Dialogue  Inter-  Religieux

Le Détachement > Du language

18 citations | Page 1 / 1




L a lettre tue, l'Esprit vivifie.


Citation 2114  | 
2° épitre aux Corinthiens III 6 




V ous êtes manifestement une lettre de Christ, écrite, par notre ministère, non avec de l'encre, mais avec l'Esprit du Dieu vivant, non sur des tables de pierre, mais sur des tables de chair, sur les cœurs.
Cette assurance-là, nous l'avons par Christ auprès de Dieu.
Ce n'est pas à dire que nous soyons par nous-mêmes capables de concevoir quelque chose comme venant de nous-mêmes. Notre capacité, au contraire, vient de Dieu.
Il nous a aussi rendus capables d'être ministres d'une nouvelle alliance, non de la lettre, mais de l'esprit; car la lettre tue, mais l'esprit vivifie.


Citation 2069  | 
2 Corinthiens, 3-3 a 3-6 




S OCRATE : - Le dieu Teuth, inventeur de l'écriture, dit au roi d'Egypte :
" Voici l'invention qui procurera aux Egyptiens plus de savoir et de mémoire : pour la mémoire et le savoir j'ai trouvé le médicament qu'il faut " - Et le roi répliqua : " Dieu très industrieux, autre est l'homme qui se montre capable d'inventer un art, autre celui qui peut discerner la part de dommage et celle d'avantage qu'il procure à ses utilisateurs. Père des caractères de l'écriture, tu es en train, par complaisance, de leur attribuer un pouvoir contraire à celui qu'ils ont. Conduisant ceux qui les connaîtront à négliger d'exercer leur mémoire, c'est l'oubli qu'ils introduiront dans leurs âmes : faisant confiance à l'écrit, c'est du dehors en recourant à des signes étrangers, et non du dedans, par leurs ressources propres, qu'ils se ressouviendront ; ce n'est donc pas pour la mémoire mais pour le ressouvenir que tu as trouvé un remède. Et c'est l'apparence et non la réalité du savoir que tu procures à tes disciples, car comme tu leur permets de devenir érudits sans être instruits, ils paraîtront pleins de savoir, alors qu'en réalité ils seront le plus souvent ignorants et d'un commerce insupportable, car ils seront devenus de faux savants. "
[…] Ainsi celui qui croit avoir consigné son savoir par écrit tout autant que celui qui le recueille en croyant que de l'écrit naîtront évidence et certitude, sont l'un et l'autre tout pleins de naïveté dans la mesure où ils croient trouver dans les textes écrits autre chose qu'un moyen permettant à celui qui sait de se ressouvenir des choses dont traitent les écrits.
PHÈDRE : - C'est très juste.
SOCRATE : - Car ce qu'il y a de redoutable dans l'écriture, c'est qu'elle ressemble vraiment à la peinture : les créations de celle-ci font figure d'êtres vivants, mais qu'on leur pose quelque question, pleines de dignité, elles gardent le silence. Ainsi des textes : on croirait qu'ils s'expriment comme des êtres pensants, mais questionne-t-on, dans l'intention de comprendre, l'un de leurs dires, ils n'indiquent qu'une chose, toujours la même. Une fois écrit, tout discours circule partout, allant indifféremment de gens compétents à d'autres dont il n'est nullement l'affaire, sans savoir à qui il doit s'adresser. Est-il négligé ou maltraité injustement ? Il ne peut se passer du secours de son père, car il est incapable de se défendre ni de se secourir lui-même.


Citation 2047  | 
Platon, Phèdre, 274e-275e. 




V ous avez tiré jusqu'à présent trop de joie de ma présence visible, c'est pourquoi vous ne pourriez recevoir la joie parfaite du Saint-Esprit. Dépouillez-vous donc de tout ce qui est image et unissez-vous à l'essence sans image et sans forme. Car la consolation spirituelle de Dieu est douce, c'est pourquoi elle ne veut s'offrir qu'à celui qui méprise la consolation perceptible par les sens.


Citation 1166  | 
Oeuvres 




T elle étant la libération, Le Bouddha a veillé avec un soin jaloux à empêcher ses disciples de s'enliser dans le marécage des discussions stériles, de s'enfermer dans des conceptions hypothétiques et vaines et il a opposé un refus célèbre de répondre à certaines questions très débattues à l'époque. L'une d'elles concerne l'après-mort du délivré. Ce refus est un " discours délectable " selon Upavama qui, se tenant derrière le Bouddha, l'éventait, et s'en émerveillait :

"Il se peut, dit le Bouddha, que des moines errants ayant d'autres doctrines que les nôtres se disent : Un Tathagata existe t-il après la mort ou n'existe-t-il pas ?... Il faut leur répondre : Frères, ceci n'a pas été révélé par le Bouddha..., parce que cela ne mène pas au bien, à la véritable Doctrine ni à l'absence de passion ni au calme, à la paix, à la sapience, à l'Éveil, au nirvana... Ce qui est révélé ce sont les quatre vérités sur la douleur, sa cessation, la voie qui y mène."


Citation 743  | 
Dighanikaya (les Dialogues du Bouddha), III, 135, cité et traduit par Lilian Silburn, Aux sources du Bouddhisme, Fayard, p.70 ; 

une même réponse est proposée quant à l'âme, au monde, à leur éternité, à leur commencement




L a connaissance est voile sur le Connu, et la sagesse une porte auprès de laquelle on s'arrête; de même tous les autres modes spirituels sont des "moyens" comme les "lettres"; et toutes ces choses ne sont que "faiblesses" qui aveuglent les regards et éteignent les lumières. Car s'il n'y avait pas les Noms, le Nommé paraîtrait, s'il n'y avait pas l'amour, l'union persisterait, s'il n'y avait pas les lots différents (du sort), tous les degrés seraient conquis, s'il n'y avait pas la Huwiyya (le Soi suprême), la Anniyya (le Moi suprême) paraîtrait, s'il n'y avait pas Huwa, Lui, il y aurait Anâ, Moi, s'il n'y avait pas Anta, Toi, se verrait la marque de l'ignorance, s'il n'y avait pas la compréhension (ordinaire) s'affirmerait le pouvoir de la Science (pure): et alors les ténèbres seraient abolies, et toutes ces lourdes bêtes s'envoleraient comme d'impondérables oiseaux dans les exiguïtés de l'extinction!


Citation 188  | 
La parure des Abdal, (Hilyatu al Abdal), traduit de l'arabe, présenté et annoté par Michel Valsan. Paris, Les Editions de l'Oeuvre, 1992.  




S 'il y a délimitation, on perd l'absolu. [ ... ]
Tous les êtres ont une désignation, un nom, qui par là même en nie l'absolu.
Dès qu'il y a nom, il y a délimitation, dès qu'il y a forme, il y a finitude.


Citation 187  | 
Commentaire au Laozi (Lao Tzeu) 25 et 38, traduit et cité par Anne Cheng, Histoire de la pensée Chinoise, Edition du Seuil, 1997 




V otre désir même de formuler la vérité la nie parce que les mots ne peuvent pas la contenir.


Citation 186  | 
Je suis, trad. S. Joaquin, 1982 / 1995. Sois! trad. P. Vervisch, 1983 / 1994, cité par Jean Biès dans Les Grands Initiés du XXe siècle, p. 171-172 




L 'écriture est une chose et le savoir en est une autre. L'écriture est la photographie du savoir, mais elle n'est pas le savoir lui-même. Le savoir est une lumière qui est en l'homme; héritage de ce qui lui a été transmis. La parole EST l'homme. Le verbe est créateur. Il maintient l'homme dans sa nature propre.


Citation 183  | 
Aspects de la civilisation africaine, 1972 / 1992, cité par Jean Biès dans Les Grands Initiés du XXe siècle, p. 105-107 




I l connaît la misère des êtres, il sait que la corbeille de la loi, qui est issue des causes et conditions, peut aussi être atteinte par tous les êtres, mais que ceux-ci, plongés dans les ténèbres de l'erreur, ne la demandent pas et ne la recherchent pas. C'est pourquoi il rit de tout son corps.

Tous les êtres de cet univers cherchent toujours le bonheur, mais trouvent toujours le malheur; leur pensée s'attache à l'atman, mais en réalité il n'y a pas d'atman. Les êtres craignent toujours le malheur, mais sont toujours malheureux ; ils sont comme l'aveugle qui, en cherchant le bon chemin, s'en écarte et tombe dans le fossé. Après toutes ces considérations, le Bouddha rit de tout son corps.

C'est pour une raison grave qu'il rit de tout son corps. Quelle est donc cette grave raison ? Le Bouddha va prêcher la prajnaparamita [perfection de sapience] et d'innombrables êtres continueront la lignée du Bouddha : voilà la grave raison.

… Enfin le rire a toutes espèces de causes : on rit de joie ou de colère ou par timidité; on rit au spectacle de choses étranges ou ridicules; on rit devant des usages étrangers ou des difficultés extraordinaires. Ici, il s'agit d'une difficulté absolument extraordinaire. Les dharma sont non-nés, non-détruits, absolument vides, imprononçables, innommables, indicibles, inexprimables; cependant il faut leur donner un nom et leur appliquer des phonèmes quand on en parle aux êtres pour les amener à la délivrance : c'est là une difficulté énorme. Supposons un foyer long de cent yojana : qu'un homme portant des herbes sèches entre dans ce foyer et le traverse sans en laisser brûler un seul brin, ce serait là un exploit. De plus, il est très difficile pour le Bouddha de prendre ces herbes que sont les quatre-vingt mille rubriques de la loi et d'enter avec elles dans le véritable caractère des dharma sans en laisser brûler par le feu de l'attachement et de traverser ce feu tout droit sans arrêt. Voilà pourquoi le Bouddha rit, et c'est à cause de ces difficultés de tout genre que le Bouddha rit de tout son corps.


Citation 180  | 
Mahaprajnaparamitasastra, p. 439-442, cité et traduit par Lilian Silburn, Aux sources du Bouddhisme, Fayard, p.281 




C e ne sont pas la vérité absolue ou vulgaire, la profanité ou la sainteté, qui puissent s'appliquer en tant que noms à l'homme que vous êtes. Tenez-vous-y, adeptes, pour agir; mais ne leur appliquez plus de noms! C'est là ce que j'appelle " l'idée mystérieuse".


Citation 173  | 
Entretiens de Lin-tsi, p. 69, traduits du chinois et commentés par P. Démiéville, Paris, Fayard, coll. " L'Espace intérieur ", 1972 




L 'Éveil est illustré par le sensible [rûpa] et le sensible par l'Éveil.
Par une parole inadéquate on enseigne le suprême Éveil.
Par la parole sont enseignés le suprême sensible et le profond par essence.
Eveil et sensible sont identiques, on n'y appréhende aucune différence.
Si le nirvana profond est révélé par la parole,
En réalité ni le nirvana ni la parole,
Ni les deux à la fois ne sont saisis.
Ainsi le nirvana se révèle en de vides dharma.


Citation 168  | 
Madhyamakakarika ou (Madhyamakasastra), p. 472, § 1 à 4, cité et traduit par Lilian Silburn, Aux sources du Bouddhisme, Fayard, p.105 




O n ne mesure pas le dhamma (1) à l'abondance de la parole ni à la science traditionnelle mais à la réalisation.


Citation 163  |   Khuddaka Nikaya
Dhammapada (les Stances de la Loi), 259, cité et traduit par Lilian Silburn, Aux sources du Bouddhisme, Fayard, p.70 

(1) Il s'agit du dhamma que l'on vit de tout son être [kaya], que l'on ressent par le cœur.




L es mots dépourvus de substance ne font qu'égarer les ignorants. Ce qu'ils expriment n'est pas la Réalité suprême car la Réalité est béatitude mystique [aryasukha] où le langage n'a nul accès. Pour l'atteindre il faut parvenir à l'intériorité grâce à la connaissance mystique, et ce n'est pas du domaine de l'intelligence différenciatrice propre à la parole.


Citation 160  |   Lankavatara Sutra
st.148, P. 87-88, cité et traduit par Lilian Silburn, Aux sources du Bouddhisme, Fayard, p.94 




B ienheureux, maintenant que je vois le Tathagata, je le vois comme s'il n'y avait rien à voir. C'est qu'il est compréhension sans être compréhension […] qu'il ne peut être saisi par aucune notion ni exprimé par aucun langage


Citation 159  | 
Vimalakirtinirdesa, Bouddhisme Mahayana (Grand Véhicules), p. 355-359, cité et traduit par Lilian Silburn, Aux sources du Bouddhisme, Fayard, p.118 




E xclure toute parole et ne rien dire, ne rien exprimer, ne rien prononcer, ne rien enseigner, ne rien désigner, c'est entrer dans la non-dualité [advaya].


Citation 156  | 
Vimalakirtinirdesa, p. 317, cité et traduit par Lilian Silburn, Aux sources du Bouddhisme, Fayard, p. 482 




D e son Éveil à sa totale extinction le Tathagata n'a pas prononcé une seule parole ni n'en prononcera, car ne pas parler c'est la parole même du Bouddha. En quel sens allusif et profond la non-parole est-elle parole de Bouddha ?
A cette question le Bienheureux répond : " Ô Mahamati, c'est pour deux raisons :

La première, l'essence de l'intériorité que réalisèrent les Tathagata et moi-même ne s'accroît ni ne diminue, ce royaume de la réalisation intérieure étant libre de parole et de différenciation, affranchi de toute dualité issue des mots.

La seconde, c'est que l'essence des choses demeure éternellement. L'antique route de la Réalité est depuis toujours présente comme de l'or ou des perles dans une mine; le domaine absolu demeure à jamais, peu importe si un Tathagata apparaît ou non ici-bas. De même que le Tathagata éternellement demeure, ainsi l'essence de toute chose. Il en est comme d'un homme cheminant dans une forêt qui découvre une ancienne ville avec ses rues bien alignées, y entre et s'y repose... Cet homme a-t-il fait cette route par laquelle il pénètre dans la ville ainsi que tout ce qui s'y trouve ? Ô Mahamati, tout ce que les autres Tathagata et moi-même avons réalisé, c'est cette demeurée présente, l'Ainsité, la réalité, la vérité. Pour cette raison, jamais le Bouddha n'a proféré la moindre parole.


Citation 155  |   Lankavatara Sutra
p. 143-144, cité et traduit par Lilian Silburn, Aux sources du Bouddhisme, Fayard, p. 482 




C omment Te louerais-je, Seigneur, Toi qui sans naissance, sans demeure, surpasses toute connaissance mondaine et dont le domaine échappe aux cheminements de la parole.


Citation 84  | 
Hymne à la Réalité absolue, Catuhstava, sqq. 1, cité et traduit par Lilian Silburn, Aux sources du Bouddhisme, Fayard, p.196 



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