. Ce retour à l'extinction finale est déterminé par le processus naturel. Y aurait-il quelqu'un pour faire qu'il en soit ainsi ?

Mais même à supposer que corps et esprit soient à l'origine distincts, que ce soient des qi différents qui, à force de s'unir, finiraient par se transformer ensemble, il resterait que l'esprit réside dans le corps. De la même façon, le feu réside dans le bois : tant que le corps est en vie, l'esprit se maintient, mais dès que le corps est détruit, l'esprit s'éteint. Lorsque le corps se désintègre, l'esprit se disperse, faute de demeure; lorsque le bois se putréfie, le feu s'éteint, faute de support. Tel est le principe interne des choses (LI). [ ... ]

Réponse [de Huiyuan] : Qu'est-ce donc que l'esprit? C'est la quintessence [du qi] affinée au point de devenir spirituelle. [ ... ] Zhuangzi a émis des paroles profondes sur la grande Origine: " La grande motte (c'est-à-dire l'univers) me met en peine durant la vie, me met au repos à la mort. " Il dit aussi que la vie est une entrave pour l'homme, alors que la mort est retour à l'authentique. Nous savons ainsi que la vie est la plus grande des calamités, alors que la non-vie est retour à la racine.
Wenzi rapporte ainsi les propos de l'Empereur jaune - " Le corps connaît la destruction, mais l'esprit ne change pas. Dans son immutabilité, il chevauche les mutations et ses transformations n'ont pas de fin. " Zhuangzi dit aussi : " Avoir atteint la forme humaine est une joie. Mais quand bien même elle se transformerait de dix mille façons, elle serait encore loin de la complétude. " Nous savons ainsi que la vie ne s'épuise pas dans une seule transformation et que c'est à force de poursuivre les choses qu'il n'y a pas de retour. Bien que ces deux maîtres [Zhuangzi et Wenzi] n'aient pas découvert toute la réalité des choses dans leurs discours, ils en ont approché le fondement par ouï-dire.
Votre propre discours, faute d'examiner la théorie de l'alternance de vie et mort, vous fait penser à tort que le qi se condense et se dissout en une seule transformation. Faute d'avoir idée que le Dao de l'esprit a la spiritualité d'une chose merveilleuse, vous considérez que le subtil et le grossier trouvent une fin commune. N'est-ce pas affligeant ?
Quant à votre métaphore du feu et du bois, elle est tirée des écrits des saints, mais vous en avez perdu le sens correct et l'avez exposée de façon obscure, sans l'avoir examinée. [ ... ] Le feu qui se propage dans le bois est comme l'esprit qui se propage dans le corps. Le feu qui se propage un autre fagot est comme un esprit qui se transmet à un autre corps. [ ... ] Quelqu'un dans l'illusion, voyant le corps se désagréger au bout d'une seule vie, croit que le désir de vivre de l'esprit périt avec lui ; de la même façon, constatant que le feu s'éteint sur un seul morceau de bois, il pense qu'il est éteint à tout jamais."


Bouddhisme / Mahayana / Zen Citation
Xing jin shen bu mie (La forme corporelle s'épuise, niais l'esprit est indestructible), reproduit dans Zhongguo fojiao sixiang ziliao xuanbian, t. 1, P. 85, cité et traduit par Anne Cheng, Histoire de la pensée Chinoise, Edition du Seuil, 1997, " les débuts de l'aventure bouddhique " en Chine. 

À noter que la métaphore du feu pour la vie est classique, cf. Wang Chong, Lunheng 61 (" De la mort "), éd. ZZJC, p. 204.

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Q ue la vie ne soit pas plus création que la mort n'est destruction,
c'est le principe naturel du Yin et du Yang.


Confucianisme / Néo-confucianisme Citation
Zhouyi neizhuan (Commentaire interne sur les Mutations) de 1685, juan 5, in Chuanshan yishu quanji, t. 1, p. 511, cité et traduit par Anne Cheng, Histoire de la pensée Chinoise, Edition du Seuil, 1997 

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