Florilège d'écrits de Bahá’u’lláh
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13 Verses | Page 1 / 1
(Version éditions bahá’íes)



82. 0  
À Muhammad-'Ali
82. 1  
Tu m'as interrogé sur la nature de l'âme. Sache, en vérité, que l'âme est un signe de Dieu, une gemme céleste dont la réalité a échappé aux plus savants des hommes et dont aucun esprit, si pénétrant qu'il soit, ne peut espérer sonder le mystère. Elle est, de toutes choses créées, la première à proclamer l'excellence de son Créateur, à reconnaître sa gloire, à s'attacher à sa vérité et à se prosterner en adoration devant lui. Si elle reste fidèle à Dieu, elle reflétera sa lumière et, finalement, retournera à lui. Mais si elle manque à l'allégeance qu'elle lui doit, elle succombera à l'égoïsme et aux passions et finira par sombrer dans leurs abîmes.
82. 2  
Quiconque s'est, en ce jour, refusé à se laisser détourner de celui qui est la Vérité éternelle, par les doutes et les vaines imaginations des hommes, et n'a point permis au tumulte provoqué par les autorités ecclésiastiques et séculières de l'empêcher de reconnaître son message, Dieu, le Seigneur de tous les hommes, le tiendra pour un de ses puissants signes, et il le comptera au nombre de ceux dont le nom est inscrit dans son livre par la Plume du Très-Haut. Béni celui qui s'est rendu compte de la réelle grandeur d'une telle âme, qui a reconnu son rang et découvert ses vertus.
82. 3  
Il a beaucoup été écrit dans les livres anciens sur les divers stades du développement de l'âme telles que: concupiscence, irascibilité, inspiration, bienveillance, contentement, bon plaisir divin, etc. La Plume du Très-Haut répugne cependant à insister sur ce sujet. Toute âme qui, en ce jour, chemine humblement avec son Dieu et s'attache à lui se trouvera honorée et glorifiée par toutes les qualifications et par tous les rangs excellents.
82. 4  
Quand l'homme est endormi, son âme ne peut être en elle-même affectée par un objet extérieur. L'état et le caractère d'origine de celle-ci ne sont susceptibles d'aucun changement. Dans ses fonctions, toute variation doit être imputée à des causes extérieures. C'est à ces influences extérieures que doivent être attribuées toutes variations dans son environnement, sa compréhension et sa perception.
82. 5  
Considère l'oeil humain. Encore qu'il ait la faculté de percevoir toutes choses créées, il suffit du plus léger obstacle pour obstruer sa vision au point de l'empêcher de distinguer quelque objet que ce soit. Magnifié soit le nom de celui qui a créé ces causes, et qui en est la cause, qui a ordonné que dépendent d'elles tout changement, toute variation dans le monde de l'être. Toute chose créée n'est dans l'univers qu'une porte ouverte sur la connaissance de Dieu, un signe de sa souveraineté, une révélation de ses noms, un symbole de sa majesté, un gage de sa puissance, un moyen pour être accepté dans son chemin droit. [...]
82. 6  
En vérité, je te le dis, l'âme humaine est, dans son essence, un des signes de Dieu, un mystère parmi ses mystères. Elle est un des puissants signes du Tout-Puissant, le héraut qui proclame la réalité de tous les mondes de Dieu. En elle se cache ce que le monde est encore complètement incapable de comprendre. Réfléchis profondément à la révélation de l'Âme de Dieu qui imprègne toutes ses lois, et vois le contraste entre elle et cette nature basse et avide qui s'est rebellée contre lui, qui empêche les hommes de se tourner vers le Seigneur des noms et les pousse à satisfaire leur convoitise et leur perversité. L'âme humaine qui s'abandonne à cette nature s'est égarée fort avant dans le sentier de l'erreur. [...]
82. 7  
Tu m'as encore demandé ce que devient l'âme une fois qu'elle est séparée du corps. Sache en vérité que si elle a suivi les voies de Dieu, elle retournera à Dieu, et sera recueillie pour la gloire du BienAimé. Par la justice de Dieu ! elle sera élevée à un état que ne saurait peindre aucune plume, ni aucune langue décrire. L'âme qui est restée fidèle à la cause de Dieu, qui s'est tenue fermement dans son chemin sans en dévier jamais possédera, après son ascension, un tel pouvoir que tous les mondes créés par le Tout-Puissant en bénéficieront. Une telle âme fournit, par ordre du Roi de perfection, du divin Éducateur, le pur levain qui fait lever le monde de l'être, et crée la puissance par laquelle se produisent tous les arts et toutes les merveilles du monde. Considère combien, pour lever, la farine a besoin de levain. Ces âmes, véritables symboles de renoncement, sont le levain du monde. Médite ce sujet et sois de ceux qui rendent grâces.
82. 8  
Dans plusieurs de nos tablettes, nous avons abordé ce sujet et montré les divers stades de développement de l'âme. En vérité, je te le dis, l'âme humaine est au-dessus des lois qui régissent le mouvement. Elle reste immobile cependant qu'elle vole ; et elle se meut tout en restant immobile. Elle atteste, par elle-même, aussi bien l'existence d'un monde qui est contingent que la réalité d'un monde qui n'a ni commencement ni fin. Admire comment tes rêves se réalisent sous tes yeux, après de longues années. Considère l'étrangeté du mystère de ce monde qui t'est apparu dans tes rêves. Médite sur l'insondable sagesse de Dieu et la multitude de ses révélations. [...] Contemple les preuves évidentes de l'oeuvre divine et réfléchis à son caractère et à sa portée. Celui qui est le Sceau des prophètes a dit: "Ô Dieu, accrois mon émerveillement et mon ravissement devant toi !"
82. 9  
Pour ce qui est de ta question de savoir si le monde physique est assujetti à certaines limites, sache que l'intelligence d'un pareil sujet dépend surtout de l'observateur lui-même. Dans un sens, ce monde physique est limité, et dans un autre, il est affranchi de toute borne. Le seul vrai Dieu a toujours existé et ne cessera jamais d'être. De même la création n'a pas eu de commencement et n'aura jamais de fin. Néanmoins, tout ce qui est créé se trouve précédé d'une cause. Et voilà qui établit, sans l'ombre d'un doute, l'unité du Créateur.
82. 1  
Tu m'as, en outre, interrogé sur la nature des sphères célestes. Il faudrait, pour comprendre leur nature, rechercher le sens des allusions qui ont été faites dans les Livres anciens aux sphères célestes et aux cieux et découvrir leurs rapports avec ce monde physique, et l'influence qu'elles exercent sur lui. Il n'est point de coeur qui ne s'émerveille devant un si troublant sujet, ni d'esprit que son mystère ne plonge dans la perplexité. Dieu seul peut en pénétrer le sens. Les savants, qui ont fixé à plusieurs milliers d'années l'âge de la terre, n'ont pris en considération, lors de leur longue période d'observation, ni l'âge ni le nombre des autres planètes. Il faut aussi considérer les multiples divergences des théories édifiées par ces savants. Sache du moins que toute étoile fixe a ses propres planètes, et que chaque planète a ses propres créatures qu'aucun homme ne peut compter.
82. 1  
Ô toi qui as fixé les yeux sur mon visage, l'Aurore de gloire a en ce jour manifesté son éclat, et la voix du Très-Haut appelle l'humanité. Nous avons autrefois prononcé ces paroles: " Pour aucun homme ce n'est le jour d'interroger son Seigneur.
82. 1  
Que quiconque a entendu l'appel de Dieu, exprimé par celui qui est l'Aube de gloire, se lève et s'écrie: "Me voici, Seigneur de tous les noms, me voici ; je suis là, ô Créateur des cieux, je suis là ! J'atteste que, par ta révélation, les choses cachées dans les livres de Dieu ont été révélées, et que tout ce qu'ont rapporté tes messagers, dans les saintes Ecritures, est accompli.""


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Chapitre 82
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