Florilège d'écrits de Bahá’u’lláh
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(Version éditions bahá’íes)



68. 0  
A un inconnu
68. 1  
Ô toi qui es le fruit de mon arbre et qui en es la feuille, sur toi sont ma gloire et ma miséricorde ! Que ton coeur ne s'afflige pas de ce qui t'est advenu. Scrute plutôt les pages du livre de vie, tu y trouveras certainement de quoi dissiper ton chagrin et faire fondre ton angoisse.
68. 2  
Sache, ô fruit de mon arbre, que les décrets du souverain Ordonnateur touchant le destin et la prédestination sont de deux sortes. Il faut les accepter et leur obéir. Les décrets de la première sorte sont irrévocables tandis que les autres se trouvent, comme disent les hommes, en suspens. Aux premiers qui sont définitifs, tous doivent se soumettre, sans réserve. Non que Dieu n'ait pas le pouvoir de les changer ou repousser. Mais le mal qui résulterait de ce changement serait pire que l'accomplissement du décret primitif, c'est pourquoi chacun doit acquiescer de tout coeur à la volonté divine et s'y tenir en toute confiance.
68. 3  
Quant au décret en suspens, il est, celui-là, d'une nature telle que les prières et les supplications peuvent le détourner. Dieu veuille que toi, qui es le fruit de mon arbre, et ceux qui se joignent à toi puissiez être préservés de ses mauvaises conséquences !
68. 4  
Dis: Ô Dieu, mon Dieu, tu m'as confié ce gage et selon ta volonté, tu as voulu le rappeler à toi. Il ne m'appartient pas, à moi qui ne suis que ta servante, de me dire: "D'où vient ceci ou pourquoi cela ?", car tu es glorifié en tous tes actes, et selon ton décret tu dois être obéi. Ô mon Seigneur, ta servante place ses espoirs en ta grâce et ta munificence. Accorde-lui ce qui la rapprochera de toi et lui sera profitable dans chacun de tes mondes. Tu es le Clément, le Très-Généreux. Il n'est d'autre Dieu que toi, l'Ordonnateur, l'Ancien des jours.
68. 5  
Accorde, ô Seigneur, mon Dieu, tes bénédictions à ceux qui ont, à la face des hommes, bu à longs traits le vin de ton amour et qui, en dépit de tes ennemis, ont reconnu et attesté ton unité, ont confessé leur croyance en ce qui a fait trembler les membres des oppresseurs parmi tes créatures, et frissonner sur la terre la chair des orgueilleux. J'atteste que ta souveraineté ne peut périr ni ta volonté souffrir de changement. Ordonne pour ceux qui ont tourné vers toi leurs visages, ainsi que pour tes servantes qui fermement ont tenu ta corde, ce qui convient à l'océan de ta générosité et au ciel de ta grâce.
68. 6  
Ô mon Dieu, tu es celui qui s'est lui-même proclamé le Seigneur de la richesse et qui a donné pour signes caractéristiques à ceux qui le servent la pauvreté et le dénuement. Ainsi que tu l'as écrit: "Ô vous qui croyez ! vous n'êtes que des pauvres êtres privés de Dieu, mais Dieu est l'Omnipossédant, le Loué." Ayant ainsi avoué ma pauvreté et reconnu ta richesse, ne souffre pas que je sois privé de la gloire de tes biens. Tu es en vérité le Protecteur suprême, l'Omniscient, le Très-Sage.


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Chapitre 68
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