Florilège d'écrits de Bahá’u’lláh
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16 Verses | Page 1 / 1
(Version éditions bahá’íes)



115. 0  
Lawh-i-Dhabih
115. 1  
Ô Dhabih, dans la plupart des tablettes divinement révélées la plume de la révélation a transcrit ces paroles: Nous avons recommandé aux aimés de Dieu de toujours veiller à ce que le bord de notre vêtement sacré ne soit point souillé de la boue des actions défendues ni taché de la poussière d'une conduite répréhensible. Nous les avons en outre exhortés à tenir leurs regards fixés sur ce qui a été révélé dans nos tablettes. Si leurs oreilles internes avaient été attentives aux divins conseils provenant de l'aurore de la plume du Très-Miséricordieux et s'ils avaient écouté sa voix, la plupart des peuples de la terre seraient maintenant ornés de la parure de sa direction. Ce qui avait été pré- ordonné s'est cependant accompli.
115. 2  
Une fois encore, de cette prison, la plus grande des prisons, la Langue de grandeur de l'Ancien des jours révèle ces paroles, enregistrées dans ce rouleau sacré, d'une blancheur de neige: "Ô vous, les bien-aimés du seul vrai Dieu, sortez des étroites retraites où vous confinent vos désirs corrompus, avancez hardiment dans la vaste immensité du royaume de Dieu et dans les prairies du détachement et de la sainteté établissez-vous afin que, guidée par le parfum de vos oeuvres, l'humanité tout entière se dirige vers l'océan de l'éternelle gloire de Dieu. Défendez - vous de tout attachement aux affaires de ce monde et de toute ingérence dans les activités politiques de ceux qui le dirigent.
115. 3  
Le seul vrai Dieu - exaltée soit sa gloire - a donné aux rois le gouvernement de la terre, et nul n'a le droit d'aller à l'encontre des vues réfléchies de ceux qui détiennent l'autorité. Dieu s'est réservé pour lui-même la cité du coeur des hommes dont les clefs, en ce jour, sont représentées sur la terre par les amis de celui qui est la Vérité souveraine. Que Dieu leur accorde, à tous et à chacun d'entre eux, de déverrouiller, par la puissance du Plus-Grand-Nom, les portes de ces cités. Voilà ce que veut dire "aider le seul vrai Dieu", - thème que celui qui fait poindre l'aurore traite dans tous ses livres et ses tablettes.
115. 4  
Il convient, en outre, aux amis de Dieu d'être indulgents à l'égard de leur prochain, d'observer envers toutes choses le plus parfait détachement, et de montrer en toutes circonstances une sincérité et une droiture telles, que tous les peuples de la terre reconnaissent en eux les représentants de Dieu parmi les hommes. Considère à quelles hauteurs sublimes s'élèvent les injonctions du ToutPuissant, et combien abjectes sont les demeures où habitent maintenant ces âmes faibles. Heureux ceux qui, sur les ailes de la certitude, s'envolent dans les cieux que leur ouvre la plume de ton Seigneur, le Très-Miséricordieux.
115. 5  
Ô Dhabih, admire les oeuvres de Dieu, celui qui est la Vérité souveraine, et dis: Si grande, si grandiose est la force de sa puissance qui embrasse tous les mondes ! Exalté, immensément exalté est son détachement au-delà de la portée et de la connaissance de la création ! Glorifiée, glorifiée est sa douceur infinie qui a fait fondre le coeur de tous ceux qui ont été mis en présence de Dieu.
115. 6  
En dépit des tribulations sans nombre que nous avons subies aux mains de nos ennemis, nous n'avons cessé de proclamer devant les chefs d'État ce que Dieu voulait voir proclamé, afin que toutes les nations sachent qu'aucune affliction ne peut empêcher la Plume de l'Ancien des jours d'accomplir son dessein. Sa plume se meut par la permission de celui qui modèle les os putréfiés et réduits en poussière.
115. 7  
En vue d'une si grande entreprise, il convient que tous ceux qui l'aiment ceignent leurs reins et, au lieu de commettre des actions viles et méprisables, qu'ils fixent toutes leurs pensées sur ce qui est propre à assurer le triomphe de la cause de Dieu. Si tu considérais, ne fût-ce qu'un instant, les ouvrages visibles et les actes de celui qui est la Vérité éternelle, tu te jetterais à terre et, le front dans la poussière, tu t'écrierais: Ô toi qui es le Seigneur des seigneurs, j'atteste que tu es le Seigneur de la création et l'Educateur souverain de tous les êtres, tant visibles qu'invisibles ! J'atteste que ton pouvoir embrasse l'univers tout entier et que les armées de la terre ne sauraient t'effrayer, pas plus que ne sauraient t'empêcher d'accomplir ton dessein toutes les puissances conjuguées des peuples et des nations du monde. Je confesse que tu n'as d'autre désir que la régénération du monde, l'établissement de l'unité de ses peuples et le salut de tous ses habitants.
115. 8  
Réfléchis un instant et considère la conduite que doivent tenir les amis de Dieu, les hauteurs auxquelles ils doivent s'envoler. Prie à toute heure ton Seigneur, le Dieu de miséricorde, de les aider à faire sa volonté. Il est, en vérité, le Tout-Puissant, le Très-Glorieux, l'Informé.
115. 9  
L'emprisonnement que subit cet Opprimé, ô Dhabih, ne l'a pas affecté et ne le pourra jamais, pas plus d'ailleurs que la perte de ses biens matériels ou son exil, ou même son martyre, et les humiliations qui lui sont infligées ne peuvent le blesser.
115. 10  
Mais ce qui le chagrine, ce sont les mauvaises actions que commettent les aimés de Dieu, et qu'ils imputent à celui qui est la Vérité souveraine. Telle est, en vérité, la cause de mon affliction, et celui qui a pouvoir sur toutes choses m'en rend lui-même témoignage. Ce qui m'a cruellement peiné, ce sont les prétentions chaque jour renouvelées du peuple du Bayan. Quelques-uns ont proclamé leur allégeance à l'une de mes branches [nota : les fils de Bahá'u’lláh], tandis que d'autres, guidés par leurs propres ambitions, ont avancé des prétentions personnelles.
115. 11  
Ô Dhabih, la Langue de grandeur dit: Par moi-même, qui dis la vérité ! toutes les dispensations du passé atteignent dans cette très puissante révélation leur consommation dernière. Quiconque, après lui, se prétend porteur d'une révélation n'est qu'un vil imposteur. Puisse Dieu l'aider à répudier pareille prétention. Nul doute, s'il se repent, que le Seigneur lui pardonne. Mais s'il s'obstine dans son erreur, Dieu assurément enverra quelqu'un qui le traitera sans miséricorde. Dieu est, en vérité, le Tout-Puissant, l'Omnipotent.
115. 12  
Vois comment le peuple du Bayan a été incapable de reconnaître que tout ce qu'a révélé ma précédente manifestation, annonciatrice de ma beauté, n'avait d'autre objet que de préparer ma révélation présente et la proclamation de ma cause. Jamais, si ce n'est pour moi - et celui qui est la Vérité souveraine m'en rend témoignage - elle n'aurait déclaré ce qu'elle a déclaré. Vois comment ces insensés ont considéré comme un divertissement et un passe-temps la cause de celui qui est l'Omnipossédant, l'Inaccessible. Ils inventent chaque jour un nouveau stratagème qui les oblige à un nouveau repli. Mais si ce qu'ils disent était vrai, comment la stabilité de la cause de Dieu pourraitelle être établie ? Médite cela en toi-même, et sois de ceux dont la vue est perçante, qui scrutent avec attention, qui restent fermes dans leur dessein et confiants en leur croyance.
115. 13  
Ta foi doit être telle que si l'humanité tout entière venait à émettre des prétentions qu'aucun homme n'a jamais élevées et qu'aucun esprit ne conçut jamais, tu les ignorerais entièrement et les rejetterais résolument, pour te tourner vers celui qui est l'objet de l'adoration des mondes.
115. 14  
Par la justice de ma propre personne ! grande, grandiose est cette cause ! Puissant, inconcevablement puissant est ce jour ! Béni l'homme qui, en un tel jour, oublie toutes choses et ne détache pas ses regards de celui dont la face rayonne sur tous ceux qui sont dans les cieux et sur tous ceux qui sont sur la terre.
115. 15  
Il faut que ta vue soit perçante, ô Dhabih, que ton âme soit de diamant et tes pieds d'airain, si tu veux rester inébranlable sous les assauts des désirs égoïstes qui grondent sourdement dans le coeur des hommes. Telle est la ferme injonction que t'adresse, mue par la volonté de l'ancien Roi, la plume du Plus-Grand-Nom. Garde-la comme la prunelle de tes yeux et sois de ceux qui rendent grâces. Efforce-toi, nuit et jour, de servir la cause de celui qui est la Vérité éternelle, et détache-toi de tout ce qui n'est pas lui. Par moi-même ! Tout ce que tu vois en ce jour périra. Et c'est à un état suprêmement élevé que tu parviendras toi-même si tu restes ferme dans la cause de ton Seigneur. C'est à lui que doivent tendre tous les mouvements de ton activité et en lui que tu trouveras ta dernière demeure.


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Chapitre 115
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