Florilège d'écrits de Bahá’u’lláh
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13 Verses | Page 1 / 1
(Version éditions bahá’íes)



128. 0  
Suratu'l-Bayan (Acre) Khalil
128. 1  
Dis: Convient-il à un homme de se dire le disciple de son Seigneur, le Tout-Puissant et d'accomplir en même temps en son coeur les oeuvres du Malin ? Non, cela ne convient pas ; celui qui est la Beauté du Très-Glorieux m'en rend témoignage. Puissiez-vous le comprendre !
128. 2  
Purgez vos coeurs de l'amour des choses de ce monde, vos langues de tout souvenir qui n'est point son souvenir, votre être tout entier de ce qui vous empêche de contempler sa face ou vous incite à céder aux impulsions de vos désirs corrompus. Que Dieu soit votre crainte, ô peuple, et rangez-vous parmi ceux qui suivent le sentier de la justice.
128. 3  
Dis: Si votre conduite, ô peuple, est en opposition avec ce que vous professez, comment pourrezvous vous distinguer de ceux qui, tout en confessant leur foi dans le Seigneur, leur Dieu, refusèrent de le reconnaître et répudièrent sa vérité, lorsqu'il vint à eux, enveloppé des nuées de la sainteté ? Dépouillez-vous de tout attachement au monde et à ses vanités. Prenez garde de les approcher dans la mesure où ils vous incitent à la cupidité et vous empêchent de vous engager dans le sentier droit et glorieux.
128. 4  
Sachez que, par "le monde", il faut entendre votre ignorance de celui qui est votre Créateur et votre absorbation par tout ce qui n'est pas lui. La "vie à venir" signifie, au contraire, ce qui vous rapproche sûrement de Dieu, le Très-Glorieux, l'Incomparable. Ce qui, en ce jour, vous détourne de l'amour de Dieu n'est rien d'autre que le monde. Fuyez-le donc afin d'être parmi ceux qui sont bénis. Si, toutefois, un homme épris de la beauté des choses terrestres désire s'en parer et prendre sa part des bienfaits que le monde procure, il peut le faire sans dommage, à condition de ne permettre à quoi que ce soit de s'interposer entre Dieu et lui, car Dieu a, en effet, créé pour ceux de ses serviteurs qui croient en lui, toutes les bonnes choses de la terre et des cieux. Goûtez, ô peuple, à ces bonnes choses que Dieu vous a accordées, et ne vous privez d'aucun de ses merveilleux bienfaits. Sachez lui rendre grâces et louanges, et lui en être sincèrement reconnaissants.
128. 5  
Ô toi qui as fui ta demeure et as cherché Dieu, proclame devant les hommes le message de ton Seigneur, afin qu'il les empêche de céder aux impulsions de leurs désirs corrompus et les rapprochent du souvenir de leur Seigneur, le Sublime, le Très-Grand. Dis: Craignez Dieu, ô peuple et défendez-vous de jamais répandre le sang d'aucun de vos semblables. Ne vous disputez pas avec votre voisin, et soyez de ceux qui font le bien. Gardez-vous de troubler l'ordre sur la terre lorsque règne celui-ci, et ne suivez pas les traces de ceux qui s'égarent.
128. 6  
Quiconque parmi vous se lève pour enseigner la cause de son Seigneur doit d'abord s'instruire luimême afin que ses discours attirent le coeur de ceux qui l'écoutent. S'il ne s'instruit pas lui-même, les paroles qui sortiront de sa bouche ne pourront influencer le coeur du chercheur. Prenez garde, ô peuple, d'être du nombre de ceux qui donnent aux autres de bons conseils qu'eux-mêmes oublient de suivre. Leurs paroles, et par-delà ces paroles la réalité de toutes choses, et par-delà cette réalité, les anges qui approchent Dieu, les accuseraient de mensonge.
128. 7  
Si toutefois, un de ces hommes réussissait jamais à influencer quelqu'un, ce succès ne devrait pas lui être attribué, mais attribué plutôt à l'influence des paroles de Dieu, ainsi qu'il a été décrété par celui qui est le Tout-Puissant, le Très-Sage. Aux yeux de Dieu, il est considéré comme une lampe qui répand sa lumière et qui, cependant, ne cesse de se consumer au-dedans d'elle-même.
128. 8  
Dis: Ô peuple, ne commettez pas ce qui attirerait sur vous la honte ou ce qui déshonorerait la cause de Dieu devant les hommes, et ne soyez pas du nombre des artisans d'iniquité. Évitez ce que votre esprit condamne. Fuyez le mal sous toutes ses formes, selon le commandement qui vous en est fait dans le Livre que nul n'a touché sauf celui que Dieu a lavé de toute trace de culpabilité et qu'il considère comme pur.
128. 9  
Soyez équitables envers vous-mêmes et envers autrui, afin que vos actes manifestent les signes de la justice parmi nos serviteurs fidèles. Gardez-vous de jamais empiéter sur le bien de votre prochain. Montrez-vous dignes de sa confiance, et ne refusez pas aux pauvres les bienfaits que la grâce de Dieu vous a accordés. En vérité, il récompensera l'homme charitable et lui rendra le double de ce qu'il aura donné. Il n'est pas d'autre Dieu que lui. La création toute entière lui appartient. Il accorde ses bienfaits à qui il veut, et à qui il lui plaît, il les refuse. Il est, en vérité, le grand Dispensateur, le Très-Généreux, le Bienveillant.
128. 10  
Dis: Enseignez la cause de Dieu, ô peuple de Bahá, car Dieu a prescrit à chacun la tâche de proclamer son message, et il tient cette proclamation pour l'acte le plus méritoire de tous. Un tel acte n'est acceptable que lorsque celui qui enseigne la cause croit lui-même fermement en Dieu, le Protecteur suprême, l'Indulgent, le Tout-Puissant. Il a, de plus, ordonné que sa cause soit enseignée par la puissance de la parole humaine et sans recours à la violence. Tel est le commandement envoyé du royaume de celui qui est le Sublime, le Très-Sage.
128. 11  
Gardez-vous d'entrer en contestation avec qui que ce soit ; au contraire, efforcez-vous, par vos manières affables et vos exhortations les plus convaincantes, de faire pénétrer la vérité dans l'esprit de votre auditeur. Si celui-ci se laisse persuader, ce sera pour son plus grand bien ; s'il n'en est rien, détournez-vous de lui et tournez votre visage vers la cour sacrée de Dieu, la demeure de resplendissante sainteté.
128. 12  
N'entrez en conflit avec personne concernant les biens et affaires de ce monde, car Dieu les a abandonnés aux mains de ceux qui y cherchent leur bonheur. Parmi tout ce qui existe dans le monde, il a choisi pour lui-même le coeur de l'homme, ce coeur qui peut être conquis par les armées de la révélation et de la parole. Ainsi que l'a prescrit le doigt de Bahá, dans la tablette de l'irrévocable décret de Dieu, selon le commandement de l'Ordonnateur suprême, l'Omniscient.


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Chapitre 128
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