Florilège d'écrits de Bahá’u’lláh
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27 Verses | Page 1 / 1
(Version éditions bahá’íes)



113. 0  
Suratu'l-Muluk (Andrinople)
113. 1  
Ô Ministre du chah en la cité [nota : Constantinople], imagines-tu que je tienne en ma main le sort définitif de la cause de Dieu ? Crois-tu que son cours puisse être détourné par mon emprisonnement, par la honte qui m'a été infligée ou même par ma mort et mon annihilation ? Misérable est ce qui naît dans ton coeur ! Tu es, en vérité, de ceux qui suivent les vaines imaginations de leur coeur. Il n'est d'autre Dieu que lui. Il a le pouvoir d'exalter son témoignage, de réaliser la moindre de ses volontés, de manifester sa Cause et d'élever celle-ci à une position si éminente que ni tes actions ni les actions de ceux qui se sont détournés de lui ne pourront la toucher ou lui nuire.
113. 2  
Crois-tu pouvoir faire échec à sa volonté, l'empêcher d'exécuter son jugement ou d'exercer sa souveraineté ? Prétends-tu que quelque chose dans le ciel ou sur la terre puisse résister à sa Foi ? Par celui qui est la Vérité éternelle ! Rien dans toute la création ne peut contrecarrer son dessein. Renonce donc à ce qui n'est chez toi que pure suffisance, car jamais l'orgueil n'a pu tenir lieu de vérité. Sois de ceux qui se repentent sincèrement et retournent à Dieu, le Dieu qui t'a créé, qui t'a nourri et a fait de toi un ministre parmi ceux qui professent ta foi.
113. 3  
Sache, de plus, que c'est lui qui, par son ordre, a créé tout ce qui est dans les cieux et sur la terre. Comment ce qui a été créé sur son ordre pourrait-il prévaloir sur lui ? Dieu est infiniment loué audessus de ce que vous imaginez de lui, ô peuple malveillant ! Si cette Cause est la cause de Dieu, il n'est point d'homme qui puisse prévaloir sur elle ; et si elle n'est pas de Dieu, vos prêtres parmi vous, ainsi que ceux qui suivent leurs désirs corrompus et ceux qui se sont révoltés contre lui n'auront aucune peine à la renverser.
113. 4  
N'as-tu pas entendu conter ce qu'un croyant de la famille de Pharaon a dit, il y a longtemps, et que Dieu révéla à l'Apôtre qu'il avait choisi entre tous pour lui confier son message et faire de lui la source de sa miséricorde envers tous ceux qui habitent sur la terre ? Il a dit, et ce qu'il dit est vérité: "Tuerez-vous un homme parce qu'il a dit mon Seigneur est Dieu, alors qu'il vous a apporté des preuves évidentes de la part de votre Seigneur ? S'il est un menteur, son mensonge retombera sur lui, s'il dit la vérité, ce dont il vous menace vous atteindra". Voilà ce que Dieu a révélé à son bienaimé, dans son Livre infaillible.
113. 5  
Et pourtant, vous n'avez pas prêté l'oreille à son injonction, vous avez dédaigné sa loi, rejeté le conseil donné dans son Livre, et vous êtes comptés parmi ceux qui errent loin de lui. Combien d'hommes, chaque année, chaque mois même, ont été mis à mort à cause de vous ! Combien d'injustices avez-vous perpétrées, d'une iniquité telle que l'oeil de la création n'en avait jamais vu de semblables ni aucune chronique rapporté de pareilles ! Ô êtres injustes, combien de nourrissons et de petits enfants sont, par votre cruauté, devenus orphelins, combien de pères pleurent leurs fils, combien de soeurs languissent dans le deuil d'un frère, combien d'épouses se lamentent sur la mort d'un mari, leur unique soutien !
113. 6  
Votre iniquité s'est accrue chaque jour jusqu'à ce que vous en arriviez à tuer celui qui n'avait jamais détaché son regard de la face de Dieu, le Suprême, le Très-Grand. Si seulement vous l'aviez mis à mort comme les hommes le font habituellement pour se détruire les uns les autres ! Mais vous l'avez tué dans des circonstances telles qu'on n'en a jamais vu de semblables. Les cieux ont versé sur lui des larmes amères, et les âmes de ceux qui sont près de Dieu ont pleuré sur ses malheurs. N'était-il pas un descendant de l'ancienne maison de votre prophète ? Le fait qu'il était un descendant direct de l'Apôtre n'était - il pas connu de vous ? Pourquoi donc lui avez-vous infligé ce que, de temps immémorial, nul homme n'avait jamais infligé à un autre homme ? Par Dieu ! La création n'a jamais vu votre pareil. Vous avez mis à mort un fils de la maison de votre prophète, et sur vos sièges d'honneur, vous continuez de vous réjouir et de vous divertir ! Vous prononcez des imprécations contre ceux qui, avant vous, perpétrèrent les crimes que vous avez perpétrés et demeurez toujours inconscients de vos atrocités !
113. 7  
Soyez équitables en votre jugement. Ceux que vous maudissez, sur qui vous appelez la vengeance du ciel, ont-ils agi différemment de vous ? N'ont-ils pas mis à mort le descendant de leur prophète, comme vous avez mis à mort le descendant du vôtre ? Votre conduite n'est-elle pas semblable à la leur ? Comment donc osez-vous prétendre vous différencier d'eux, ô semeurs de discorde parmi les hommes ?
113. 8  
Et quand vous lui eûtes enlevé la vie, un de ses fidèles se leva pour venger sa mort. C'était un inconnu, et nul ne connaissait son dessein. Il accomplit finalement ce qui avait été pré-ordonné. Il vous appartient donc de n'accuser que vous-mêmes des crimes que vous avez perpétrés, si seulement vous jugez avec impartialité. Qui sur terre a commis ce que vous avez commis ? Personne, par celui qui est le Seigneur de tous les mondes !
113. 9  
Tous les dirigeants et rois de la terre honorent et révèrent les descendants de leurs prophètes et de leurs saints, puissiez-vous le comprendre ! Vous êtes, au contraire, responsables d'actes qu'aucun homme avant vous n'avait jamais accomplis, et pour ces méfaits, les coeurs éclairés se sont consumés de chagrin. Cependant, vous demeurez dans l'indolence, insouciants de la cruauté de vos actes.
113. 10  
Vous vous êtes obstinés jusqu'à vous lever contre nous, pourtant nous n'avions rien fait qui justifie votre inimitié. N'avez-vous donc aucune crainte du Dieu qui vous a créés et façonnés, à qui vous devez votre force et qui vous a comptés parmi ceux qui s'en sont remis à lui [nota : les musulmans] ? Jusqu'à quand vous obstinerez-vous ? Jusqu'à quand refuserez-vous de réfléchir ? Combien de temps vous faudra-t-il pour sortir de votre sommeil et de votre insouciance ? Jusqu'à quand méconnaîtrez-vous la vérité ?
113. 11  
Médite en ton coeur. Ta conduite et ce que tes mains ont forgé t'ont-ils permis d'étouffer le feu de Dieu ou d'éteindre la lumière de sa révélation, celle qui a enveloppé de son éclat ceux qui sont plongés dans les océans tumultueux de l'immortalité et attiré les âmes qui croient en son unité et la soutiennent ? Ne sais-tu pas que la puissance de Dieu prévaut sur la tienne, que son décret l'emporte sur tous tes stratagèmes ? Ne sais-tu pas qu'il domine ses serviteurs, qu'il est à la hauteur de son dessein, qu'il fait ce qu'il veut, qu'il ne lui sera point demandé compte de ce qu'il lui aura plu de faire, qu'il ordonne selon son bon plaisir, qu'il est le Tout-Puissant, l'Omnipotent ? Et si tu crois que c'est là la vérité, que ne cesses-tu alors de te tourmenter et que ne fais-tu la paix avec toi-même ?
113. 12  
Tu commets chaque jour une nouvelle injustice, et tu me traites comme tu m'as traité dans le passé, encore que je ne me sois jamais immiscé dans tes affaires. Jamais je ne suis entré en opposition avec toi, ni ne me suis rebellé contre tes lois. Et vois comment finalement tu as fait de moi un prisonnier en cette terre reculée ! Mais, quoi que vos mains ou les mains des infidèles aient forgé, sois assuré que la cause de Dieu n'en sera pas affectée, ni ses voies altérées, ainsi qu'il a en toujours été.
113. 13  
Prêtez attention à mes avertissements, ô habitants de la Perse ! Si je péris entre vos mains, Dieu en suscitera un autre qui occupera le siège que ma mort aura rendu vacant, car telle fut la manière dont Dieu a procédé dans le passé, et tu ne constates aucun changement dans cette méthode. Chercheriez-vous à éteindre sa lumière qui brille sur sa terre ? Dieu lui-même s'y oppose. Il ne cessera de rendre plus parfaite sa lumière, même si, dans le secret de vos coeurs, vous la détestez.
113. 14  
Ô Ministre, réfléchis, ne fût-ce qu'un instant, et sois équitable en ton jugement. Qu'avons-nous commis qui justifie que tu nous aies dénigré devant les ministres du roi, suivant tes désirs, dénaturant la vérité et proférant des calomnies contre nous ? Nous ne nous sommes jamais rencontrés, sinon dans la maison de ton père, lors des commémorations du martyre de l'Imam Husayn. En ces rencontres, l'occasion ne s'est jamais offerte à aucun de nous de faire connaître aux autres ses vues et ses croyances, soit par des conversations, soit par des discours. Tu témoigneras toi-même de la vérité de mes paroles, si tu es sincère. Je n'ai fréquenté aucune autre assemblée où tu aurais pu, pas plus d'ailleurs que quiconque, connaître mes pensées. Comment donc, sans m'avoir entendu, peux-tu me condamner ? Ne sais-tu pas que Dieu, exaltée soit sa gloire, a dit: "Ne dites pas à celui qui vous offre la paix: "Tu n'es pas croyant"", "Ne repousse pas ceux qui prient matin et soir leur Seigneur et qui recherchent sa Face". Tu as, en vérité, négligé de suivre les prescriptions du Livre de Dieu, et cependant tu prétends être un croyant !
113. 15  
En dépit de ce que tu as fait, et bien que toi et d'autres nous aient fait subir des offenses qu'aucun croyant en l'unité de Dieu ne saurait supporter, je ne nourris contre toi, ni contre qui que ce soit, aucune malveillance. Dieu m'en est témoin ! Ma cause est entre les mains de Dieu, et ma confiance n'est placée en personne d'autre qu'en lui. Avant peu, vos jours passeront comme passeront les jours de ceux qui, orgueilleusement, se croient aujourd'hui supérieurs à leur voisin. Bientôt, rassemblés en la présence de Dieu, il vous sera demandé compte de vos actions. Vous en recevrez le juste salaire, et misérable est la demeure des malfaiteurs.
113. 16  
Par Dieu ! Si tu prenais conscience de ce que tu as fait, il est certain que tu pleurerais amèrement sur toi-même, chercherais en Dieu un refuge, languirais et te lamenterais tous les jours de ta vie, jusqu'à ce que tu aies obtenu de Dieu son pardon, car il est, en vérité, le Très-Généreux, le Munificent. Mais occupé que tu es de tout ton coeur, de toute ton âme et de ton être le plus intime, par les vanités de ce monde, tu persisteras dans l'insouciance jusqu'à l'heure de ta mort. Et ce n'est qu'après avoir quitté ce monde que tu découvriras la vérité de ce que nous t'avons révélé. Tu trouveras alors tes actions consignées dans le Livre où sont inscrites les oeuvres de ceux qui sont sur la terre, qu'elles soient d'un poids supérieur ou inférieur à celui d'un atome.
113. 17  
Prête l'oreille à mes conseils et du fond de ton coeur écoute mes discours, ne néglige aucune de mes paroles, et ne sois pas de ceux qui rejettent ma vérité. Ne te fais point gloire des choses qui t'ont été données. Ne quitte pas des yeux ce qui a été révélé dans le livre du Seigneur, le Secours, le TrèsGlorieux: "Lorsque ces gens eurent oublié ce qui leur avait été rappelé, nous leur avons ouvert les portes de toutes choses", comme nous vous avons ouvert, à toi et à tes homologues, les portes de cette terre et de tout ce qui l'orne. Attends-toi à ce qui a été promis dans la seconde partie de ce verset sacré [voir : Coran 6:44, la suite du verset est la suivante: "mais après qu'ils eurent joui des biens qui leur avaient été accordés, nous les avons emportés brusquement et ils se trouvèrent désespérés"], car c'est la promesse du Tout-Puissant, du Très-Sage, et ce n'est pas une vaine promesse.
113. 18  
Je ne sais quel chemin vous avez choisi de fouler, ô vous qui me voulez du mal ! Nous vous adjurons de vous tourner vers Dieu, nous vous rappelons son jour, nous vous annonçons la nouvelle de votre rencontre avec lui, nous vous permettons de vous approcher de sa cour, et nous faisons descendre sur vous les signes de sa merveilleuse sagesse. Et pourtant, voyez comment vous nous rejetez, comment vous nous condamnez par les mensonges que vous proférez comme si nous étions un infidèle, et comment vous ourdissez des complots contre nous ! Et quand nous manifestons à vos yeux ce qu'en sa bonté Dieu nous a accordé, vous dites: "Ce n'est là que pure magie !" Les mêmes objections furent soulevées par les générations qui vous ont précédés et qui étaient toutes semblables à la vôtre, puissiez-vous le comprendre ! Vous vous êtes ainsi privés des bienfaits de Dieu et de sa grâce, et jamais vous ne les obtiendrez avant le jour où il jugera entre nous et vous. Il est, en vérité, le meilleur des juges.
113. 19  
Certains parmi vous disent: "Voilà celui qui a voulu se faire passer pour Dieu !" Par Dieu lui-même ! C'est là une grossière calomnie: Je ne suis qu'un serviteur de Dieu, qui a cru en lui et en ses signes, en ses prophètes et en ses anges. Ma langue et mon coeur, tout mon être intime comme mon être extérieur, attestent qu'il n'est point d'autre Dieu que lui, que tous les autres êtres furent créés à son commandement et façonnés par l'opération de sa volonté. Il n'est d'autre Dieu que lui, le Créateur, celui qui peut ressusciter les morts, qui donne la vie à toutes choses, et qui la leur retire à son gré. Je suis celui qui répand au loin la nouvelle des bienfaits dont sa bonté m'a favorisé. Si c'est là une transgression contre Dieu, je suis, en vérité, le plus grand des transgresseurs. Nous sommes à votre merci, moi et les miens. Faites de nous ce qu'il vous plaira, et surtout n'hésitez point, que je puisse retourner vers Dieu, mon Seigneur, là où, enfin, je ne verrai plus vos visages. Tel est, en vérité, mon désir le plus cher, mon voeu le plus ardent. Dieu, qui me voit, en sait assez long sur mon état.
113. 20  
Imagine-toi sous le regard de Dieu, ô Ministre du chah ! Car si tu ne le vois pas, lui te voit clairement. Examine et juge équitablement notre cause. Si tu es juste, qu'avons-nous commis qui puisse ainsi te soulever contre nous, et t'inciter à nous calomnier auprès du peuple ? Nous avons quitté Téhéran sur l'ordre du roi et, avec sa permission, nous avons transféré notre résidence en Irak. Comment le roi nous aurait-il rendu la liberté s'il avait eu quelque chose à nous reprocher ? Et si je suis innocent, pourquoi nous infliges-tu des tribulations comme n'en a jamais souffert aucun de ceux qui professent ta foi ? Un seul de mes actes, depuis mon arrivée en Irak, a-t-il contribué à la subversion de l'autorité qui y est établie ? Qui pourrait prétendre avoir surpris en notre conduite quoi que ce soit de répréhensible ? Fais toi-même une enquête auprès des habitants de ce pays, afin d'être de ceux qui discernent la vérité.
113. 21  
Nous habitions ce pays depuis onze ans quand arriva, pour représenter ton gouvernement, ce ministre que notre plume se refuse à nommer, qui s'adonnait au vin et à la débauche, suivait ses passions, commettait des iniquités, et qui, corrompu, corrompit l'Irak. De cela porteront témoignage la plupart des habitants de Bagdad, si tu es de ceux qui cherchent à connaître la vérité et si tu t'en enquiers auprès d'eux. Au mépris de toute justice, il s'emparait du bien de son prochain, violait tous les commandements de Dieu et commettait ce que Dieu réprouve. Finalement, obéissant à ses penchants, il se leva contre nous et s'engagea dans les voies de l'iniquité. Dans une lettre qu'il t'adressa, il lança ses accusations et, bien qu'il n'apportât pas la moindre preuve contre nous, tu le crus sur parole et tu abondas dans son sens. Tu ne demandas aucune explication, tu ne procédas à aucune enquête, tu ne recherchas aucune preuve ni aucun témoignage dignes de foi qui eussent pu t'aider à distinguer l'erreur de la vérité et à juger avec discernement. Afin de découvrir quelle sorte d'homme il est, renseigne-toi personnellement, tant auprès des ministres qui se trouvaient alors en Irak que du gouverneur de la ville [nota : Bagdad] et de son haut conseiller, afin que la vérité te soit connue et que tu sois bien informé sur notre cas.
113. 22  
Dieu nous en est témoin ! jamais, en aucune circonstance, nous ne lui avons fait la moindre opposition, pas plus d'ailleurs qu'à d'autres. Nous n'avons jamais fait que suivre, en toute circonstance, les préceptes de Dieu, nous gardant soigneusement de nous ranger parmi les fauteurs de désordre. Lui-même en témoigne. Son intention était de mettre la main sur nous et de nous renvoyer en Perse afin d'exalter par là sa renommée. Tu as, aux mêmes fins, commis le même crime. Vous vous valez donc tous deux aux yeux de Dieu, le souverain Seigneur de tous, l'Omniscient.
113. 23  
Nous ne cherchons point, en t'adressant ces paroles, à alléger le fardeau de notre malheur ni à t'amener à intercéder pour nous auprès de personne. Non certes, par celui qui est le Seigneur de tous les mondes ! Nous t'avons exposé toute l'affaire pour que, prenant peut-être ainsi conscience de ce que tu as fait, tu t'abstiennes désormais d'infliger à d'autres ce que tu nous as infligé et que, sincèrement repentant devant Dieu qui t'a créé et qui a créé toutes choses, tu agisses à l'avenir avec plus de discernement. Cela vaudra mieux pour toi que tout ce que tu possèdes et que ton ministère dont les jours sont comptés.
113. 24  
Veille à ne point te faire le complice de l'injustice. Dirige résolument ton coeur vers l'équité, n'altère pas la cause de Dieu, et sois de ceux qui fixent leur regard sur les révélations de son Livre. Ne cède, en aucun cas, aux impulsions de tes mauvais désirs. Observe la loi de Dieu, ton Seigneur, le Bienfaisant, l'Ancien des jours. Tu retourneras certainement en poussière, et tu périras ainsi que toutes les choses dont tu t'es délecté. Voilà ce que te dit la Langue de vérité et de gloire.
113. 25  
Souviens-toi des avertissements de Dieu dans le passé, pour que tu sois de ceux qui prêtent attention à son conseil ? Il a dit, et la vérité parle par sa bouche: "De la terre, nous vous avons créés ; en elle nous vous ramènerons et d'elle nous vous ferons sortir une fois encore".
113. 26  
Voilà ce que Dieu a décrété pour tous ceux, petits et grands, qui sont sur la terre. Il ne convient donc pas à celui qui a été créé avec de la poussière, qui y retournera et qui en sera tiré à nouveau, de s'enfler d'orgueil devant Dieu et devant ceux qu'aime celui-ci, de les considérer avec mépris et d'être rempli d'une dédaigneuse arrogance. Ce qui vous convient plutôt, à toi et à tes semblables, c'est de vous soumettre à ceux qui sont les Manifestations de l'unité de Dieu, de vous incliner humblement devant les fidèles qui ont tout quitté pour l'amour de lui et se sont détachés de toutes les choses qui, absorbant l'attention des hommes, les détournent de la voie du Seigneur, le Très-Glorieux, le Magnifié. Ainsi vous faisons-nous connaître ce qui vous sera profitable, et ce qui profitera à ceux qui ont placé dans le Seigneur toute leur confiance et tout leur espoir.


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Chapitre 113
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